ALBERT LEURY


HISTOIRE de ROUYN


TOME III


Ecoles et INSTITUTIONS



1. — Ecoles : St-Louis, St-Joseph, Pilon, Guertin
2. — Ecoles St-Michel
3. — L’Institut des Clercs de Saint-Viateur
4. — Ecoles de Rouyn-Sud
5. — Couvent des Saints-Anges

     Les RR. SS. Grises de la Croix
     Mère d’Youville, fondatrice des SS. Grises
     Sœurs grises de la Croix d’Ottawa
     Les SS. Grises de la Croix dans le Témiscamingue
     Les SS. Grises de la Croix à Rouyn

6. — Les écoles catholiques de Noranda
7. — Orphelinat Saint-Michel
8. — Le Foyer de Rouyn
9. — L’école des Arts et métiers à Rouyn
10. — L’hôpital Youville (Noranda)


ALBERT LEURY


HISTOIRE de ROUYN


TOME III


Ecoles et INSTITUTIONS



1. — Ecoles : St-Louis, St-Joseph, Pilon, Guertin
2. — Ecoles St-Michel
3. — L’Institut des Clercs de Saint-Viateur
4. — Ecoles de Rouyn-Sud
5. — Couvent des Saints-Anges

     Les RR. SS. Grises de la Croix
     Mère d’Youville, fondatrice des SS. Grises
     Sœurs grises de la Croix d’Ottawa
     Les SS. Grises de la Croix dans le Témiscamingue
     Les SS. Grises de la Croix à Rouyn

6. — Les écoles catholiques de Noranda
7. — Orphelinat Saint-Michel
8. — Le Foyer de Rouyn
9. — L’école des Arts et métiers à Rouyn
10. — L’hôpital Youville (Noranda)

— ECOLES —




ECOLES CATHOLIQUES




St LOUIS — St JOSEPH — PILON ET GERTINGUERTIN




C’est en 1925, le 25 Octobre exactement, que les Révérendes Sœurs Grises de la Croix, au nombre de quatre, arrivérent à Rouyn, aprés avoir franchi par eau, — il n’y avait pas alors d’autre moyen de locomotion, — la distance qui sépare Ville Marie de Rouyn. Elles venaient, sur la demande de Son Excellence Mgr Rhéaume, évéque de Haileybury, prendre soin de l’enseignement dans cette place nouvelle.

Sortie des élèves à l’école St-Louis en hiver.[1]


En attendant le parachévement de l’école St Louis, elles durent habiter une cabane en bois rond. Lorsqu’eut lieu l’ouverture des classes cinquante éléves se présentérent et, comme deux sœurs suffisaient à l’enseignement, les deux autres s’occupérent à soigner les malades.


École St-Louis en hiver.[2]


Vu l’augmentation rapide de la population, le 29 Mars 1926, fut formé une Commission Scolaire qui prenait le controle de l’enseignement et voyait à résoudre le probléme du manque d’espace pour les éléves. Dés l’année suivante, l’école St Joseph fut construite et la direction en fut confiée aux R. R. S. S. Grises de la Croix. Deux cents éléves s’y inscrivirent et encombrérent les huit classes aménagées pour eux.


Construction de l’école St-Joseph à Rouyn.[3]


En 1935, la Commission Scolaire, toujours sous la pression de l’accroissement intense de la population enfantine, dut songer à procurer de nouveaux logements. Les écoles Pilon et Guertin, qui ne sont plus en usage, dâtent de cette époque. C’est aussi à ce moment que l’on songea à faire la séparation des garçons et des fillettes, confiant les premiéres aux R. R. S. S. Grises de la Croix et les derniers à un principal, M. Bouchard. Plus tard, sur la demande de Messieurs les Commissaires, les Clercs de St Viateur vinrent à Rouyn et acceptérent de faire partie du personnel enseignant de la ville.

Comme toujours les classes devenaient de plus en plus restreintes et, en 1937, fut commencée la construction de l’école St{{lié} Michel qui fut terminée en 1938. Elle fait notre orgueil et, peut-être bien, l’envie de beaucoup.


Photographies Écoles St Louis — École St -Joseph

ECOLE St MICHEL


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En venant de la rue Perreault vers le Sud par la rue Bagshaw, on aperçoit une masse imposante percée de nombreuses fenêtres. C’est l’école St Michel. Placée dans un quartier nouveau où se rassemblent tous les centres d’éducation, elle est admirablement située au point de vue confort pour les éléves qui la fréquentent, air pur, espace, tout y est. La construction est de style moderne, en béton et en briques, le tout est à l’épreuve du feu. Les plans de cette bâtisse sont l’œuvre d’un des nôtres, architecte de renom, Mr. Aug. Martineau. La façade ouest est tournée vers la Rue St Viateur, faisant face à un parc qui sera construit sous peu. Un joli perron, avec balcon le surplombant, accueille les visiteurs par l’entrée principale. Au Nord est la rue du Card. Bégin et l’école des filles, St Joseph, avec son tourillon et sa grande Croix ⁁portant sur son frontispice l’inscription « Tu aimeras par le travail », à l’est une grande cour pour les récréations et, au sud le futur Collége des Arts et Métiers qui sera bientôt terminé. La construction, d’un style sobre, apparenté aux constructions en usage dans le Canada et les Etats-Unis)États-Unis pour fins scolaires, se fait surtout remarquer par le nombre des ouvertures qui font de l’école une véritable verrière.

