Émile Méresse
Imp. Fernand Deligne & Cie (p. 33-47).

DEUXIÈME PARTIE



LE CATEAU

AUX TEMPS MODERNES




LE CATEAU DE 1450 À 1550

Avec la second moitié du xve siècle, commence pour le Cateau une ère de malheurs. Située à la limite des états du duc de Bourgogne et du roi de France, plus tard de l’Empire et de la France, sur la route des armées qui, par la vallée de la Somme ou de l’Oise, cherchent à gagner Paris, la ville aura beaucoup à souffrir. Sans doute, le Cateau comme du reste le Cambrésis est neutre, puisqu’il ne dépend ni de la Bourgogne, ni de la France, mais est une possession directe de l’évêque-comte. Cette neutralité est confirmée par les divers belligérants[1], mais le moyen pour le faible comte de faire respecter cette neutralité ?

Nous avons vu les habitants prendre une initiative qui indiquerait une certaine indépendance de la part de l’échevinage, lorsque, en 1381, ils se mirent sous la protection d’Albert de Bavière, comte de Hainaut, et de son fils Jean. Cette protection passa de la maison de Hainaut à celle de Bourgogne lors du décès de Jacqueline de Bavière, et enfin au roi d’Espagne.

En se mettant sous la protection d’un prince qui n’était engagé ni envers la France, ni envers l’Angleterre, les Catésiens avaient pensé garantir leur neutralité. Ils n’eurent pas à se plaindre du premier changement de protecteur. Les ducs de Bourgogne étaient tous puissants, et il eût été d’ailleurs difficile à la ville d’échapper à leur influence, car l’évêque et le chapitre de Cambrai était tout entiers à la dévotion du duc[2]. Mais dès que les guerres éclatent sous le gouvernement de Louis xi, la ville en souffre.

Déjà, pendant la troisième ligue formée par le duc contre le roi, la ville est brûlée.

En 1473, malgré la garnison bourguignonne que commande le prince de Chimay, les Français brûlent la ville ; il ne reste que sept maisons et l’abbaye, encore plusieurs parties de cet édifice sont-elles détruites, entre autres les deux clochers. Saint-André est d’ailleurs si complètement pillé que, pour replacer portes et fenêtres, les moines sont obligés de vendre les joyaux du couvent. Les soldats que l’on avait établis jusque-là dans les caves ou dans les quelques masures restées debout, viennent dès lors loger dans l’abbaye et en épuisent les ressources. Craignant pour sa sûreté, l’abbé vit retiré à Cambrai, dans l’abbaye Saint-Aubert[3].

À la mort de Charles le Téméraire, en 1477, Louis xi s’empresse de faire occuper une partie de l’héritage de Marie de Bourgogne et, sans souci des droits de l’Empire[4], occupe le Cambrésis. Rien n’est plus curieux que cette situation où Français et Bourguignons occupent quelquefois la même ville ensemble et ne se souviennent de sa neutralité que pour la piller. Le fait se passe à Cambrai et Molinet nous en a laissé le souvenir.

Il n’en va pas autrement au Cateau. Les troupes de Maubeuge, commandées par Lalpart, entrent par surprise la nuit dans la ville, tous les habitants sont emmenés prisonniers et on exige d’eux de telles rançons que certains ne peuvent les payer et meurent en captivité[5].

À peine ceux qui ont été mis en liberté sont-ils rentrés que Maraffin[6], gouverneur de Cambrai pour Louis xi, s’empare de la ville.

