Histoire de la littérature grecque/Chapitre XLVII

Librairie Hachette et Cie (p. 547-556).


CHAPITRE XLVII.

OPPIEN. BABRIUS.


Longue stérilité de la poésie. — Oppien. — Poëmes didactiques d’Oppien. — Babrius. — Recueil des fables de Babrius. — Qualités et défauts des fables de Babrius. — Originalité de Babrius.

Longue stérilité de la poésie.


Il n’y a pas un seul nom de poëte grec qui ait la moindre notoriété littéraire, depuis Méléagre jusqu’à Oppien et à Babrius, c’est-à-dire pendant plus de trois siècles. Si Lucien ne s’était pas amusé à versifier quelques bagatelles agréables, le siècle même des Antonins serait aussi vide de poésie que les deux cents ans qui l’ont précédé. Quelques morceaux didactiques, ou plutôt techniques, débris de poëmes aujourd’hui perdus, quelques épigrammes souvent spirituelles, voilà tout ce qui nous reste de ces trois siècles, avec les noms obscurs d’Héliodore, d’Andromachus, de Marcellus, de Straton. Nicandre lui-même est un soleil, si on le compare aux médecins qui ont écrit en vers la recette de la thériaque, ou telle autre prescription du codex de ces temps-là. Mais Oppien et Babrius furent deux poëtes de talent, et qui méritent quelque attention, sinon une admiration bien vive.


Oppien.


Oppien était d’Anazarbe en Cilicie, et il vivait du temps de Septime Sévère. Son père, qui était un riche citoyen de la ville, ayant encouru la disgrâce de l’empereur, fut dépouillé de ses biens et exilé. Oppien l’accompagna dans l’île de Mélite, c’est-à-dire de Malte, où on l’avait relégué ; et c’est dans cette retraite qu’il composa ses poëmes didactiques. Il alla ensuite à Rome pour les offrir à Antonin Caracalla, fils de Sévère. L’empereur lui-même fut charmé des vers d’Oppien. Il fit au poëte un présent magnifique, et lui accorda la grâce de son père. Mais Oppien était à peine de retour à Anazarbe qu’il y mourut de la peste, à l’âge d’environ trente ans. Ses concitoyens lui élevèrent un tombeau surmonté d’une statue, et ils firent graver sur le marbre du monument cette inscription un peu emphatique : « Je suis Oppien ; j’ai acquis une gloire immortelle. La Parque jalouse et le cruel Pluton ont ravi à la fleur de son âge l’interprète des Muses. Si j’avais vécu plus longtemps, et si le sort jaloux m’eût laissé sur la terre, aucun mortel n’aurait atteint ma renommée. »


Poëmes didactiques d’Oppien.


Oppien laissait d’assez nombreux ouvrages, et notamment trois poëmes didactiques, un sur la chasse, ou les Cynégétiques, un sur la pêche, ou les Halieutiques, et un sur la manière de prendre les oiseaux, ou les Ixeutiques. Ce dernier poëme n’existe plus ; mais nous possédons les Halieutiques au complet, et il ne manque guère que le cinquième chant des Cynégétiques, qui en avait cinq comme le poëme sur la pêche. Les deux ouvrages d’Oppien ont assez de qualités et assez de défauts pour justifier tous les éloges et toutes les critiques. Un scholiaste, dans son enthousiasme, appelle Oppien un océan de grâces. C’est le plus fleuri des poëtes grecs, comme le remarque avec raison un savant du dix-septième siècle. Mais il faut bien le dire, ces fleurs ne sont pas toujours de très-bon goût, et Oppien semble avoir plus à cœur de les entasser en gerbes que de les disposer en guirlandes. Il y a, dans ses vers, cette exubérance de la jeunesse qui charme et fatigue tout à la fois. La disposition générale des parties de chaque poëme est assez plausible ; mais le poëte revient trop souvent aux mêmes idées, et il reproduit trop souvent, dans ses descriptions, les traits qu’il a dessinés ailleurs. Il a abusé, par exemple, en jeune homme qu’il était, de la peinture des effets de l’amour. Il ne se tient pas de revenir sans cesse à cet inépuisable sujet, et ce n’est pas toujours pour en tirer des richesses nouvelles. Son abondance est un peu stérile ; et, quoi qu’en dise Jules César Scaliger, il est resté à mille lieues de l’incomparable perfection des Géorgiques. Toutefois il y a quelques-uns de ses tableaux qui sont tracés de main de maître, et qui soutiennent assez bien la comparaison avec les immortelles peintures de Virgile. Par exemple, le combat des deux taureaux, dans le second chant des Cynégétiques. Le style d’Oppien n’est pas seulement orné et nombreux ; il est animé, fort, énergique : il ne lui manque qu’un peu plus de sobriété.

