Histoire de la littérature grecque/Chapitre XLVIII

Librairie Hachette et Cie (p. 556-564).


CHAPITRE XLVIII.

PHILOSOPHES ALEXANDRINS.


Naissance de l’éclectisme. — Ammonius Saccas. — Plotin. — Longin. — Porphyre. — Iamblique le philosophe.

Naissance de l’éclectisme.


J’ai remarqué ailleurs qu’Alexandrie, au temps des Ptolémées, n’avait pas un esprit qui lui fût propre, et que les éléments divers qui fermentaient dans cette grande cité avaient mis des siècles à se fondre en un tout véritable, et à produire quelque chose d’original et de nouveau. C’est sous la domination romaine qu’on commença à voir poindre en Égypte les premières lueurs de ce génie, tout à la fois grec et oriental, qui jeta plus tard un si magnifique et si puissant éclat. L’enseignement du Musée, sous les Lagides, n’était que l’écho sonore de l’Académie, du Lycée, du Portique, de toutes les écoles grecques, depuis celles de Thalès et de Pythagore jusqu’à celles d’Épicure et de Pyrrhon. Les savants et les lettrés qui composaient cette espèce de confédération ou d’institut n’avaient de commun entre eux que l’amour des traditions helléniques. Ils restèrent essentiellement Grecs, dans une ville orientale, malgré le perpétuel contact des idées venues de la Syrie, de la Judée ou du haut Orient, et malgré l’influence qu’eût dû exercer sur eux l’esprit non éteint encore de la vieille Égypte des Pharaons. Mais, dès le premier siècle de notre ère, quelques hommes sortis d’Alexandrie essayaient déjà de rapprocher et de mêler les doctrines de l’Orient et celles de la Grèce. Philon, par exemple, et Josèphe lui-même, participent à la fois des deux mondes, et sont Grecs sans cesser de se rattacher aux traditions bibliques. Cet éclectisme n’aboutit, pendant de longues années, qu’à des résultats imparfaits ; et l’Alexandrin Potamon, qui vivait à la fin du deuxième siècle, n’avait encore fait entrer dans son système qu’une partie des doctrines de la philosophie grecque, et non pas les plus hautes ni les plus propres à enserrer, dans une vaste unité, tous les trésors de la pensée antique.


Ammonius Saccas.


Un portefaix d’Alexandrie fut le créateur de la grande école éclectique, dont Potamon et quelques autres n’avaient été que les précurseurs. Il se nommait Ammonius. Le surnom de Saccas, porteur de sacs, lui venait du métier qu’il avait fait longtemps. Il était né de parents chrétiens ; mais il ne paraît pas qu’homme fait il ait pratiqué le christianisme, ni enseigné à ses disciples autre chose qu’un système de philosophie. Origène et plusieurs autres chrétiens célèbres suivirent ses leçons, qui attiraient d’innombrables auditeurs ; mais ses disciples véritables et ses héritiers directs furent des philosophes. Ammonius Saccas n’avait rien écrit ; mais des témoignages certains nous font connaître, sinon ses enseignements, au moins leur esprit et leurs tendances. Ce fut cet homme inspiré de Dieu, comme s’exprime Hiéroclès, qui purifia les opinions des anciens philosophes, et qui établit l’harmonie entre les doctrines de Platon et d’Aristote, dans ce qu’elles ont d’essentiel et de fondamental. Plotin et les autres philosophes de l’École d’Alexandrie ne firent que développer, que pousser à leurs conséquences, les principes posés par le maître ; et quelques-uns de leurs écrits ne sont probablement que les rédactions ou les commentaires des leçons mêmes d’Ammonius.


Plotin.