Comme à Cambrai, il y exerce durement sa domination et en profite pour piller ce qui reste. Les constructions qui venaient d’être relevées sont de nouveau détruites ; le clocher de l’abbaye est incendié, ainsi que la grange « qui estoit fort belle et pleine de gerbes ». Les cellules des moines s’écroulent ; le linge, les effets des religieux, leurs meubles sont emportés par les gens de guerre. L’abbé fut obligé de quitter Saint-André et de se retirer au Quesnoy « comme un étranger povre homme, sans robbe, sans quelque abbit de religion, un blanc bonnet seulement sur sa tête, difforme entre toutes gens de bien, et fut longuement sans oser retourner à l’abye. »

Le 30 novembre, nouvelle attaque des Français dans laquelle nombre d’habitants sont tués en s’efforçant de protéger les femmes et les enfants. Les religieux qui étaient restés pour assurer le service divin, comme « ils ne savaient que manger », se retirent dans les diverses abbayes bénédictines du Hainaut[7]. Il ne reste plus à l’abbaye que deux religieux et un novice « qui faisaient du service le mieux qu’ils pouvaient, et eussent mieux fait si ils eussent pu avoir du pain et de l’iaue assez pour leur vivre, et des ornemens servans ». En effet, les soudards avaient emporté toutes les chappes et chasubles dont ils s’étaient fait des pourpoints. La Sainte Hostie elle-même avait été emportée avec les vases sacrés.

En 1479, Français et Bourguignons occupent en même temps la ville et s’y livrent à tous les excès[8].

Pendant les douze années qui suivirent, les habitants se réunirent peu à peu. La neutralité proclamée à Cambrai rendit la confiance et l’on commença à rebâtir les maisons, « et si la povreté ne eut été si grande, l’on eut mieux fait », les religieux de Saint-André revinrent à l’abbaye. Bref, malgré les guerres qui continuaient entre la France et la Bourgogne, la vie renaissait, quand, en 1491, la ville fut occupée par surprise par un aventurier, Jean Chevuillon[9], qui s’y installa avec une grosse garnison. Il s’empara des récoltes et les vendit à son profit. De nouveau tout travail cessa ; pendant deux ans les terres restèrent en friche. Pour faire cesser cet état de chose, l’évêque dut encore entrer en composition avec l’usurpateur. Cette composition fut de 3.200 écus d’or, sur lesquels l’abbaye en versa deux cents.

Et pourtant l’abbaye avait été fortement éprouvée. Si nous nous en rapportons à la supplique qui fut adressée au Pape à la fin du xve siècle, les revenus n’étaient plus que de 1.100 ducats, sur lesquels il y avait lieu de prélever les rentes accordées à des particuliers, les pensions qui étaient en retard et les frais de réfection. Aussi l’abbé demanda-t-il au Pape la réduction à 200 ducats du service de l’annate qui se montait autrefois à 1.200 ducats[10].

En 1493, nous voyons donner à cense une ferme qui était inoccupée depuis plus de cent ans. Ajoutons d’ailleurs qu’en 1480 et 1481, pour comble de maux, tout le Cambrésis eut beaucoup à souffrir de la famine[11].

Philippe le Beau lui-même voulut diminuer la détresse de la ville, détresse due en grande partie à ce qu’elle avait embrassé le parti des ducs de Bourgogne. Par une lettre datée du 10 septembre 1493 et rendue à la requête de l’évêque Henri de Berghes, il remit aux habitants du Cateau pour huit ans, la somme annuelle qu’ils devaient au château de Bouchain pour être gardés et défendus. L’archiduc reconnaît que ce devoir, qui incombait à ses prédécesseurs, n’a pas été rempli[12]. Rien n’est plus navrant que les laconiques considérants de cet acte : « Les manans de la dicte ville n’avoient esté gardez ne soutenus, ains, au contraire, par les gens d’armes de par deçà supprins, efforchez et pillez,… tost après est avenu que la dicte ville a esté brulée et destruite, tellement que des maisons et édiffices, tant dedens la dicte ville que ès faubours, il n’y est comme riens demouré…, et après que la dicte ville c’estoit pour une grande part réedifiée, les dicts gens de guerre de par deçà y estans dedens et tenans garnison, fut prinze par les ennemis, pillée et encore autrefois mise en feu ».

