Émile Méresse
Imp. Fernand Deligne & Cie (p. 19-32).


ADMINISTRATION




Le Terrier des Évêques de Cambrai, conservé aux archives départementales du Nord, permet de nous rendre un compte assez exact de la ville au milieu du xiiie siècle.

Les fortifications que nous avons signalées page 7 avaient été augmentées plus tard, particulièrement du côté de l’abbaye qui semble n’avoir pas été tout d’abord comprise dans l’enceinte de la ville. Le 16 juin 1255, l’évêque Nicolas de Fontaines régla les obligations respectives de l’abbaye et de la cité à ce sujet[1].

Cinq portes permettaient l’accès de la ville. C’étaient les portes l’Évêque, Henri, Naghet, Monseigneur Jehan Fournel, Saint-Martin. Des routes conduisaient vers Guise, Honnechies, Cambrai, Saint-Soupplet. À l’intérieur, la ville était partagée par des rues assez nombreuses[2] ; le pont des Foulons, construit en pierre et à deux arches, permettait le passage de la Selle. La population devait être assez considérable pour l’époque, puisque nous comptons 190 feux payant des taxes à l’évêque et que ceci doit représenter, au plus, la moitié des habitations.

Quelle était l’administration du Cateau au Moyen Âge ?

À la tête de l’administration se trouvait l’évêque, seigneur souverain, nommant à tous les offices, ayant droit d’évoquer toute affaire devant lui et de la juger.

Outre le droit de banalité et diverses taxes que nous étudierons plus loin, les habitants lui devaient la corvée et la fouée. La corvée consistait en une journée de travail à mars et à la mi-mars et dans le paiement d’un demi-marc pour autant de chevaux que l’on possédait. Encore l’évêque devait-il payer quatre sous cambrésiens au valet de charrue[3]. Pour la fouée ou fouvée, c’était un impôt en nature sur le bois que payaient une fois par an tous les habitants et ceux qui amenaient du bois au Cateau[4].

Nous avons vu plus haut les difficultés que la prévôté avait créées à l’évêque. Le titulaire de cet emploi semble n’avoir plus été depuis qu’un officier d’ordre judiciaire. Il doit juger selon les lois existantes, surveiller les bois de l’évêque et le territoire du Cateau conjointement avec d’autres officiers du prélat. De plus, il a le droit de garde du château. Ce droit, il doit le remettre à l’évêque sur sa demande, mais le prélat ne peut le rendre à une autre personne qu’au prévôt. Comme salaire, il touche le tiers des amendes perçues au Cateau et dans le village d’Ors. Pour remplir son office, il doit entretenir trois gardes et un portier pour lesquels il reçoit de l’évêque neuf boisseaux de blé à la Saint-Remy, vingt peaux de béliers, cinq paires de souliers à la Noël et à Pâques. Il réside soit dans la tour, soit dans sa maison qui est située dans le palais épiscopal[5].

Malgré toutes les sanctions énumérées en 1180, ce ne fut vraiment qu’en 1225 que l’évêque put disposer librement de cette charge. En effet, en 1199, le successeur de Philippe d’Alsace, Baudouin, reçoit l’investiture de la prévôté, à charge d’assurer au prélat la jouissance de tous les revenus et droits. Il obtient ainsi le droit de nommer aux emplois de cette charge pour faire la volonté de l’évêque[6]. Enfin, en 1225, en présence des pairs du Cambrésis, des hommes de fief, du consentement de ses frères et de ses parents[7], un nommé Werric remit la prévôté à l’évêque Godefroy de Fontaine et reçut en échange le tiers des revenus du moulin de Cappelle et la terre de Bruille[8]. Peut-être fut-il alors remplacé par le châtelain, car il n’est plus fait mention de lui et ses fonctions sont remplies par le châtelain.

Comme à Tournai[9], comme à Cambrai[10], l’ensemble du corps municipal, composé du maïeur, des échevins, d’employés subalternes, portait le nom de consaux.