ECOLE
St MICHEL DE ROUYN.
TENUE PAR LES
CLERCS DE St VIATEURS[4]
— θθ —


Pénétrons, si vous voulez, à l’intérieur. Mr. le Directeur, le Rév. Frére Daigneault, va nous servir de cicerone. L’école comporte un rez-de-chaussée et deux étages. De la porte principale, ⁁par où nous venons d’entrer, nous apercevons au rez de chaussée, à notre droite, le logement des religieux, spacieux et cependant encore trop étroit ; à gauche les bureaux du Frére Directeur, un grand hall donnant sur la rue du Card. Bégin et donnant accés à une porte latérale ; faisant face au hall, la salle de représentation petite, mais coquette dans son ensemble, une scéne occupe le fond. Nous gravissons les quelques marches et nous revoilà dans le hall. Un grand escalier, large et facile d’ascension, nous conduit au 1er étage. De chaque coté d’un grand corridor sont les classes, cinq pour les petits de langue française, quatre pour les éléves de langue anglaise. La salle des Commissaires, qui se trouve sur le plancher a dû être transformée en classe pour les grandes filles de la section anglaise et est sous la direction de Sœur Directrice des Sœurs Grises de la Croix. Nous grimpons un autre escalier et nous voilà au deuxiéme étage. Le même décor, même disposition. Il y a 10 classes, 9 entre les mains des religieux et la 10éme, la 2éme année A, sous la direction d’une maitresse.

Directeur nous fait entrer dans son bureau ; c’est simple, véritable bureau d’un religieux, mais d’un religieux savant. Faisant face au bureau où s’asseoit le Rév. Frére, une bibliothèque ployant sous le poids des volumes. Assis dans un fauteuil, nous écoutons le bon Frére Directeur xxxx nous donner quelques détails sur le systéme d’éducation employé pour faire de nos enfants de bons chrétiens et de bons citoyens. « Nos enfants, dit-il, en commençant, sont, en général, faciles à discipliner, mais, il faut bien l’avouer, ils manquent d’attention et surtout ne sont pas travaillants. C’est ce qui fait qu’en général nos classes sont plutôt faibles. Un autre obstacle, c’est qu’il nous est impossible de mettre de l’homogénéité avec des enfants qui nous viennent d’un peu partout, des Provinces d’Ontario et de Québec. Nous avons un systéme de réglements pour les heures de classe, les absences, l’assistance aux offices religieux. La liste des travaux est dressée par le Directeur lui-même, les enfants appliqués et studieux reçoivent des récompenses selon leur mérite. En formant l’intelligence de nos enfants, nous leur inculquons des principes qui en feront de bons et utiles citoyens. A cette fin nous avons des associations religieuses et sociales qui les préparent à l’action catholique au sortir de l’école. Outre leur préparation morale et intellectuelle, les religieux ont entrepris de donner aux enfants qui leur xxx sont confiés le sens de l’économie, œuvre éminemment sociale, par la fondation d’une Caisse d’Economie Scolaire, fondée le 3 Octobre 1938, à la demande des Commissaires.

À la demande des Commissaires, les religieux enseignants s’emploient à graver dans l’âme de l’enfant des principes de fierté nationale et, surtout à leur apprendre qu’ils doivent diriger xxxxxxx des efforts pour tenir les places de responsabilités.

L’enfant, vers l’âge de 11 ans ou 12 ans, se sent des dispositions pour telle ou telle carriére. Ce sentiment, qui est mis par xxx Dieu dans l’âme de l’enfant, l’aide à orienter sa destinée et il est à regretter que, trop souvent, les éducateurs ont semblé ne pas comprendre cette poussée du sentiment de l’enfant et l’aider à voir clair en lui-même. C’est pourquoi, nous avons inauguré une semaine d’orientation qui ⁁fut parfaitement réussie. Puis les éléves finissants sont allés faire une retraite à notre Maison de La Ferme et, j’en suis certain, ce recueil d’une semaine, où l’âme scrute le fond d’elle-même, a dû leur faire un grand bien avant d’entrer définitivement dans la vie.

L’école St Michel compte cette année 19 classes et 600 élèves et se trouve remplie à sa capacité aprés quinze mois d’existence, ⁁Neuf religieux se dévouent à l’éducation de ces enfants, ce sont les Rév. Fréres ⁁J. Daigneault, A. Ratelle, P.-E. Hébert, N. Lapointe, L. Breton, M. Roy, J. Grisé, H. Michaud et Blois D.

Nous venons de voir le soin tout particulier de formation que prennent ces dévoués Clercs de St Viateur pour former des hommes de notre jeunesse étudiante. On lira avec plaisir les détails qui suivent et, de cette connaissance, nous nous sentirons pris de reconnaissance pour ces laborieux éducateurs.


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INSTITUT DES CLERCS DE ST-VIATEUR