Les naturalistes estiment l’exactitude scientifique d’Oppien, malgré les fables qu’il mêle quelquefois à la vérité, par erreur, ou plutôt par ignorance. Quand il se borne à décrire ce qu’il a vu ou ce qu’il a observé, on peut l’en croire sur parole ; et, comme dit Buffon, une probabilité devient une certitude par son témoignage. Buffon n’a pas dédaigné de puiser plus d’une fois à cette source. Il suffit, pour s’en convaincre, de rapprocher quelques-uns des morceaux du poëte cilicien avec les passages analogues qui se trouvent dans l’Histoire naturelle. Voyez comment Oppien parle de l’éléphant, vers la fin du chant second des Cynégétiques : « De tous les animaux terrestres, il n’en est aucun dont la taille égale celle de l’éléphant. On le prendrait, en le voyant, pour le vaste sommet d’une montagne, ou pour un nuage épais qui recèle dans ses flancs la tempête redoutée des mortels, et qui s’avance en menaçant les campagnes. L’énorme tête du quadrupède est coiffée de deux oreilles creuses et découpées ; entre ses yeux sort un nez long, mince et flexible : on l’appelle trompe ; c’est la main de l’éléphant : avec elle il exécute aisément tous ses desseins. Ses pieds ne sont point d’égale longueur : ceux de devant sont plus élevés que ceux de derrière. La peau dont son corps est revêtu est rude au toucher, désagréable à la vue, et si dure, que le tranchant du fer, à quoi tout cède, ne la saurait entamer. L’éléphant est doué d’un courage extrême. Féroce tant qu’il habite les forêts, il s’apprivoise aisément avec les humains, et il devient leur ami fidèle. On le voit dans les prairies, dans le fond des vallées, déraciner les hêtres, les oliviers sauvages, les palmiers dont la tête s’élevait majestueuse dans les airs, et les renverser en les frappant de ces armes aiguës qui lui sortent des mâchoires. Mais, entre les puissantes mains des mortels, il oublie bientôt ce fier courage, et il dépouille toute la férocité de son caractère : il supporte le joug, reçoit un frein dans sa bouche, et se laisse monter par des enfants, qui le dirigent dans ses travaux. On dit que les éléphants parlent entre eux, et qu’il sort de leur bouche une voix articulée ; mais cette voix animale ne se fait pas entendre à tout le monde : il n’y a que leurs conducteurs qui soient en état de la comprendre. »