À peine cinquante ans de paix succédèrent à ces malheurs. Des fêtes vinrent égayer ce laps de temps, notamment celles qui furent célébrées à l’occasion de la concession à l’évêque du titre de duc, en 1510.

Jacques de Croy fit de la ville sa résidence habituelle, ce qui y amena un peu de mouvement. Il fit, en même temps, commencer un palais, véritable résidence princière, que décorèrent le pinceau de Jehan Lefebvre et le ciseau de Félix van Pulaer[13]. Mais ce repos finit bientôt, la rivalité entre les maisons de France et d’Autriche rouvre l’ère des incendies et des pillages. En 1543, François Ier occupe le Cateau, en chasse la garnison espagnole mise par Charles-Quint et y laisse cinq cents fantassins et quatre cents cavaliers « faisans plusieurs graives dommaiges, foulles et oppressions aux manans et habitans dudit pays[14]. » Lui-même vient s’y installer et semble attendre l’attaque de son adversaire, mais apprenant par un capitaine de l’armée de l’empereur, nommé Dauduinque, que celui-ci était en force, il abandonne la ville pendant la nuit « sans sonner trompette ou tambour, dont ceux du Chastel furent fort joyeux[15] ». L’empereur paraît avoir peu partagé ces sentiments. Il imputa aux Catésiens et à leur « fol évesque » cette retraite si facile et ne cacha pas sa mauvaise humeur contre les habitants[16].

Cette occupation du Cateau par le roi de France qui, comme Charles-Quint, du reste, avait cependant garanti la neutralité du Cambrésis, décida le dernier à attaquer pour la première fois la souveraineté temporelle des évêques. En réponse à cette occupation, l’empereur fit élever une citadelle à Cambrai. Malgré les protestations de ne préjudicier en rien « aux droits, franchises et privilèges dont les évesques, gens d’église et les manans et habitans desdits cité et pays sont en possession[17] », c’était la main-mise de l’Espagne sur la ville.

En même temps, la garnison qu’il installa au Cateau y commit mille excès, et afin d’éviter une nouvelle surprise qui eut fourni à son adversaire un point d’appui sérieux, il fit démolir les remparts de la ville, sauf la tour du palais épiscopal. Heureusement, l’intervention de l’évêque Robert de Croy le fit revenir sur sa décision et, le 1er  mars 1545, Charles permit « de clore la ville du Chasteau en Cambrésis pour préserver les manans des courses et pilleries des mauvais garçons et vacabonds[18]. »

Robert de Croy fit d’ailleurs beaucoup pour le Cateau, où il termina le palais commencé par son parent Jacques et dont Paradin nous a laissé la description. Il comprenait plusieurs résidences, dont la plus élevée portait le nom de Beau-Regard. Une galerie, soutenue par des colonnes, permettait de voir « tout le contour et contenu de la ville, faux-bourgs et lieux circonvoisins ». Venaient ensuite en gradins : Mon Plaisir, beaucoup plus vaste, construit « avec un grand artifice d’architecture », orné de statues de marbres et « pintures de diverses fantaisies » ; Mon Soulas, construction carrée aux angles de laquelle se trouvaient des tourelles et qui renfermait une magnifique volière ; elle était complètement entourée de fossés poissonneux. Mon Déduit était réuni par un pont avec la ville[19]. C’est là, au pavillon de Mon Plaisir, que l’évêque réunit un synode en 1550. Ce fut Robert de Croy également qui fit construire l’hôtel de ville[20].

Hélas ! Ces remparts que l’évêque avait obtenu de rétablir devaient être de peu de secours. En septembre 1553, Henri ii s’empare de la ville dont il fait fermer les portes, sauf une. Avec sa suite, il s’installe dans la magnifique résidence qu’a fait élever Robert de Croy. Le roi, le cardinal de Lorraine, le duc de Guise sont dans le corps de logis appelé Beau-Regard ; le cardinal Farnèse à Mon Plaisir ; le cardinal de Châtillon, l’évêque d’Albi à Mon Soulas ; le trésorier de l’épargne, les secrétaires des commandements à Mon Déduit. Sa présence eut au moins l’avantage de préserver le Cateau du pillage.