La France était à un moment où les esprits échauffés avaient armé les Français les uns contre les autres dans une guerre fratricide. Dieu avait été banni, les églises détruites, les prêtres et les religieux assassinés. Ceux qui n’avaient pas renié leur obédience à Rome étaient traqués et ne pouvaient exercer leur ministère qu’en secret. C’est dans une telle atmosphère que naquit Jean-Louis-Joseph-Marie querbes, à Lyon, France. L’on était au 21 août 1793. la maman très chrétienne ne voulut pas retarder le baptême de son bébé ; l’enveloppant dans son tablier pour le cacher aux regards inquisiteurs, elle le conduisit dans une grange où un prêtre fidèle lui administra le sacrement du baptême. Dieu avait voulu laisser dans la mémoire de cette enfant un souvenir inoubliable del l’héroïcité du clergé français, durant ces temps troublés. Elevés par des parents très chrétiens, il puisa dans leurs exemples cette candeur et ce haut idéal qu’il avait de la vertu. Déjà à 10 ans, le 13 octobre 1803, il faisait vœu de chasteté, vœu écrit de sa propre main. Après de sérieuses études classiques, il entra au Grand Séminaire de Lyon, où en compagnies telles que celle de l’abbé Vianney, le saint curé d’Ars. Il se prépara au sacerdoce. Prêtre en décembre 1816, il fut nommé vicaire à St-Nizier, diocèse de Lyon, sa paroisse natale. A ce poste, il déploya les qualités non seulement de prêtre, mais aussi d’éducateur. La France, à ce moment, était dans un grand besoin d’éducateurs, les religieux enseignants ayant souffert beaucoup de la Révolution. Le 31 octobre 1822, l’abbé Querbes fut nommé curé de Vourles, un petit village situé près de Lyon. Tout de suite, son zèle s’exerça à lutter contre le dérèglement des mœurs causé par les soldats qui avaient servi dans les armées de Napoléon, mais son ministère le força à comprendre que pour une lutte semblable il lui fallait mettre au cœur de la génération qui s’élève des sentiments véritablement religieux. Primitivement, c’est-à-dire vers la fin de 1826, il ne rêvait que de venir en aide, par la formation de quelques maîtres chrétiens, à ses confrères dans le ministère, desservant, comme lui, les plus humbles paroisses. Puis en 1828, il réunit à son presbytère plusieurs jeunes gens qu’il forma à la piété tout en leur donnant les connaissances nécessaires pour obtenir leur brevet de capacité. Ce fut le grain de sénevé qui devait, plus tard, devenir un grand arbre. L’Institut des Clercs de St-Viateur reçut l’approbation royale le 10 janvier 1830, l’approbation épiscopale, le 3 novembre 1831 et moins de dix ans plus tard, le 31 maix 1839, le Pape Grégoire XVI approuvait les statuts de la nouvelle Association. C’est le centenaire de cet événement que les fils du Père Querbes se préparent à célébrer à la fin du mois présent. Les postulants vinrent nombreux et le premier noviciat fut ouvert à Vourles le 7 juin 1839, en la fête du Sacré Cœur. L’Institut fut mis sous la protection d’un Saint Lyonnais, St Viateur, car le père Querbes fut vivement impressionné par son humilité, sa piété et son attachement pour son saint évêque ; c’est alors qu’il résolut de le donner comme modèle à ses futurs disciples. Du vivant de son fondateur, l’Institut de St Viateur se répandit rapidement non seulement en France, mais aussi dans l’Amérique du Nord. Le Père Querbes voyait avec bonheur se réaliser le souhait du souverain Pontife Grégoire XVI : « Croissez et multipliez-vous ». Après l’approbation romaine, le Père Querbes cumula pendant vingt ans la charge de curé de Vourles et de Supérieur de sa Communauté et son zèle apostolique ne se démentit jamais. Cependant les travaux et les épreuves finirent par miner son existence et le bon père Querbes rendait sa belle âme à Dieu le 1er septembre 1859. Ses dernières paroles à ses fils désolés furent : « Mes enfants, soyez fidèles à l’obéissance ».

En 1901, les gouvernements Combes et Waldeck Rousseau qui depuis quelque temps avaient endormi le clergé français avec leur libéralisme politique en lui disant : « Les curés dans leur sacristie » — forcèrent les Clercs de St Viateur à émigrer, leur enlevant tout ce qu’ils possédaient. C’est alors que la Province de Vourles étendit son autorité sur la Belgique et celle de Rodez, sur l’Espagne, deux pays bien accueillants. Longtemps auparavant, l’Institut avait essaimé et fondé des établissements à Joliette, Canada en 1847 et à Bourbonnais dans l’Illinois, en 1882. Nous reviendrons tout à l’heure sur la fondation canadienne.

L’Institut de St Viateur est gouverné par un Supérieur Général, prêtre élu par le Chapitre pour dix ans. Actuellement c’est le Très Révérend père P.-Émile Farley, un canadien de St Gabriel de Brandon, Joliette. Le Supérieur est assisté par un Vicaire, prêtre élu par le Chapitre — Rév. père Jules Blanchard, français — et de quatre autres membres appelés Assistants Généraux. Ces six membres constituent le Conseil Général dont le siège est à Jette St Pierre en Belgique.

Chacune des cinq Provinces — Vourles, Rodez, Montréal, Chicago et Joliette — est dirigé par un Supérieur Provincial, prêtre nommé par le Supérieur Général et assisté de cinq membres qui composent avec lui le Conseil Provincial.

Enfin, à la tête de chaque maison, il y a un Régent — supérieur ou directeur — qui reçoit son autorité du Provincial. Dans les maisons importantes, le Régent est assisté d’un Conseil local. Voilà pour l’organisation administrative de notre Communauté.

Les Clercs de St Viateur, Pères ou Frères, sont des religieux qui, par toutes leurs fonctions et œuvres se proposent d’assister le clergé paroissial en son ministère évangélique. Pour y arriver, ils ont une triple fin : 1o — Leur sanctification personnelle ; 2o — L’enseignement de la Doctrine chrétienne à la jeunesse ; 3o — Le service des Autels. C’est ainsi qu’ils forment des élites prometteuses des plus grands biens sous l’action persévérante de leurs maîtres compétents. Leur devise est : « Laissez venir à moi les petits enfants ». Les religieux éducateurs s’inspirent de cette parole du Christ aimant les enfants d’un amour surnaturel et considérant en eux surtout leur vocation à la grâce, le père Querbes avait voulu que ses disciples fassent de l’Action catholique. Or, dans son pri⁁ncipe essentiel, l’Action catholique est la collaboration de ceux qui ne sont pas prêtres au ministère apostolique de ceux qui sont prêtres.