À la tête des échevins était le maïeur, sur les attributions duquel nous avons peu de renseignements à cette époque. Il paraît avoir été plus particulièrement le représentant de l’évêque.

L’existence de l’échevinat est indiquée dès la fin du xiie siècle, mais il semble que ces fonctionnaires n’aient jamais été que les officiers de l’évêque. Un recort de 1255, nous en montre six en exercice[11]. Ils avaient une grande autorité. Comme dans la plupart des villes de Flandre, c’est devant eux que se faisait la vente des immeubles et c’est à eux que l’on payait les droits d’entrée et de sortie. Ils avaient aussi à connaître des faits civils et correctionnels. Chose curieuse, l’abbaye pourtant si puissante de Saint-André n’avait pu se soustraire à leur contrôle. Sans doute, l’abbé avait pour le représenter un maïeur devant qui se faisait la vente des immeubles et à qui se payaient les droits, mais, pour que le transfert fut valable, la présence des échevins était nécessaire. Bien plus, l’abbé n’avait sur les hommes du monastère qu’une juridiction restreinte. En effet, à ses plaids qui se tenaient le mercredi, la présence du corps municipal était encore requise et c’était lui qui jugeait. L’amende perçue par l’abbé ne pouvait dépasser huit sous cambrésiens. De même, ses plaintes contre ses débiteurs étaient jugées « d’après le dit d’eskievins », son maïeur pouvait alors percevoir vingt-six sous et le cartulaire note avec soin « et nule plus grande amende, ne autre iustice n’a Saint Andriu au Castel. » Comme indemnité pour leur assistance aux plaids de l’évêque, les échevins recevaient chaque année quatre « capons » à la Noël[12].

En dehors du Cateau, dans les faubourgs de la ville, les échevins assistaient aussi à la vente des immeubles avec l’assistance du maïeur de Saint-André ou du châtelain, suivant que les terres appartenaient à l’abbaye ou à l’évêque[13]. Ils devaient également avoir quelque autorité à Basuel, car le cartulaire des archives porte, sous la mention du Cateau, que chaque feu à Basuel doit six sous pour bourgeoisie[14].

Les anciens et connétables existaient au Cateau. Il est probable que leurs fonctions se rapprochaient de celles remplies par les sept vingt hommes d’abord, les égards, ensuite à Cambrai[15], les connétables à Douai[16], qui avaient à surveiller l’administration des échevins.

C’est probablement avec ces officiers qu’il faut identifier les deux rewarts que nous voyons mentionner en 1255[17].

Ici comme partout, le droit de bourgeoisie était soumis à certaines redevances.

1o Tout bourgeois demeurant au Cateau devait douze sols cambrésiens à la Saint-Rémy chaque année, à moins d’être en possession d’un fief tenu de l’évêque, ou bien d’être ainsi que sa femme, né de père et mère eux-même déjà bourgeois de la ville ;

2o Tout homme qui venait habiter au Cateau, de la Saint-Jean à la Saint-Rémy, devait le droit de bourgeoisie pour toute l’année ;

3o Ceux qui se mariaient avant la Saint-Rémy devaient le droit à cette date et ceux qui se mariaient après ce jour le devaient à la Saint-Rémy de l’année suivante ;

4o Parmi les bourgeois, ceux qui payaient un droit dit de courtillage (rachat des corvées de fenaison) qui s’élevait à 12 sols cambrésiens dus à la Saint-Rémy et 12 autres à Pâques, étaient exempts du droit de bourgeoisie.

Le revenu de tous ces droits était acensé 24 livres parisis par an[18].

En dehors des bourgeois se trouvaient les six hommes du fief de l’évêque. Ces personnages étaient exempts des droits de bourgeoisie, de corvée et de fouée. Ils touchaient différentes taxes que nous citerons plus loin et auxquelles il faut ajouter quarante lots de cervoise au début du Carême, un quartier de jambon le Jeudi saint et deux « capons » à la Noël[19].