Plotin, le plus fameux des philosophes alexandrins, était né à Lycopolis dans la haute Égypte, vers l’an 205 de notre ère. Il avait vingt-huit ans quand il vint à Alexandrie. Il entendit Ammonius, et il s’écria : « Voilà ce que je cherchais ! » Il fut pendant plusieurs années le plus assidu de ses auditeurs. À l’âge de trente-neuf ans, il suivit en Perse l’armée de l’empereur Gordien, afin d’étudier sur les lieux mêmes les mystères de la sagesse orientale. Il échappa à grand’peine au désastre de l’expédition. Après l’avénement de Philippe, il vint se fixer à Rome, où il enseigna longtemps avec un grand éclat. Il mourut dans la Campanie, vers l’an 270, aussi estimé pour ses vertus qu’admiré pour la puissance et la fécondité de son génie. Plotin laissait un nombre d’écrits considérable. Porphyre son disciple les recueillit, les mit en ordre, et les disposa en six parties, divisées chacune en neuf livres, comme l’indique le nom d’Ennéades, c’est-à-dire de neuvaines, qu’il donna aux grandes divisions du recueil.

Les traités de Plotin ne sont point des chefs-d’œuvre littéraires. Le philosophe, tout entier à la pensée, s’est médiocrement préoccupé de la forme. Il manque d’ordre dans la composition ; il n’a pas cette marche ferme et soutenue sans laquelle on n’est écrivain qu’à demi. Rien de plus inégal et de plus mêlé que les produits de cet esprit extraordinaire. Tantôt ce sont des abstractions sèches et subtiles, tantôt une sorte de poésie enthousiaste : ici, un style obscur, pénible, tout hérissé de formules ; là, des pages brillantes, animées, pleines de mouvement et de vie. C’est un torrent d’eau trouble, qui roule des sables d’or. Plotin n’est pas même un écrivain bien correct ; et Porphyre, qui passe pour avoir retouché ses ouvrages, sembla s’être attaché à conserver à la diction son caractère d’âpre et rude originalité.

Jusqu’à quel point Plotin a-t-il reproduit l’enseignement d’Ammonius ? n’a-t-il été que l’interprète fidèle de la pensée du maître, ou bien faut-il voir en lui le Platon d’une doctrine dont Ammonius n’aurait été que le Socrate ? Ces questions, que quelques-uns se sont posées, le savant auteur de l’Histoire critique de l’École d’Alexandrie les déclare insolubles : « Mais quand les livres de Plotin n’auraient fait, dit M. Vacherot, que commenter l’enseignement d’Ammonius, ce commentaire plein de génie n’en serait pas moins le premier, le plus brillant et le plus profond monument du néo-platonisme. Non-seulement la pensée alexandrine n’a jamais dépassé le point où l’a élevée Plotin dans ses Ennéades, mais encore elle s’est maintenue rarement à cette hauteur, sous les philosophes qui lui ont succédé. »

Les Ennéades forment une sorte d’encyclopédie philosophique, qui débute par la psychologie, la morale, la physique, et qui finit par la théologie. C’est le platonisme élargi, et embrassant dans ses vastes proportions toutes les idées qui appartiennent à la doctrine universelle du genre humain, tout ce que Plotin reconnaissait comme vrai dans toutes les sectes, dans tous les systèmes, dans toutes les religions. Cet éclectisme est un peu confus, et s’égare quelquefois, abusé par de faux semblants d’analogies : d’ailleurs, la concordance des doctrines n’est souvent qu’une pure illusion. Mais la source principale des erreurs de Plotin et de ses successeurs, c’est ce mysticisme qui leur faisait admettre une faculté instinctive supérieure à la raison, et capable de nous élever, par l’enthousiasme et l’extase, à l’intuition directe de l’unité suprême. Plotin lui-même n’a pas su s’arrêter sur cette pente dangereuse. Mais ce n’est point à nous de signaler les écarts où l’ont entraîné ses élans mystiques. Je remarquerai seulement l’altération fâcheuse que le philosophe alexandrin a fait subir à la doctrine de Platon sur le beau. Plotin nous condamne à une contemplation stérile de la beauté en soi, et il nous arrête, comme un critique le dit avec raison, dans une sorte de quiétude extatique. Ce n’est plus cette fécondation de l’âme, cette provocation à l’épanchement des belles pensées et des belles œuvres, cet enthousiasme créateur qu’allume en nous, suivant Platon, le beau envisagé face à face.