Centenaire de l’arrivée au Canada des Clercs de Saint-Viateur.[5]


Les Clercs de St Viateur de Rouyn sont donc les vrais fils du Vénérable Père Querbes. Le fondateur de la Province canadienne fut le Père Etienne Champagneur qui naquit le 8 août 1808, à Recoules, diocèse de Rodez, France. Il quitta sa patrie, le 30 avril 1847, avec deux compagnons, les Frères Fayard et Chrétien et le 28 mai, ils s’installaient au Collège Joliette à l’Industrie aujourd’hui Joliette, petit village fondé en 1823 par M. Barthélemy Joliette, Seigneur de Lavaltrie. Mgr Ignace Bourget, second évêque de Montréal en 1840, fut l’âme dirigeante de cette fondation et les Clercs de St Viateur du Canada lui doivent une reconnaissance éternelle pour la sollicitude dont il entoura le berceau de leur Communauté. A la première retraite, le 31 juillet 1847, la province naissante possédait déjà sept recrues, le bon Dieu bénit le nouvel Institut et les fondations se multiplièrent ; le Collège de Berthier en 1848, sous la direction du Frère Fayard ; le Collège de Rigaud en 1850 ; l’Institution des Sourds-Muets et l’école du Côteau St-Louis en 1853 et l’école de Boucherville en 1856, pour ne citer que les plus anciennes. Ce sont les Frères Martel et Bernard, ayant à leur tête le père Beaudoin, qui ouvrirent une mission à Bourbonnais en 1865. Cette mission est devenue la province de Chicago depuis le 6 octobre 1882. Maintenant, il me faudrait un volume pour vous raconter toutes les entreprises des Clercs de St Viateur après 92 années de fondation au Canada. Qu’il suffise de vous dire que le petit rameau primitif était devenu en 1935, un grand arbre abritant au-delà de 800 religieux. C’est alors que le Rév. Père Joseph Latour, Provincial de Montréal, vint visiter cette riche région de la Province de Québec. Ses pourparlers avec Son Excellence Mgr Louis Rhéaume, évêque d’Haileybury, réussirent si bien que les écoles d’Amos, de la Sarre et de Rouyn ouvrirent en septembre 1935 et la Ferme St Viateur, l’année suivante, le Frère Edouard Paquet, directeur-fondateur, débuta avec trois religieux et 125 élèves à l’Ecole Pilon sur la rue Perreault. C’est lui qui a enduré toutes les difficultés d’une pareille fondation. xxxxxxxxxxxxxLe Révérend Frère Daigneault n’est arrivé à Rouyn que pour l’ouverture officielle de l’Ecole St-Michel, le 10 janvier 1938.

Depuis le 24 juillet 1938, les Clercs de St Viateur du Canada sont divisés en deux provinces : Montréal et Joliette. NotreL’Ecole St-Michel de Rouyn et les trois maisons de l’Abitibi relèvent de la Province de Joliette et le Père Victor Cardin est notrele nouveau Provincial.

Comme conclusion, je vous invite tous à unir vos prières aux nôtres pour remercier Dieu de tout le bien accompli par les Clercs de St Viateur depuis leur approbation romaine, le 31 mai 1839, et pour obtenir la faveur de célébrer dignement le Centenaire de fondation canadienne, le 28 mai 1947.




SAINT VIATEUR
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St Viateur vécut à la fin du IVéme Siécle. Encore enfant, il se consacra au service du saint Autel dans l’église primatiale de Lyon. Ses hautes vertus lui méritérent l’ordre de Lecteur et xx lui obtinrent l’affection de son évéque, Saint Just, auquel il vouait le plus filial amour et une parfaite obéissance.

Saint VIATEUR


Tableau suspendu au dessus du maitre-autel et détruit par le feu le 26 Février 39


Sacrifiant sa jeunesse, Viateur quitte tout, famille et patrie, pour aller s’ensevelir avec Saint Just dans les lointaines et sévéres solitudes de la Thébaide. Ensemble ils y vécurent neuf ans, soumis aux plus austéres pratiques de la pénitence, et ils y moururent à quelques jours d’intervalle : Just, le saint évéque, le 2 Septembre, Viateur, le pieux Lecteur et « trés saint adolescent », x le 21 Octobre, jour que l’Eglise a consacré à sa fête.

Leurs saints corps furent rapportés triomphalement à Lyon, et déposés dans l’Eglise des Machabées, où la piété Lyonnaise les combla d’honneur.



ECOLE DE ROUYN-SUD



Dans l’hiver de 1932, un fort groupement de résidents s’était formé sur le chemin dit de Granada, où il existait alors une population enfantine d’environ 125 enfants que les écoles de Rouyn, vu leur peu de logement, ne pouvaient absorber.

La mine Stadacona vendait des permis pour s’établir sur son territoire, ce qui augmentait continuellement la population.

Devant cet état de choses et à la demande des péres de famille, fut fondé le premier Bureau des Commissaires pour voir à la construction d’une école qui répondrait aux besoins immédiats de la communauté.

Les premiers Commissaires furent : M. M. Aubry pére, Humphrey, Burth, Bridgeman, Art. Paradis. M. A. Laferté en fut le Secrétaire.