Nous avons vu le peu d’influence que Saint-André paraît avoir eu dans la direction politique et judiciaire de la ville. De fait, le couvent semble avoir vécu en dehors de la commune, les maisons qui lui appartenaient se trouvaient dans un même quartier contigu à l’abbaye[20].

Comme on le voit, nous avons peu de renseignements sur l’administration du Cateau au Moyen Âge. Il est d’ailleurs probable que les règlements que nous trouverons aux xve et xvie siècles n’étaient que la confirmation de choses déjà existantes. Quant aux lois, sauf de rares exceptions, nous pouvons dire qu’elles étaient en général celles du Cambrésis[21].

Comme il faut s’y attendre, l’industrie et le commerce du Cateau étaient surtout d’ordre agricole. Toutefois, les noms de rue des Fuseliers, de rue et de pont des Foulons, comme aussi les qualificatifs de lineresse, semblent indiquer que la ville participait au commerce textile florissant à Cambrai.

Les renseignements que nous possédons nous informent seulement des diverses taxes payées à l’évêque par les différentes industries.

Dès le xiiie siècle, existait une halle qu’une gravure nous représente comme une maison à trois pignons, dont la façade de chacun est percée par deux ouvertures. Elle semble n’avoir guère servi à cette époque qu’au commerce des grains. La charetée de grains payait deux sous tournois, la charge d’un cheval payait un sou, celle d’un homme une obole. Cette taxe rapportait 20 l. p. au prélat[22].

Le Docteur Cloez[23] dit que les habitants avaient à payer sous le nom de gave ou gaule une redevance en blé à l’intendance de l’évêque. Il y a là une grave erreur. Le droit de gave était dû non à l’évêque, mais à l’avoué du chapitre de Cambrai et nous le voyons s’établir peu à peu au xiie siècle. Il est expressément reconnu lorsque Charles le Bon occupe la châtellenie[24]. Des comtes de Flandre il passa aux différents possesseurs du comté, rois de France, ducs$ de Bourgogne, etc. [25].

Le prélat possédait deux moulins qui sont ceux désignés sous le nom de moulins jumeaux et situés près de la rue des Foulons[26]. Tous les habitants soumis au cens de l’évêque devaient y moudre leur grain[27]. Les hôtes de Saint-André devaient faire moudre aux moulins de l’abbaye et faire cuire leur pain à son four[28].

L’évêque possédait deux fours à Cambrai, l’un devant la porte Jehan Fournel, l’autre dénommé four Saint-Sauveur. La cuisson d’un maincaut au xiiie siècle valait un denier. Le premier des fours rapportait par an 40 s. p., le second 6 l. p.[29]. Les vendeurs de pain payaient 12 s. à la Saint Rémi et 8 à Pâques pour leur étal au marché[30].

Les charcutiers ou macecliers payaient 2 s. à la Saint Rémi et à Pâques pour leur étal[31].

Pour tout muid de « brai » brassé, l’évêque percevait un setier de 20 lots de cervoise. Les droits sur le commerce du vin lui rapportaient par an 20 l. p. Cette taxe variait suivant que le vin était déchargé en un lieu payant le ces à l’évêque ou non. Dans le premier cas, la charette payait un setier de vin, le char deux setiers ; dans le second cas, on ne payait que la moitié[32]. Ce droit rapportait 20 l. p.

La charette de poutres ou de planches payait 2 sous, sauf pour les planches tirées des propriétés de l’évêque. Il faut remarquer que les protégés du sire de Bousies, ainsi que les habitants de diverses villes, n’avaient rien à acquitter[33].

La charretée de charbon de terre payait quatre sous cambrésiens. Pour le charbon de bois, il payait deux sous. Le char était taxé à quatre ou huit sous, suivant qu’il était à un ou deux chevaux[34].

Les cordonniers payaient à la Toussaint ou à Pâques deux paires des souliers ou bottes qu’ils fabriquaient à celui qui leur louait l’étal. Le sergent de l’évêque prenait également une paire. Les six fiéfés recevaient chacun deux paires de l’évêque. Le loueur et le sergent choisissaient à l’étalage ce qui leur plaisait le plus, mais dans l’ordre indiqué[35].