Longin.


Un seul philosophe, dans l’école d’Alexandrie, resta fidèle aux pures traditions platoniciennes : c’est l’auteur du traité du Sublime. Peut-être est-ce à cette répugnance pour les tendances mystiques de ses contemporains, que Longin dut d’être relégué dédaigneusement parmi les sophistes et les rhéteurs. Plotin lui refusait le titre de philosophe. C’était pourtant un philosophe très-distingué, en même temps qu’un habile écrivain. Il avait rédigé des commentaires estimés sur le Phédon et sur le Timée, et composé plusieurs autres ouvrages, non moins remarquables par la justesse et l’élévation des idées que par les brillantes qualités du style. C’était un esprit sain et vigoureux, et capable de grandes choses. On sait qu’il fut le ministre de la reine Zénobie, et qu’Aurélien le fit mettre à mort, après la prise de Palmyre. Il était de quelques années plus jeune que Plotin, et il avait suivi avec lui les leçons d’Ammonius Saccas.

Le traité du Sublime est le seul écrit de Longin dont nous ayons autre chose que des fragments. C’est l’œuvre d’un vrai philosophe. Les sophistes et les rhéteurs n’ont jamais rien laissé qui vaille la moindre page de cet excellent petit livre. Ce n’est pas Longin qui se fût avisé de réduire l’éloquence à des formules matérielles, et la poésie à la versification. Les sophistes les plus habiles à construire des périodes ne sont point des Démosthènes à ses yeux, ni les plus savants mesureurs de dactyles et de spondées des Hésiodes et des Homères. Il montre que le sublime ne naît point du choc et de la combinaison des mots, et que sa source est au plus profond de l’âme, dans les vives émotions, dans les idées nobles et généreuses. Il ne sépare jamais l’art de la nature, l’expression de la pensée, le beau du vrai. Il s’est rarement trompé dans ses jugements littéraires ; et son tact est presque infaillible quand il signale, chez les grands écrivains, et les grandes qualités qui justifient leur renommée, et les défauts dont la nature humaine ne peut guère se préserver, et dont les traces apparaissent jusque dans les plus immortels chefs-d’œuvre.

Longin a au plus haut degré ce don de l’admiration, sans lequel il n’est pas de critique féconde. Il voit le beau partout où il est, sans acception de temps et de pays. Grec, il loue dignement Cicéron ; païen, il emprunte à Moïse un exemple de ce sublime dont il essayait de déterminer les caractères : « Il convie ses lecteurs, dit M. Egger, à l’étude des anciens modèles, comme à une école de vertu et d’éloquence ; et, par son exemple, il leur montre le salutaire effet d’un commerce journalier avec les maîtres de l’art. Que d’éloquence, en effet, dans sa manière de commenter les mouvements sublimes d’Homère et de Démosthène ! Que d’élévation dans cette image où il représente les écrivains de génie comme un tribunal à la fois encourageant et sévère, auquel nous devons, par la pensée, soumettre nos œuvres, pour savoir si elles seront dignes de la postérité ! Voilà ce que Fénelon louait tant chez Longin, le talent d’échauffer l’imagination en formant le goût : c’est le talent de Cicéron dans ses admirables dialogues sur l’art oratoire ; c’est ce goût inspiré, qui vient du cœur autant que de l’esprit, et qui fait aimer autant qu’admirer le critique. Une chose y manque peut-être ; je veux dire cette haute correction et cette simplicité de style, privilége heureux des siècles classiques. » Le passage de Longin que j’ai cité à propos du discours pour Ctésiphon peut donner une idée de la manière vive et passionnée du philosophe, et des qualités brillantes, trop brillantes même parfois, de son esprit et de son style.