Une correspondance assez suivie pour obtenir un octroi fut échangée avec Québec, auprès de L’Hon. Ministre Perreault et le Surintendant de l’Instruction Publique, Cyrille Belâge. Aprés enquête faite sur les besoins de la population et le nombre d’enfants privés de classe, un octroi de $1.000 pour la construction d’une école et de $600 pour le salaire de deux institutrices fut accordé.

Cependant les éléves augmentant, il fallut trois classes au lieu de deux, comme prévu et les Commissaires durent bâtir une école de 30 x 60, à trois étages, pour accommoder une quatriéme classe. Ce fut un début assez dur et la Commission Scolaire, qui n’avait point le vrai status d’une municipalité scolaire, dut recourir à toutes sortes de moyens pour prélever les fonds nécessaires au paiement des salaires et de la construction. Ils organisérent des euchres, des parties de plaisir, des séances, etc.


Vue arrière de l’école Rouyn Sud.[6]


Aujourd’hui, la population actuelle est de 350 enfants fréquentant l’école et, en septembre, huit classes seront ouvertes. La Commission de Rouyn-Sud fut incorporée en Avril 1939, le rôle d’évaluation dressé et l’assessement se monte au delà de $500.000. Le Bureau des Commissaires comprend ; M. M. C. E. Lauzon, Président ; J. E. Rioux, Joseph Blais, Lucien Brisson et Delphis Bureau, Commissaires. Monsieur Joseph Belliard en est le Secrétaire.



COUVENT DES SAINTS ANGES




LES REVERENDES SŒURS GRISES DE LA CROIX




MERE D’YOUVILLE, FONDATRICE DES SŒURS GRISES.




A l’antique demeure des seigneurs de Varennes, située à quelques pas de l’église paroissiale, naissait, le 15 Octobre 1701, une enfant prédestinée qui reçut au baptême le nom de Marguerite-Marie. Elle avait pour pére Christophe Dufrost de la Jemmerais, gentilhomme breton arrivé au Canada en 1687, et, pour mére, Marie-Renée, fille de René Gauthier de Varennes, Gouverneur de Trois-Riviéres, et petite-fille de Pierre Boucher, fondateur de Boucherville. Selon les prévisions humaines, une vie heureuse devait être le partage de cette enfant. Cependant, l’épreuve ne tarda pas à la visiter. A sept ans, M. Marguerite était orpheline ; son pére mourait, laissant sans ressources une veuve et six enfants, plus tard croyant rencontrer le bonheur dans une union qui lui promettait les plus belles espérances, elle n’y trouva que déceptions bien améres. Par ses épreuves successives, Dieu façonnait cette âme et la préparait à la sublime mission qu’il lui destinait. Rien comme la souffrance n’éclaire l’âme sur les besoins, les désirs et joies du prochain.

Devenue veuve, aprés huit années de mariage, elle s’occupa activement, au prix de bien grands sacrifices, à acquitter les dettes de son mari et à pourvoir à l’éducation de ses deux fils Qu’elle eut le bonheur de voir élevés au sacerdoce. Ces devoirs accomplis, Madame d’Youville, dirigée par Monsieur Normant, prétre de St Sulpice, faisait aux pauvres, qu’elle visitait depuis longtemps, l’offrande totale de sa personne et de ses biens ; de là, est né, à Montréal, le 31 Décembre 1737, l’Institut des Sœurs de la Charité de l’Hopital Général, dites « Sœurs Grises ». Aucune Infortune ne trouva insensible la nouvelle Fondatrice : enfants, vieillards, infirmes, incurables, épileptiques, chancreux, insensés, prisonniers de guerre, etc, tous sont l’objet de sa maternelle sollicitude. En 1754, la premiére en Amérique, elle recueille les enfants trouvés, œuvre de la Créche.

Son esprit de foi lui faisait considérer la croix comme le cachet des œuvres divines, comme le prélude des plus abondantes bénédictions ; aussi, lui fit-elle bon accueil sous quelque forme qu’elle se présentât. Le 23 Décembre 1771, sa tâche était-elle finie. L’heure du repos et de la récompense allait sonner. Il était huit heures du soir, Dieu voulut que la Croix, principe de la force et de l’énergie de cette humble servante des pauvres, apparut lumineuse au moment de sa mort et restât suspendue pendant quelque temps au dessus des édifices de l’Hopital Général.

Madame d’Youville est la première Canadienne, fondatrice d’une Congrégation religieuse ; elle est aussi la premiére canadienne qui ait eu l’honneur d’avoir sa cause introduite en Cour de Rome. Le 25 Avril 1890, Sa Sainteté Léon XIII la déclarait Vénérable, en la qualifiant de « Femme Forte ».


SŒURS GRISES DE LA CROIX d’OTTAWA




ORIGINE.

La Congrégation des Sœurs Grises de la Croix dâte de 1845. A son origine, c’est un essaim religieux accordé par l’institut des Sœurs de la Charité de l’hopital Général de Montréal.

A l’époque de la fondation, Bytown n’avait pas vingt ans et ses six mille habitants étaient aux deux tiers catholiques. Les Oblats de Marie Immaculée desservaient depuis un an son unique paroisse ; le Rév. Pére Telmon en était le Curé. Le 20 Octobre 1844, il écrivait à la Rév. Mère Mc. Mullen, Supérieure de l’Hopital Général de Montréal : « L’état de la ville de Bytown demande impérieusement de bonnes écoles. Il n’y e a pas pour le Canadiens. L’instruction et l’éducation pressent plus que toute autre chose. Je vous écris donc aujourd’hui, non pas pour vous inviter, mais pour vous prier de nous donner trois de vos bonnes Sœurs pour faire l’école dans les deux langues, en attendant qu’elles puissent, par la suite, embrasser toutes les œuvres qui sont la fin de votre Institut. Sur votre refus, je m’adresserai à une autre Congrégation, mais sâchez que ce sont les sœurs Grises qui ont été appelés les premiéres. Ce sont elles que Dieu veut ici. C’est leur œuvre et, si elles refusent, elles abandonnent un bien que Dieu avait déjà mis entre leurs mains.