Les maisons qui étaient vendues payaient quatre sous cambrésiens pour l’entrée et l’issue, l’évêque en avait six sous et le maïeur touchait le reste[36]. Pour les maisons situées en dehors des murs, on payait la moitié de l’estimation lorsqu’il y avait vente ou que le chef de famille mourait[37].

Au xive siècle, Guillaume, comte de Hainaut, établit les Lombards au Cateau[38], dans la rue de la Boulangerie[39].

Grâce à la libéralité des évêques, les maisons de bienfaisance étaient nombreuses au Cateau.

Comme hôpitaux, la ville possédait une ladrerie établie déjà au xiiie siècle et à laquelle l’évêque devait un demi-maincaut de blé toutes les trois semaines[40]. Les prélats se montrèrent d’ailleurs les protecteurs zélés de cet établissement. En 1296, Guillaume de Hainaut lui céda par testament douze lits[41]. Situé tout d’abord près de la porte Saint-Martin[42], cet asile se trouve en 1311 à Montay, où il est dirigé par des sœurs à qui Pierre de Mirepoix donna des règles assez sévères. Sauf le dimanche et les jours de fête, elles étaient tenues au jeûne et à l’abstinence ; un proviseur et une supérieure étaient à leur tête[43].

De même l’hôpital du Saint-Esprit existait au xive siècle, mais nous n’avons pas de détails sur sa fondation. En 1319, Pierre de Mirepoix soumit à la règle de Saint-Augustin les sœurs qui en avaient la garde[44].

Mentionnons encore un béguinage, une maison des cartriers ou incurables que le Terrier de 1275 nous indique comme étant situés près du pont des Foulons et près de la rue de la Boulangerie. Entre la rue Saint-Sauveur et celle de l’Hôtellerie existait une hôtellerie que divers droits nous permettent de regarder comme étant aussi un établissement de bienfaisance[45].