Nous attachons au mot sublime une signification fort différente de celle du mot beau. Les philosophes modernes ont insisté avec raison sur la différence des jugements en vertu desquels nous prononçons que telle chose est belle, que telle autre est sublime ; et la pénétrante analyse de Kant a marqué scientifiquement la borne qui les sépare. Le sentiment du beau est un plaisir doux, calme, sans mélange ; celui du sublime est une émotion d’une nature sévère, mêlée de plaisir et de peine, de satisfaction et de trouble, quelque chose enfin de sérieux et de triste. Voici comment s’exprime à ce sujet M. Jules Barni, le savant interprète de la Critique du Jugement : « Rapprochons les jugements que nous portons sur le beau et ceux que nous portons sur le sublime. Les premiers supposent une certaine harmonie de nos facultés : la contemplation d’une chose belle satisfait également les facultés qu’elle met en jeu, les sens et l’esprit, ou, comme dit Kant, l’imagination et l’entendement. Les seconds, au contraire, supposent une sorte de disconvenance entre nos facultés : dans la contemplation du sublime, l’imagination est abattue, mais au profit de la raison. Considérons enfin le beau et le sublime dans les choses mêmes. Le beau réside toujours dans des formes arrêtées, déterminées, harmonieuses : le monde du beau est celui des formes et de l’harmonie. Le sublime, au contraire, implique l’absence de toute forme, ou des formes gigantesques qui échappent aux prises de l’imagination : le monde du sublime est le champ de l’infini. » Nous ne pouvons pas reprocher à Longin d’avoir négligé ces distinctions métaphysiques, et d’avoir mêlé, dans son traité, le sublime proprement dit avec le beau, ou même simplement avec ce qu’on nomme le style sublime. Il nous a plu de traduire le titre de traité, περὶ ὕψους, par une expression restreinte ; mais ce n’est pas seulement le sublime que Longin a voulu désigner par ce titre, c’est tout ce qui se distingue par un caractère de grandeur et de majesté ; c’est la hauteur, suivant la signification propre du terme, c’est-à-dire l’excellence littéraire : hauteur dans la pensée, hauteur dans l’expression de la pensée, sublime et style sublime ; tout ce qui est noble, frappant, magnifique ; tout ce qui montre le vrai dans une vive splendeur ; tout ce qui fait dire, au premier aspect : Voilà le génie ! Longin a donc eu le droit d’admirer tout à la fois et les vers par lesquels l’éclaireur thébain raconte le serment des sept chefs, qui ne sont que du style sublime, et le mot sublime qui peint d’un trait la puissance absolue du Créateur : « Dieu dit : Que la lumière soit ; et la lumière fut. »


Porphyre.


Porphyre, le plus célèbre des disciples de Plotin, était né en 233, à Batanée en Syrie. Son nom syrien était Malk, qui signifie roi, et dont le nom grec de Porphyre, c’est-à-dire revêtu de la pourpre, n’est que l’équivalent. Porphyre fut, à Rome, le successeur de Plotin, et il y enseigna avec succès la philosophie et l’éloquence, jusque dans les premières années du quatrième siècle. C’est à Rome qu’il mourut, en l’an 304. Il avait laissé une foule de traités sur toute sorte de matières. Sa science embrassait presque tout le domaine de l’esprit humain. Il nous reste quelques-uns de ses ouvrages. Les plus connus sont la Vie de Plotin et le traité de l’Abstinence des Viandes. Tous sont remarquables par les agréments d’un style élégant et limpide. Il ne paraît pas que Porphyre ait été un philosophe bien original ; mais il développa les doctrines de Plotin sous une forme plus attrayante et plus littéraire. Il fut, selon l’expression de son biographe, comme la chaîne de Mercure jetée entre les dieux et les mortels. Je ne puis mieux faire connaître cet homme éloquent, ce savant universel, qu’en transcrivant ici une des belles pages que lui a consacrées l’auteur de l’Histoire critique de l’École d’Alexandrie.