FONDATRICES.

A Montréal, le 19 Février 1845, la chapelle des Sœurs Grises était illuminé avant l’aube. Le Révérend Père Telmont, O. M. I., curé de Bytown, gravissait pieusement les degrés de l’autel pour y dire la sainte Messe, il était venu à la rencontre de sa future communauté.

Elles étaient là les quatre élues, devant l’autel de l’holocauste àgenoux, recueillies, unifiant leur sacrifice douloureux au sacrifice sanglant de la croix. La mission de Bytown recevra sa large part de souffrances. Pour école, les religieuses auront un hangar ; pour table, quatre planches ; pour aliments, les dons de la charité publique ; pour habitation le toit de l’étranger.

L’évéque, en leur donnant leur obédience, les avait appelées : « Filles de la Croix ». Comme elles ont bien compris le sens de ces mots. Elles échangeaient, alors même, le nom de « Charité » en celui de la « Croix ».-

Deux voitures attendaient à la porte pour glisser bientôt via l’Outaouais, amenant les nouvelles fondatrices vers l’inconnu souffrant. La nuit du 19 Février 1845 s’est passée à la Petite Nation, (Montebello). Les voyageuses furent reçues à la Seigneurerie Papineau avec la plus cordiale hospitalité. Au matin du 20 Février, la pieuse caravane continuait son chemin dans les mêmes heureuses dispositions, dans le même véhicule qui était allé à sa rencontre à Montréal. A trois heures de l’après-midi, Bytown les recevait avec joie. Les cloches de l’église carillonnaient à toute volée et la foule s’unissait pour acclamer ixax larrivée des religieuses : Mére Bruyére, R. R. Sœurs E. Thibodeau, Rodriguez, ST Joseph et Rivet.


EN PLEIN ESSOR

1854 ! Bytown devient la cité d’Ottawa. Les Sœurs Grises suivent les progrès de la ville. Leurs écoles privées passent sous la domination scolaire et leur sont confiées. Un Hôpital-Général en pierre est construit ; les orphelinats Saint-Joseph et Saint-Patrice, et l’Hospice Saint-Charles, premiers établissements de charité de la ville, abritent peu à peu et très convenablement les chers pauvres des Sœurs. Le pensionnat progresse et, quand Ottawa devient la capitale du Dominion, les fonctionnaires du gouvernement, qui lui confient l’éducation de leurs filles, déclarent qu’il n’y a rien à envier aux institutions plus anciennes des ex-capitales.

Depuis 1857, l’ère des missions était commencée. A sa mort, le 5 avril 1876, la vénérée et respectée Mère Bruyère laissait pour déplorer sa perte, 189 sœurs professes, 45 novices et postulantes, 244 orphelins, 174 vieillards et invalides, une moyenne journalière de 40 patients et 3, 541 élèves. Elle avait fondé 50 établissements.



PHYSIONOMIE ACTUELLE (1932)

En 1889, à l’occasion solennelle de l’approbation pontificale des Constitutions de la Congrégation, S. E. Mgr J. T. Duhamel rendit aux Sœurs Grises d’Ottawa le témoignage suivant : « Depuis l’arrivée des fondatrices, l’Institut des Sœurs Grises s’est accru au-delà des espérances les plus hardies de ceux qui avaient travaillé à son établissement dans la ville. Avec zèle et intelligence, ces religieuses ont donné une excellente éducation à des milliers et des milliers de jeunes filles ; avec charité et dévouement, elles ont pris soin des orphelins, des vieillards, des malades ; jamais elles ne se sont refusées à faire le bien ; toujours elles se sont dépensées à l’avantage des bambins souffrants de Jésus-Christ. Nous avons appris à leur donner un bon témoignage de notre vénéré prédécesseur, des évêques et des prêtres dans les diocèses et les paroisses desquels elles travaillent. »

16 juillet 1926. — Visite d’adieu de Son Excellence le Délégué apostolique, Mgr Pietro di Maria… votre Communauté est sainte, c’est visible, car elle porte patiemment et paisiblement la croix et l’épreuve ; je le dirai au Saint-Père. Gardez bien votre esprit primitif et vos belles traditions. Le bon dieu vous bénit, et il récompensera peut-être votre générosité par la béatification de votre Mère d’Youville. Je vous le souhaite de tout cœur. Adieu. »



SES ŒUVRES EN 1938.

Après avoir grandi et multiplié les hôpitaux et les maisons de charité, il fallut songer à consolider la vieille maison-mère construite en 1840, la mettre à l’épreuve du feu., y ajouter un hôpital privé pour les malades de la Congrégation, et ériger une chapelle proportionnée au personnel toujours croissant de la Communauté. Le lundi de Pâques, 12 avril 1937, avait lieu la bénédiction de la pierre angulaire de la nouvelle chapelle, par S. E. Guillaume Forbes. Archevêque d’Ottawa et le 5 décembre de la même année, la consécration des trois autels.