En 1554, nouvelle occupation de la ville suivie de sa reprise par les Espagnols qui s’y conduisent si mal que beaucoup de Catésiens s’éloignent. En 1555, le maréchal de Saint-André s’en empare par escalade. Toute la garnison est passée au fil de l’épée, sauf les Espagnols. En se retirant, il livre la cité aux flammes et en démolit les portes et murailles[21].

Il n’y resta que quatre maisons. L’abbaye de Saint-André fut également détruite « sans qu’il y fut rien demeuré enthier pour y pouvoir plus démorer un seul religieux ».

Ceux-ci durent se disperser « sans avoir peu sauver nuls ny aucuns biens, ornements, lettriages, tiltres et munimens estants en icelle Église et abbaye[22] ».

Ce fut pourtant cette ville ouverte à tout venant, tant de fois pillée et incendiee, qui fut choisie pour être le lieu de réunion des plénipotentiaires chargés de traiter de la paix entre la France et l’Espagne. Les dépenses qui furent faites pour remettre les divers palais en état de recevoir les hauts personnages, les fêtes qui furent données en leur honneur, ramenèrent un peu de gaieté et de richesse dans la cité.

De décembre 1558 au mois d’avril 1559, le Cateau vit ses rues animées par les fourriers des différentes cours et les équipages des grands seigneurs[23]. Le 2 avril, la paix fut solennellement publiée au lutrin de Notre-Dame par les hérauts des rois Philippe ii et Henri ii « et on fut fort joyeux de la paix et on fit plusieurs esbatements et réjouissances[24] ».

Six mois après, des fêtes plus intimes célébraient l’entrée du nouvel archevêque Maximilien de Berghes. Nous nous étendrons sur cet événement, car, outre qu’il nous renseigne sur l’état de la ville à cette époque, le récit de dom Potier, que nous suivrons, nous fournit de précieux documents sur l’administration de la cité.

Ce fut le 29 octobre que le prélat, escorté d’un grand nombre de seigneurs et de trois compagnies de Cambrai : arbalétriers du grand serment, canonniers et archers de Sainte-Chrétienne[25], s’approcha du Cateau.

À l’abbaye de Saint-André s’étaient réunies les autorités civiles et religieuses. C’est de là qu’elles se dirigèrent vers la porte l’Évêque. Le châtelain, les échevins[26] et leur greffier[27], vêtus de longues robes de drap recouvert de velours, étaient précédés de leur concierge avec la verge blanche. Devant eux, marchaient douze bourgeois armés de pied en cap, figurant les douze pairs du Cambrésis dont ils portaient les boucliers. Venaient ensuite cent « compagnons à marier », couverts par la cuirasse et le morillon, armés de piques et d’arquebuses, les arquebusiers de la ville « en fort bon équipage » et les arbalétriers. Les douze pairs allèrent rejoindre le prélat à une lieue de la ville ; compagnons et arquebusiers le saluèrent au passage de grands coups d’arquebuse. Quant aux autorités, elles s’arrêtèrent à quelque distance des remparts, sur la route de Cambrai. Arrivé près d’elles, l’archevêque prêta serment d’abord à l’abbé pour Saint-André, puis étant descendu de cheval[28], promit de garder les Catésiens dans leurs franchises et libertés. Ce fut seulement alors qu’il entra dans la ville au bruit des détonations et se rendit à l’abbaye où, après le Te Deum, il jura sur les saints évangiles de garder son serment envers les Catésiens, et ceux-ci lui prêtèrent le leur. Rendu en son palais après avoir fait largesse au peuple, il reçut de la part du châtelain et des échevins une coupe d’or de soixante écus[29], et des officiers allèrent alors assister à l’hôtel de ville à un banquet auquel furent conviés plusieurs gentilhommes. La fête se termina par des moralités représentées devant l’hôtel de ville.

