Je t’apporte, ô sommeil...

Texte établi par Alfred Michiels, Adolphe Delahays (p. 444).


AUTRE

Je t’apporte, ô sommeil ! du vin de quatre années,
Du laict, des pavots noirs aux testes couronnées,
Vueilles tes ailerons en ce lieu desployer,
Tant qu’Alison, la vieille accroupie au foyer,
Qui, d’un poulce retors et d’une dent mouillée,
Sa quenouille chargée a quasi despouillée,
Laisse choir le fuseau, cesse de babiller,
Et de toute la nuict ne se puisse éveiller ;
Afin qu’à mon plaisir j’embrasse ma rebelle,
L’amoureuse Ysabeau, qui soupire aupres d’elle.