Identification anthropométrique, instructions signalétiques/11

VII.

Sur la façon d’énoncer les chiffres de la graduation

51. — L’unité métrique employée pour les mensurations comme pour les marques particulières est le centimètre.

52. — L’indication 1 mètre, inscrite vis-à-vis les rubriques de la taille et de l’envergure ainsi que le signe mètre, qui figure vis-à-vis le buste, ne s’énoncent jamais. Dans les cas très rares où la taille ou l’envergure dépassent 2 mètres, ces chiffres doivent être surchargés et remplacés par un 2. De même le chiffre 1 prend la place du 0 pour les cas exceptionnels où la hauteur du buste est supérieure à 1 mètre.

53. — Les huit autres chiffres relatifs à la mensuration de la tête, de l’oreille et des membres s’énoncent et s’inscrivent pour plus de rapidité en omettant le signe 0 mètre qui, d’après les règles du système métrique, devrait les précéder tous.

54. — La lecture comme l’écriture doivent se faire pour toutes ces mesures en séparant le nombre des centimètres du nombre des millimètres complémentaires. Par exemple, un pied de 0 m. 278 de long, sera énoncé ainsi : 27 — 8 (vingt-sept, une pause, huit) et s’inscrira ainsi : 27. 8, c’est-à-dire en intercalant un point entre les centimètres et les millimètres.

L’expérience a montré que les erreurs de lecture étaient moins nombreuses quand on s’attachait à épeler séparément : 1° les chiffres centimétriques numérotés sur l’instrument et que l’on n’a qu’à lire ; et 2° les chiffres millimétriques variant de 1 à 9 et qui ne peuvent être comptés qu’à l’œil, sans chercher à fondre ces deux valeurs d’ordre différent en une masse numérique de plusieurs centaines de millimètres.

55. — Quand la longueur trouvée correspond à un nombre juste de centimètres, sans millimètres à la suite, on ne doit jamais négliger de dicter et d’écrire après le chiffre centimétrique le signe 0 pour représenter le millimètre absent. L’oubli de ce zéro laisserait planer le doute qu’une fraction importante de millimètres n’ait été omise.

Exemple : une taille de 1 m. 630 sera dictée : soixante-trois — zéro.

56. — Une cause d’erreur, facile à éviter d’ailleurs, peut se présenter à l’occasion des nombres centimétriques ronds, c’est-à-dire terminés par un zéro, comme 20, 30, 40, etc., suivis eux-mêmes d’un ou plusieurs millimètres.

Exemple : si pour une taille de 1 m. 603, on se contente de dicter 60-3, il est à craindre que le secrétaire n’écrive 63. Aussi, en présence d’un nombre centimétrique rond, est-il recommandé à l’opérateur d’accentuer le temps de pause qui d’ordinaire sépare renonciation des millimètres de celle des centimètres, d’intercaler le mot virgule et de faire suivre le tout du mot millimètres : en conséquence la taille de 1 m. 603 devra être dictée : soixante — virgule — trois millimètres.

57. — Remarquons que l’obligation du zéro terminal, prescrit paragraphe 55 en cas d’absence de millimètres, suffirait à elle seule pour éviter cette cause d’erreur ; car, supposons qu’un mensurateur dicte 60 — 3 comme 63, le manque de millimètres complémentaires à la suite de ce dernier nombre devrait mettre immédiatement le secrétaire en garde et l’obliger à demander la répétition de la mensuration.

58. — Nous avons encore à attirer l’attention sur un genre d’erreur très fréquent qui a reçu la dénomination abrégée de faute de lecture des 5 millièmes, et qui consiste soit dans l’oubli, soit dans l’addition indue de l’intervalle d’un demi-centimètre.

Exemple : dans la graduation représentée ci-dessous :

Fig. 22.
Fig. 22.
Fig. 22.


la longueur indiquée par l’emplacement de la lettre A doit être énoncée 26 — 8 ; or il arrive quelquefois aux personnes étourdies d’oublier de tenir compte des cinq premiers millimètres et de lire 26 — 3. Inversement, la longueur B court alors le risque d’être lue 28 — 7 en place de 28 — 2.

Il devrait suffire de signaler la possibilité de fautes aussi grossières pour en empêcher le retour à tout jamais.