LES SŒURS GRISES DE LA CROIX DANS LE TÉMISCAMINGUE




À la demande du R. P. Pian, O. M. I., d’avoir des religieuses missionnaires au Port Témiscamingue, Mère E. Bruyère avait répondu que « pour la gloire de Dieu et les fils de Mgr de Mazenod, elle pourrait tout entreprendre ».

« Admirable réponse aux offres que j’avais faites, écrit la P. Pian, car, comme Mgr Taché, je n’avais pu promettre que des souffrances accompagnées peut-être de quelques consolations ».

Le 24 septembre 1865, Sœur Raizenne et Sœur Vincent étaient nommées pour la mission Saint-Claude, au Long-Sault du Témiscamingue, et elles partaient le 2 octobre suivant.

Après un voyage de quatorze jours, en missionnant sur les deux rives de l’Ottawa, avec les RR. PP. Pian et Lebret, elles atteignirent la mission. Les sauvages furent émerveillés de l’arrivée de femmes missionnaires ; ils les appelèrent « Saintes Vierges » et leur donnèrent spontanément le nom de Mères.

Le 12 février suivant, le R. P. Pian écrivait : « Je me suis convaincu de plus en plus de la grandeur de la faveur que le bon Dieu a accordée à cette mission en nous envoyant des Sœurs de la Charité. Nous attribuons à leur présence et à leurs prières deux conversions et deux abjurations ; voilà d’heureux présages pour l’avenir ! Merci de nouveau, ma révérende Mère, pour vos saintes Filles ; car c’est un grand sacrifice que vous avez fait ; mais le Dieu Tout-Puissant vous paiera au centuple, et multipliera, je l’espère, une Communauté qui peut tout entreprendre pour sa plus grande gloire… »

Vingt et un ans durant, les Sœurs trouvèrent moyen de pratiquer la grande charité envers les enfants des bois. Elles commencèrent immédiatement la visite aux malades. Le 7 décembre 1863, une malade était admise à l’hôpital avec sa petite fille. ⁁Les Sœurs étudièrent la langue des sauvages pour enseigner le catéchisme ; elles firent aussi l’école aux blancs qui s’établirent peu à peu autour de la mission. Elles ouvraient la classe en 1867. En décembre ⁁de la même année, la mission logeait sept orphelins.

Le 11 septembre 1887, la Supérieure Générale, Mère Duguay, fit la visite de la mission du Fort Témiscamingue avec Sœur Carran. Elles se rendirent à la Baie ⁁des Pères connue plus tard sous le nom de Villemarie. La mission devait se transporter sous peu la Baie et l’on était à y construire l’hôpital et le presbytère. C’est dans ce voyage que la Sœur Raizenne demanda et obtint le nom de « ⁁Hôpital Sainte Famille » pour le nouveau couvent.

Le 20 décembre 1887, départ des sœurs pour la Baie des Pères. Le 23, eut lieu l’inauguration de la petite chapelle de l’Hôpital Sainte-Famille. Le 9 janvier, Sœur Saint-Hilaire ouvrait la classe avec douze élèves.

Les sœurs qui ont succédé à Sœur Raizenne, après un quart de siècle, ont marché, sur ses traces, par leur exemple d’un dévouement admirable.

L’Hôpital Sainte-Famille de Villemarie est sous l’Assistance Publique de la Province de Québec depuis 1924. En 1925, grâce à octroi substantiel du Gouvernement, une aile fut ajoutée à l’hôpital. Le nombre de lits est de quarante. Le nombre de patients varie de quatre cents à cinq cents ⁁annuellement (ces dernières années). Comptant sur l’assistance le la Divine Providence et ⁁sur celle des Municipalités environnantes, le personnel et les Dames Patronnesses de l’hôpital espèrent ⁁pouvoir faire les réparations considérées être urgentes pour le bénéfice des pauvres malades et la sécurité de l’institution.



LES SŒURS GRISES DE LA CROIX A ROUYN




Octobre 1925… Plus d’une fois depuis un an le nom de la ville naissante de Rouyn, dans le Témiscamingue, avait résonné aux oreilles Sœur Marcelline à la pêche au lac Dufault.[7] des Sœurs Grises d’Ottawa, comme un appel lointain à leur zéle pour le soulagement des malades et pour l’éducation des enfants de cette région nouvelle. L’entreprise ne manquait pas d’attraits, surtout quand l’invitation pressant sortait des lévres apostoliques de Son Excellence Mgr Rhéaume, O. M. I., évéque de Haileybury. Le 27 septembre 1925, la Rév. Mére St Albert, Supérieure Générale, et son Conseil promirent à Son Excellence quatre religieuses pour la fin d’octobre : une Supérieure faisant l’office de pharmacienne et présidant au dispensaire, deux maitresses de classe et une cuisinière, Sr Ste Marcelline, Sr Ste Judith, Sr Charles-Ovide et Sr M-Elmire.

Le 20 Septembre fut choisi pour le Jour du départ. Les voyageuses s’embarquèrent pour Mattawa, où elles firent une courte visite à leurs Sœurs de l’hopital de l’endroit ⁁pour continuer ensuite jusqu’à Ville-Marie. Là, heureusement encore, les missionnaires firent encore halte au Couvent et à l’hopital, tenus aussi par les Sœurs Grises. Elles y passérent la nuit. Le lendemain, Monseigneur, après avoir dit la messe pour les fondatrices, leur donna sa bénédiction et, de nouveau, elles partirent en automobile, se dirigeant vers Angliers. Les chemins étaient très mauvais et, cela, pour trente et un milles. Arrivées vers sept heures et demi du soir, les Sœurs furent logées dans une maison du Gouvernement. Le trajet se continuait le lendemain en bâteau à gasoline, sur un parcours de cent dix milles : lac des Quinze, lac Expanse, riviéres Outaouais, et, après 45 milles et un portage de trois quarts de mille dans la terre glaise, les rivières Outaouais, Kinojévis, lacs Caron, Vallet, Routhier et Rouyn, où il fallait couper la glace d’un pouce ; le bâteau échoua deux fois, il faisait très sombre.