  1. A. D. Fonds de Saint-André. Deux originaux dont l’un a gardé un fragment de scel.
  2. La riche rue qui partait de la porte l’Évêque, la rue des Fuseliers, de la Boulangerie, Auvergne, Robert le Boistelier pour aller au marché, la ruete Saint-Martin qui conduisait de la porte citée à l’église Saint-Martin, li orde rue, la rue du Bordel qui menait à la route de Guise, la rue Fournel, du Muele menant à la porte Jehan Fournel, rue du Four, Traverse, Forestier, Saint-Quentin qui aboutissait à la route de Cambrai et près de laquelle se trouvait l’église Saint-Quentin ; elle était reliées à la rue Fournel par la ruete Waucourt, rue de l’Hôtellerie, rue Saint-Sauveur, rue Madame-Alexandre, rue des Foulons qui conduisait au pont du même nom, rue des Reportes, etc.
  3. « Si est à savoir ke li corvée est tele ke li hom le doit d’une iornée à march, puis mi-march…… puis mimarc de tant de kevaus kil afiert à se karue…… Et s’est à savoir ke li vesques doit à cascun des vallés ki paient le corvée iiii cambrésiens, le jor kil paient le corvée. » A. D. F. d. C. Cartulaire 3, p. 269.
  4. « Tout cil ki sunt manant au Castel doivent le fouvée fors li home l’évesque. Et se uns hom de forains amaine laigne à loier au Castel, il doit le fouvée et ceste coustume esket dedens l’an une feie. » Ibid., p. 269.
  5. A. D. F. d. C. pièce parchemin.
  6. Bibliothèque de Cambrai, manuscrit 887, pièce N. Ce manuscrit du xviie siècle renferme toutes les pièces relatives à la prévôté. Baudouin devait renoncer à l’investiture sur la simple demande de l’évêque.
  7. Baudouin, chevalier et Hugues ; Aelis dame de Marcoing, Mathilde dame d’Ascq et quatre frères de Marcoing.
  8. Bibliothèque de Cambrai, manuscrit 887, pièce P.
  9. Vandenbrœk. Extraits analytiques des anciens registres des consaux de la ville de Tournai, 1861, 2 vol. in-8o.
  10. Dubrulle. Cambrai à la fin du Moyen Âge, p. 80.
  11. A. D. F. d. C. Cartulaire 3, fo 274. « Et si i furent à cest recort comme eskievins dou Castel, Bauduins li Winenciers, Gilles de le Mote, Watiers Alongevile, Drives de Maurroit et Gérars Escarsiaus et Pierre de Saint Vaast. »
  12. Li consaus de le vile dou Castel dist ke Sains Andriu a maïeur iretaule en le vile dou Castel, et cil maires sert de tel offisse. Se nus vent iretages ki soit des tenans Saint Andriu, chis maires doit estre por recevoir l’entrée et le issue, et par-devant les eskievins dou Castel por le droiture Saint Andriu. — Se li hoste Saint Andriu doivent à Saint Andriu, li maires en doit faire droit par enseignement d’eskievins dou Castel. — Se li abbés veut tenir plait en se court au Castel, avoir doit les eskievins dou Castel le merquedi pour droiturer ses tenans, si comme de cateus et d’iretages dont ils sont tenant de Saint Andriu, et s’amende i a, lever le doit li abbés, dusques à viii s. cambrésiens et li réclamans ii s. cambrésiens, et par le dit d’eskievins dou Castel le doit faire. — Et se li abbés se clame à sen maïeur de ses rentes, lever en doit xxvi cambrésiens s’en i a, ses maires ii, et por enseignement dou Castel, et nule plus grande, etc. — Et por le raison ke li eskievin dou Castel vont as plais l’abbé quant il en sont requis, doivent avoir au Noël cascuns iiii capons. »
  13. Ibid., fo 271. « Et li consaus dou Castel, n’a mi entendut ne uset ke li maires de Baisuel doive rechevoir entrée ne issue d’iretage ki soit dehors le closure de Baisuel, ne ni doivent estre li eskievin de Baisuel. Ains i doivent estre li eskievin dou Castel et li maires Saint Andriu dou Castel as teres ki sunt Saint Andriu, e li castelains a celes ki sont dessous monsigneur l’évesque. »
  14. Ibid., fo 272.
  15. Dubrulle. Cambrai à la fin du Moyen âge, p. 75. Peut-être même y aurait-il eu lieu de voir un souvenir des groupements germaniques.
  16. Tailliar. Recueil d’actes des xiie et xiiie siècles en langue romaine et wallonne du nord de la France. (Douai 1859, in-8o).
  17. « A cest recort faire furent de par monsigneur le vesque mesires Jehans de Mons et maistre Werris Toriaus, ki adont erent rewart dou Castel. » — Recort cité plus haut.
  18. Terrier des Évêques de Cambrai, folio 269. Archives du Nord. Fonds de la cathédrale de Cambrai, No 3.