« Porphyre, dit M. Vacherot, portait dans les matières philosophiques un esprit excellent, et dans les questions de littérature et d’érudition un goût exquis et une critique aussi solide qu’élevée. Si l’on ajoute à cela une activité prodigieuse de travail, une ardeur infatigable pour la polémique, un rare génie d’organisation et de direction, on comprendra comment il devint le grand athlète de son parti, dans la lutte de la philosophie et du christianisme… Le signe unique auquel on pourrait reconnaître l’origine syrienne de Porphyre, c’est la science profonde des traditions religieuses de toute cette partie de l’Orient, et particulièrement des livres hébreux. Du reste, il n’a ni goût ni estime pour cette sagesse de l’Orient ; il lui oppose sans cesse la science grecque, et ne la cite guère que pour la réfuter. On sent partout, dans le Syrien Porphyre, un élève des Muses grecques ; et jamais enfant de la Grèce n’a voué un culte aussi tendre à sa noble patrie. Porphyre ne s’attacha point à la philosophie grecque, comme beaucoup d’Orientaux, uniquement par goût pour le platonisme : il l’aime pour elle-même, et l’embrasse avec ferveur dans toutes ses parties. Platon est sans doute de tous les philosophes celui qui lui convient le mieux ; mais il cultive avec ardeur la science d’Aristote, et commente sa logique. Enfin, sauf l’enthousiasme mystique, qu’il tient de l’Orient comme tous les philosophes de cette école, tous les caractères de l’esprit grec, la rigueur, la méthode et la subtilité de la pensée, la clarté et l’élégance de la forme, se révèlent dans les œuvres philosophiques de Porphyre. »


Iamblique le philosophe.


Iamblique, disciple de Porphyre, balança la réputation de son maître, et celle de Plotin même. C’était un Syrien, comme son homonyme Iamblique le romancier, comme son maître Porphyre. Il enseigna dans Alexandrie, et non point à Rome. Il mourut en l’an 333. Ce fut un mystique dans toute l’acception du terme. Il mêla à la philosophie la magie et les pratiques théurgiques, c’est-à-dire certains actes par lesquels il prétendait établir une communication directe entre Dieu et l’homme, ou entre l’homme et les êtres divins nommés démons. Ce qui reste de ses écrits n’est pas de nature à donner une haute idée de ses talents littéraires ; ou du moins Iamblique semble avoir pris à tâche de se distinguer de Porphyre, non-seulement en se séparant de lui sur divers points de doctrine, mais en affectant une sorte de mépris pour tout ce qui tient à l’art de la composition et au travail de la forme. Il est vrai que nous ne possédons aucun de ses grands ouvrages. Le livre des Mystères égyptiens n’est, selon les critiques, qu’une compilation d’école, rédigée par les disciples d’Iamblique, et non par Iamblique lui-même. La Vie de Pythagore est un écrit sans méthode, où les idées les plus disparates hurlent de se voir accouplées, et dont le style n’est guère plus satisfaisant que l’ordonnance. Mais les fragments de quelques autres écrits montrent une érudition plus sûre, plus de bon sens, et même quelque chose de ce génie que les contemporains admiraient dans celui qu’ils qualifiaient d’homme merveilleux et d’homme très-divin. Il n’est pas jusqu’à cet étrange chaos des Mystères égyptiens, où l’on ne puisse trouver, à côté des rêves les plus extravagants, plus d’une idée profonde et lumineuse, qui fait honneur au maître dont les enseignements l’ont fournie. Après avoir exposé ce qu’il est permis de connaître et de deviner des doctrines particulières à Iamblique, l’auteur de l’Histoire critique remarque que l’activité spéculative de l’école d’Alexandrie s’arrête à ce philosophe : « L’œuvre de création, dit M. Vacherot, est consommée ; la polémique et le commentaire vont lui succéder. »