Je n’ai pas cité ce passage comme un de ceux qui peuvent le mieux donner une idée des mérites et des défauts poétiques d’Oppien. Il y en a, dans l’un et dans l’autre poëme, qui rempliraient plus complétement cet objet : ainsi, dans les Halieutiques, la description de l’échénéis ou rémore et celle de la torpille ; ainsi celle de la chasse au lion, dans les Cynégétiques. C’est là qu’Oppien est tout à la fois et exact naturaliste et peintre brillant ; c’est là aussi qu’il se laisse aller un peu trop à cette prodigalité dont j’ai parlé : il épuise, peu s’en faut, tout l’arsenal des images et des comparaisons poétiques, et il verse ses trésors à plein sac, comme disait Corinne à propos de Pindare. Je me contenterai d’y renvoyer le lecteur curieux de vérifier par lui-même les assertions des critiques. Mais je veux transcrire un court morceau du premier chant des Halieutiques, où Oppien est plus poëte que dans la description de l’éléphant, et où il s’est préservé, un peu mieux qu’ailleurs, de ses défauts accoutumés : « Tous les poissons, durant l’hiver, ont une extrême appréhension de ces tourmentes, de ces tempêtes, qui bouleversent et font mugir les flots : il n’est même aucun être vivant au sein des ondes qui ne redoute la mer, lorsqu’elle est irritée. Les uns restent alors tremblants et sans force dans le sable qu’ils ont creusé de leurs nageoires ; d’autres se roulent tout en masse dans les trous des rochers ; d’autres fuient, et vont chercher un asile dans les profondeurs les plus basses et les plus reculées. Le bouleversement des ondes ni la furie des vents ne se font point sentir dans les extrêmes profondeurs, et aucune tempête n’atteint jusqu’aux dernières couches, jusqu’aux derniers retranchements des eaux. Ils échappent ainsi aux maux et aux funestes effets de l’hiver terrible. Mais lorsque le printemps rend à la terre sa parure de fleurs, et fait sourire les ondes, qui respirent délivrées des noirs frimas ; lorsqu’un air plus doux caresse mollement la surface des flots, alors les poissons, tout joyeux, s’élancent de toutes parts dans le voisinage de la terre. Telle une ville chérie des dieux, heureuse de survivre au fléau destructeur de la guerre, après y avoir été longtemps en proie : libre enfin et respirant des maux qu’elle a soufferts, elle donne volontiers l’essor à sa joie ; elle se plaît à reprendre les utiles travaux de la paix, et elle voit ses habitants se livrer sans crainte aux plaisirs de la table et de la danse. Tels les poissons, débarrassés de leurs longues douleurs et de la crainte des tempêtes, s’agitent et bondissent, ivres de joie et de bonheur, et pareils à des danseurs agiles. » Oppien, comme on le voit même ici, ne peut guère s’empêcher de dépasser de temps en temps la juste mesure. C’est le Lucain des Grecs ; je veux dire un poëte plein de talent et d’imagination, mais trop jeune pour être complétement maître de lui-même et dompter sa fougue. D’ailleurs il n’y a pas de comparaison possible entre les humbles sujets traités par Oppien et l’immense tableau ébauché par le neveu de Sénèque. Mais Oppien est, en définitive, un poëte distingué, un des moins indignes parmi ceux qui avaient entrepris, depuis les philosophes poëtes, de marcher sur les traces du chantre des Œuvres et Jours.


Babrius.


C’est par conjecture qu’on fait vivre Babrius au commencement du troisième siècle de notre ère. On suppose que le roi Alexandre, père de ce jeune Branchus à qui le poëte a dédié son recueil, est l’empereur Alexandre Sévère, assassiné en l’an 235, à l’âge de vingt-six ans. On suppose aussi que Babrius était un Romain et non pas un Grec, à cause de la forme latine de son nom, Valerius Babrius. Quelques latinismes, qu’il a laissé échapper çà et là, semblent appuyer cette dernière conjecture. Mais on ignore véritablement l’époque où vivait Babrius. Julien est le premier auteur qui ait cité son nom. Peut-être le roi Alexandre et son fils Branchus n’ont-ils rien de commun avec la maison des princes syriens ; peut-être Babrius a-t-il écrit dans le deuxième ou dans le premier siècle de notre ère ; et il n’est pas même prouvé que certains critiques aient absolument eu tort d’en faire un contemporain d’Auguste.


Recueil des Fables de Babrius.