  19. « Ce sont li vi fiévet le vesque au Castel : Gilles li Doïens, Me dame Alixandre, Li oirs Loquart, Li Fiévés, Cantiaus, Colars de Bergues. Et doit on savoir ke me sires li vesques doit à cascun ii paire de sollers l’an, à païer une paire à le Saint Remi et l’autre paire à le Pasques, et al entrée de Quaresme xl los de cervoise à cascun, mais Cantiaus en a iiiixx los et se doit li vesques à cascun le jor dou blanc dioes i quartier de bacon. Et dist on ke on racate cascun quartier de bacon de v sols de blans. Er si doit li vesques à cascun de ces vi fiévés ii capons au Noël. » A. D. F. d. C. Cartulaire 3, fo 273v et 274.
  20. Ibid., p. 249. « On doit savoir ke de le porte Naghet à destre por venir aval par devant Saint Martin, sunt les maisons Saint Andriu. »
  21. Sur ce sujet, voir Dubrulle. Cambrai à la fin du Moyen Âge, p. 128, 129, 145, 146. Contrairement à ce que dit le Dr Cloez, Étude historique, p. 15, l’évêque n’était pas juge en sa propre cause. Le tribunal du bailli dont il parle, était composé des pairs du vassal qui formaient une sorte de jury et le registre de leurs délibérations pour le xive siècle nous a été conservé aux Archives de Cambrai.
  22. A. D. F. d. C. Cartulaire 3. — « C’est li halages au Castel. »
  23. Étude historique, p. 26.
  24. M. G. xiv. G. Nicolai, p. 242. « Dicit enim esse suum, per jus hereditatum, ut conferat auxilium, viris Cameracensium, more Karoli, comitis, sui boni predecessoris, qui gavalum Cameraci possedit nutu Cœsaris. »
  25. Denis du PéageÉcole des Chartes. Position des thèses de l’année 1900.
  26. A. D. F. d. C. Cartulaire 3, p. 263.
  27. Ibid., p. 273. « Et s’est assavoir tout cil dou Castel ki mainent en le rente le Vesque doivent molre as molins iumiaus le vesque, et nomméement li boulenguier. »
  28. Ibid. « Li oste Saint-Andriu doivent molre as molins Saint-Andriu et cuire as fours. »
  29. A. D. F. d. C. Cartulaire 3, p. 267.
  30. Ibid., p. 273. « Cascuns estaus là u on vent pain, doit xii cambrésiens à le Saint Rémi et xiii cambrésiens à Pasques. »
  31. « Cascuns estaus de macecliers doit ii s. cambrésiens à le Saint Rémi et ii s. à Pasques. »
  32. Ibid., p. 267. « Li caretée de vin doit au vesque i sestier de vin et li carée ii sestiers, se on le deskerke en liu u li vesques prent ses rentes — et se on le deskerke, li veskes i a moitié partout ailleurs — se li vins paie forage au vesque et on le remet en i autre liu u li vesques n’a ke le moitié, cuites en est au vesques por une fie payer. — Et si le remaine d’un liu u li vesques n’a ke le moitié et on le remet là u li vesques a ses rentes, li vesques a tout le forage. — Et che asensist-on xx l. p. »
  33. « Toutes les caretes dou Castel et d’ailleurs ki carrient mairien esquarret au Castel doivent au Vesque cascune, de le caretée, ii cambrésiens, fors li home l’évesque de fief. — A le karetée de tille ki est dou bos l’évesque a li vesque xii cambrésiens, etc. »
  34. « Li caretée de carbon de tere doit iiii cambrésiens. — Li caretée de carbon de brese, ki est de laigne, doit ii cambrésiens. Se li chars a limons iiii cambrésiens et s’il a thimons, il en doit viii cambrésiens. »
  35. « Li cordœnier et li sueur doivent au vesque uns sollers, botes ou noiaus ? ii feies l’an. — C’est à savoir à le Toussains et à le Pasques en tel manière ke cil cui li estal sunt, pueent oster des milleurs ii paires. — Et li serjans l’évesque prent après. — Et de ces sollers prendent vi fievet le vesque cascuns ii paire. »
  36. « Toutes les maisons dou Castel doivent au vendage iiii cambrésiens de issues, et iiii cambrésiens de entrées. Et de chou à li vesques vi cambrésiens. Et li maïeur ii cambrésiens. » — A. D. F. d. C. Cartulaire 3.
  37. Ibid. — C’était, comme on le voit, une application très mitigée du droit de main-morte.
  38. A. D. B. 705. Il en établit d’ailleurs dans beaucoup des villes de la région, notamment à Cambrai.
  39. Finot. Inventaire sommaire, p. xxxi.
  40. « Li vesques doit à chiaus de Saint-Ladre, del molin, cascunes iii semaines, demi-maincaut de blé. » — A. D. F. d. C. Cartulaire 3, fo 273.
  41. St-Genois. Monuments anciens.
  42. A. D. F. d. C. — Cartulaire 3, fo 249v.
  43. Dom Potier.
  44. Pièce justificative.
  45. A. D. F. d. C. — Cartulaire 3, fos 263v, 241v, 273.