C’est par ces souvenirs de fête que nous achèverons l’histoire de ce siècle de guerres et de ruines que nous venons d’étudier.




  1. Voir à ce sujet les pièces publiées dans le Mémoire pour l’Archevêque de Cambrai, intéressant recueil de documents concernant la souveraineté temporelle des évêques de Cambrai. (Paris, 1772, in-4o).
  2. Dubrulle. Cambrai à la fin du Moyen Âge, p. 302, 307.
  3. Tous ces détails inédits sur les invasions françaises au xve siècle nous ont été laissés dans les notes de Dom Potier.
  4. Voir à ce sujet la lettre de Louis xi à l’empereur. Charavay et Vaessen. Lettres de Louis xi (Paris, 1883, in-8o en publication), t. vii, p. 36. — Sur l’occupation de Cambrai, voir Lesort. La succession de Charles le Téméraire à Cambrai, dans les Mémoires de la Société d’Émulation de Cambrai, 1902.
  5. Il est d’ailleurs à noter qu’il fallut payer deux fois les rançons. En effet, d’après Dom Potier, « quand leurs rançons furent prestes, on les envoya par un homme d’église, lequel eut la gorge coupée en chemin et convint trouver nouvelle pareille rançon en quoi ladite abbie fut grandement intéressée ».
  6. Le Docteur Cloez, p. 48, appelle ce personnage Macafin. Il s’agit de Louis de Maraffin, seigneur de Notz-en-Brenne. Les vols qu’il exerça étaient célèbres, ainsi que le montre la chanson :

             Elle est bien abillée
             La ville de Cambrai,
             Maraffin l’a pillée.

    Journal de Jean de Roye, t. ii, p. 390 (Paris, 2 vol. in-8o). Il pilla surtout les ornements d’église, reliquaires etc. ; il s’en fit faire une chaîne dont Louis xi disait : « N’y touchez pas, elle est sacrée ».