Il y a quelques années, Babrius était à peu près inconnu. On possédait à peine le texte d’une douzaine de ses fables, tant bien que mal restitué par de savants philologues. On disputait sur son nom : quelques-uns voulaient que ce fût Babrias, ou même Gabrias. Aujourd’hui nous sommes plus avancés. Minoïde Mynas a trouvé, dans un couvent du mont Athos, un manuscrit qui contient cent vingt-trois fables. C’est plus de la moitié de ce que devait contenir le recueil total de Babrius, comme il est facile de s’en assurer au simple coup d’œil. Les fables sont disposées par ordre alphabétique, d’après la première lettre du premier vers de chacune. Or, nous les lisons toutes sans interruption, depuis l’alpha jusqu’à l’omicron inclusivement ; et il y en a quatre qui commencent par l’omicron.

Les Fables de Babrius sont intitulées Mythiambes, c’est-à-dire Fables ïambiques. Elles sont écrites en vers scazons. Babrius n’est pas le premier fabuliste qui ait appliqué à l’apologue la forme métrique inventée par Hipponax. Callimaque l’avait fait bien avant lui, comme on le voit par les fragments de ses poésies perdues ; et d’autres sans doute l’avaient fait avant Callimaque. Mais il est douteux que pas un des conteurs ésopiques ait manié le choliambe avec plus de dextérité et de bonheur que Babrius.


Qualités et défauts des Fables de Babrius.


Babrius est un très-bon versificateur, souvent même un bon poëte. Car, il faut bien le dire, tout n’est pas or dans la trouvaille de Mynas. Il y a des fables dont le style est obscur et recherché, ou dont la conclusion morale est loin d’être satisfaisante. Tel apologue est puéril ; tel autre n’est pas assaisonné d’un sel bien attique ; tel autre n’est qu’un conte licencieux, qui n’a rien de commun avec l’apologue. Enfin Babrius se répète assez souvent d’une fable à l’autre, et il traite jusqu’à trois fois le même sujet, en se bornant à changer les personnages : ainsi il nous peint et la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, et le lézard qui veut avoir la longueur du serpent, et le milan qui veut imiter le hennissement du cheval. Mais le bon l’emporte sur le mauvais dans le recueil, et l’excellent n’y est pas rare. Plusieurs pièces sont de petits chefs-d’œuvre. La plus longue de toutes est aussi une des plus belles : c’est celle où Babrius conte les stratagèmes du renard pour amener la biche dans l’antre du lion malade[1]. Les discours de maître renard sont admirables. La Fontaine lui-même ne l’eût pas fait beaucoup mieux parler. On conçoit que la biche s’y soit laissé prendre, même après qu’elle avait senti la griffe du lion sur son oreille, et qu’elle n’avait dû la première fois son salut qu’à une fuite rapide. Elle suivit une seconde fois le beau diseur, et elle s’en trouva mal. Le lion eut le festin qu’il avait manqué d’abord. Voici les derniers traits de l’apologue : « Le pourvoyeur était là, brûlant d’avoir part à la curée. Le cœur de la biche vient à tomber, il s’en saisit furtivement : ce fut le salaire de ses peines. Cependant le lion, ayant compté chacun des viscères, cherchait le cœur, qu’il préférait entre tous ; et il fouillait tous les coins de sa couche et de son antre. Mais le renard, lui donnant adroitement le change : « Elle n’en avait point, dit-il ; ne cherche pas en vain. Quel cœur[2] pouvait-elle avoir, elle qui est entrée deux fois dans la caverne du lion ? » Cette fable du Lion malade a plus de cent vers, et il serait difficile d’y relever un seul mot qui sente l’affectation et le mauvais goût. On n’eût pas plus purement écrit, ni avec plus d’esprit et de finesse, au temps d’Aristophane ou de Ménandre.

Il n’y a, dans Babrius, qu’un très-petit nombre de fables dont le sujet nous fût inconnu avant la découverte du manuscrit. Quelques Byzantins, comme Tzetzès, Ignatius Magister, Planude, qui nous ont laissé des collections de fables ésopiques arrangées ou défigurées par eux en prose ou en vers, avaient mis largement à contribution le recueil de Babrius : ils n’ont fait souvent que briser son mètre, et effacer les ionismes qui ornaient sa diction attique ; ou bien, quand ils ne le traduisaient pas en prose, ils ont réduit à quelques vers, bien ou mal tournés, la matière de chacun de ses apologues. Plusieurs des fables inconnues sont fort médiocres ; mais il y en a une au moins qu’on peut ranger parmi les meilleures du poëte. C’est la deuxième du recueil, le Laboureur qui a perdu son Hoyau : « Un laboureur, faisant des fosses dans sa vigne, perdit son hoyau. Il s’enquérait si quelqu’un des paysans qui étaient par là ne le lui aurait point dérobé. Tous disaient que non. Ne sachant que faire, notre homme les conduisit tous à la ville, pour leur déférer le serment. Car on croit qu’il n’habite aux champs que des dieux un peu bonasses, et que ceux qui sont dans l’intérieur des murs sont des dieux véritables, et qui ont l’œil à tout. Quand ils eurent passé la porte, et comme ils se lavaient les pieds à la fontaine après avoir déposé leurs besaces, ils entendirent le héraut criant qu’il compterait mille drachmes à qui donnerait des renseignements sur des objets volés dans le temple du dieu : « Oh ! oh ! dit notre homme en entendant ceci, j’ai fait un sot voyage ! Comment le dieu connaîtrait-il les voleurs des autres, lui qui ne sait pas ceux qui l’ont dépouillé, et qui cherche à prix d’argent si personne lui en peut fournir nouvelles ? »


Originalité de Babrius.


Ce serait un travail impossible que de chercher jusqu’à quel point Babrius fut un fabuliste original, puisque rien ne reste, ou presque rien, des œuvres de ces poëtes, sans doute fort nombreux, qui s’étaient exercés dans l’apologue depuis le temps d’Ésope jusqu’au siècle d’Auguste. Nul doute que Babrius ne se soit borné d’ordinaire, comme avait fait le fabuliste latin avant lui, à puiser dans la riche matière jadis importée d’Orient, grossie et enrichie par Ésope et par maint autre, et dont les débris forment encore aujourd’hui un total de quatre ou cinq cents sujets d’apologues. Cependant il y a telle fable dont Babrius semble avoir été l’inventeur même, et non pas seulement l’élégant et spirituel rédacteur. En voici une très-jolie, la cinquante-septième du recueil[3], qui lui a été inspirée sans nul doute par quelque mésaventure qu’il avait éprouvée en voyageant dans les contrées infestées par les Arabes pillards : « Mercure, ayant rempli un chariot de mensonges et de ruses de mille sortes, et de toutes les coquineries qu’il y ait, parcourait le monde, passant de peuple en peuple successivement, et distribuant à chaque homme une petite portion de sa marchandise. Il arrive dans le pays des Arabes. Là, son chariot, dit-on, se brise en chemin, et s’arrête court. Les Arabes pillent le bagage du marchand, comme si c’était un riche trésor. Le chariot est vidé ; Mercure ne peut plus continuer son trafic, non qu’il eût faute d’hommes à visiter encore. Depuis ce temps, les Arabes, et j’en ai fait l’expérience, sont fourbes et imposteurs ; et il n’y a pas sur leur langue un seul mot de vérité. »

Quelques-uns mettent Babrius au-dessus de Phèdre, c’est-à-dire au-dessus de tous les poëtes fabulistes connus, un seul excepté. Je crois qu’il est plus juste de le placer sur le même rang que Phèdre, ou même un peu au-dessous. Si Babrius l’emporte en général par la sévérité de la versification, par la vigueur et la concision du style, Phèdre a plus de tenue dans les idées, et sa diction n’a aucun des défauts qu’on est en droit trop souvent de reprocher à Babrius.

  1. C’est la fable xcv, le Lion malade.
  2. Le mot καρδία signifie tout à la fois le cœur et l’intelligence, l’esprit, le bon sens.
  3. Le Chariot de Mercure et les Arabes.