  7. À Saint-Ghislain, à Saint-Denis-en-Broqueroie, à Lobbes.
  8. « Item environ l’an lxxix, comme en une ville abandonnée, les Franchois et Bourguignons, ensemble, chacun de son cartier, se tinrent en ladite ville, es tours et portes d’icelle. Et là, firent plusieurs roberies et dommages aux édifices de l’abye, pour ce qu’elle était à demi inhabitée, et se tenait pour lors ledit abbé à Valenciennes et ailleurs, allant à pieds de ville en ville pourcachant la liberté de l’abye. » Le début de ce passage s’inspire évidemment de Molinet, Chroniques (édition Buchon, Chroniques nationales françaises, t. xliii, 1827).
  9. Nous n’avons pu identifier ce nom. Dom Potier dit que ce fut un capitaine espagnol avec des soldats français. Il semble avoir copié textuellement ce passage sur une supplique adressée au Pape. Voici en effet la note ajoutée : « Copié d’après une copie ancienne et du temps qui est gardée aux archives de l’abbaye de Saint-André au Cateau », au dos de laquelle copie est écrit d’une autre main ancienne : « Damp. Jan Soris fut fait abbé de Saint-André en l’an mil iiiiclxx au mois de septembre, vixit xxxiii. Ant. abbé ». M. Finot. Inventaire sommaire, p. v, dit qu’il y eut deux invasions en 1491 et 1501.
  10. L’Inventaire analytique des libri obligationum et solutionum des archives vaticanes, publié par Berlière (Paris, Bruges, 1904, in-8o), ne fait pas mention de cette réduction. Toutefois, la somme fixée était exacte, car nous voyons l’abbé dom Soris s’engager à payer 1.250 fl. et cinq services des familiers, no 1793. D’ailleurs, il est à remarquer que la série des registres de la chambre apostolique est incomplète pour cette période.
  11. Ms. 742 de la bibliothèque de Cambrai, en 1481. — « On vendoit le mencault de bledz deux escus, et dura ledit chier temps jusques à l’aoust iiiixx et deux ».
  12. Bruxelles. — A. D. B. 2.152. — Dom Potier donne une traduction française de cette lettre.
  13. Le docteur Cloez, p. 49, parle « de l’ancienne forteresse d’Herluin et de Gérard de Florines, à l’aspect lourd et féodal ». Erluin n’eut d’autre château qu’une tour de bois ; quant à la résidence de Gérard, nous n’en avons aucune description. Est-ce celui qui avait été restauré en 1270 par Nicolas de Fontaines ? (Finot. Inventaire sommaire, xxvi).
  14. Mémoire pour l’Archevêque. Mandement de l’empereur pour l’érection d’une citadelle à Cambrai.
  15. Bibliothèque de Cambrai, ms. 884, fo 89. — Sur ce départ de François Ier, voir : Bulletin de la Commission royale d’Histoire de Belgique, t. xii, fo 48, d’après une pièce des archives vaticanes (armaria xxiii).
  16. Dupont. Op. cit. t. ii passim.
  17. Mémoire pour l’Archevêque de Cambrai, no 71. — Voir de Cardevacque, Notice historique et archéologique sur la citadelle de Cambrai, et Durieux, Charles-Quint et son fils Philippe à Cambrai en 1549 (Mémoires de la Société d’Émulation de Cambrai, t. xxxv et xxxvi.
  18. Ibid., no 73.
  19. Le registre des comptes du receveur général des finances (A. D. — B. 2539, fo 567 vo) donne d’autres noms : Beau Regard, Monsoulas, Monsecours, Monplaisir et la Belle Ymaige.
  20. Notes de dom Potier. « Extrait de la ferme de la ville du Chasteau. La devise de la maison de ville dudit Chasteau a été établie le 12 de juillet 1537 et la relivrance de l’ouvrage d’icelle a été faiste le 3 septembre 1539 ».
  21. Précis statistique et historique.
  22. Enquête de 1609. Le document a été publié par M. Bocquillet dans le Bulletin de la Société d’Ėtudes de la Province de Cambrai 1905, p. 39 à 41. Il place cette attaque en avril 1554.
  23. Sur les détails de cette réception, voir Mémoires du Cardinal de Granvelle, t. 34, p. 180 à 188. Le Docteur Cloez, p. 53. « Les Catésiens « loustics », en souvenir du passage de ces plénipotentiaires, ont donné le nom de « rue de l’Hôtelerie » à la rue où fut signé le traité ». Nous avons vu que cette rue était déjà dénommée ainsi en 1275.
  24. Bibliothèque de Cambrai, ms. 884, fo 140.
  25. Dom Potier nous donne le costume de ces compagnies que nous n’avons pas trouvé ailleurs pour cette époque. « Les arbalestriers du grand serment vêtus de sayons incarnat violet, bordés de passements d’or ; les canonniers vêtus de sayons de camelots sans onde rouge bordés de même, et des archers de Sainte Chrestienne vêtus de sayons de frize bleu bordés de passements de soie rouge et blanc, lesquelles trois compagnies avaient chacun chapeau et plumes de leurs couleurs et parures ».
  26. Étaient alors en fonction, Hubert Laurent, Jean Canonne, Bernard Gislain, Jean Duquesnez, Adrien le Duc, David Plouchard, Gilles de Saint-Martin.
  27. Jean Rogier.
  28. « Ce qu’il n’avoit pas fait pour ledit seigneur de Saint-André. »
  29. « Lequel présent ledit sieur révérendissime prit de bonne part et but en icelle à tout iceux, et leur fit à tous boire dedens. »