Les quatre Sœurs Grises de la Croix devant la tente qui servit d’école temporaire.[8]


Monsieur le Curé, Albert Pelletier, était venu à la rencontre des religieuses, sans se faire reconnaître tout de suite. Un dernier portage Première école de Rouyn, à droite, le premier presbytère et, à l’arrière, on entrevoit l’hôpital des Saints Anges en construction.[9] d’un mille et demi, puis la traversée du lac Trémoy, en chaloupe, et les missionnaires atteignaient le camp des garde-feux que Monsieur le Curé occupait lui-même depuis quelque temps et qui servait de chapelle en attendant que l’école fut finie. L’école-chapelle en construction était un bâtisse de 34 X 54 et ne comprenait que deux étages. L’étage supérieur devait servir d’église le dimanche. C’est aujourd’hui l’école St Louis. L’entrée des classes se fit le 8 novembre 1925 dans la nouvelle école et cinquante enfants se présentérent. Le 3 Mars 1926, la gente écoliére avait augmentée et l’on dut prendre la place dans la chapelle pour deux autres classes. Mais bientôt l’espace entier fut requis et la chapelle dut déménager au Théâtre Régal. Deux ans après sa fondation Rouyn x avait une école de huit classes. La ruée se faisait et les familles arrivaient toujours en plus grand nombre. Il falut que les Commissaires songeassent à procurer un autre local et c’est alors que se construisit l’école St Joseph. A la rentrée des classes, en septembre, l’école St Joseph n’étant pas encore préte et celle de Noranda n’ayant pas de pupitres, on dut diviser les élèves en deux groupes : avant-midi, de huit heures à midi, et après-midi de une heure à cinq heures.

Lorsque l’ouverture se fit, il y eut deux classes en anglais et une institutrice fut engagée pour les grands garçons.

En 1935, les enfants devenant trop nombreux, la Commission Scolaire décida de louer deux bâtisses, les écoles Pilon et Guertin, et de séparer les garçons des fillettes. Les garçonnets furent placés sous la direction d’un Principal, M. Bouchard. Cette même année, la Commission fit appel aux Rév. Frères les Clercs de St Viateur et les priérent d’accepter de diriger les écoles Pilon et Guertin.

Le premier hopital qui avait été construit fut affecté au logement des Religieuses et à la fondation d’un xxxxxxx Pensionnat pour jeunes filles, sous le vocable des Saints Anges.


Jeunes filles se tenant devant la porte du couvent des Saints-Anges.[10]


Si les commerçants, les industriels sont venus à Rouyn en vue de l’or et de l’argent, les Religieuses y sont venues en vue de l’Eglise, par amour pour la Croix du Christ. Aussi, leurs écoles de filles, le pensionnat des Saints Anges, les écoles St Joseph et St Louis comptent-xxxxils de nombreux éléves réparties dans de nombreuses classes. Puisse Dieu donner à l’effort missionnaire des Sœurs Grises de la Croix, à Rouyn, comme dans toutes leurs missions, un succès toujours croissant pour l’obtension du régnre du Christ et la gloire de l’Eglise. Puisse-t-il multiplier les ouvrières en proportion du champ d’apostolat qu’il offre à leur zéle.




COUVENT NOTRE DE LA PAIX (1930)




TEMISCAMINGUE SUD




Sur la demande du Curé de Témiscamingue, M. l’Abbé E. A. Létang, les Sœurs Grises de la Croix acceptérent de prendre la direction de l’école construite par la Cie International Paper.

Le nombre d’éléves, dont les trois quarts étaient canadiens-français, était alors de cent trente cinq à peu prés, distribués das 4 classes.

Le 25 Août 1930, les fondatrices se rendaient à Témiscamingue. Sr Ste Théodorine, Supérieure, Sr Jean-Marie, et Sr Hilaire-Marie, ses assistantes dans l’enseignements. Les services d’une maitresse laique furent retenus pour la première année.

En 1938, les religieuses institutrices étaient au nombre de neuf avec trois cent neuf éléves ; 28 apprenaient la musique.




COUVENT NOTRE DAME DU NORD




Le 20 Août 1930, Sr M. Sophie, supérieure, Sr St Pierre d’Alcantara et Sr J. Herman partaient pour N. D. du Nord prendre la direction de l’école du village.

Au mois 1931, la Communauté acceptait pour un an la direction de l’école de N. D. des Quinze.

En septembre 1934, les Religieuses prenaient charge de l’école des Indiens et Sr Jean de l’Eucharistie, récemment revenue de Fort-George, était chargée de faire de l’apostolat chez les Indiens de N. D. du Nord, mandat dont elle s’est acquittée bien judicieusement jusqu’à dâte.

En l’année 1935, la Municipalité Scolaire, aidée d’un octroi du Gouvernement Provincial, construisait une belle école de quatre classes. L’ancienne école fut restaurée et devint la résidence des Sœurs.

Le nombre des éléves de l’école paroissiale était de 82 en 1938 et de 25 Indiens à l’école de la Réserve.




COUVENT DE ST-GABRIEL DE GUERIN (1932)
TEMISCAMINGUE




La Communauté des Sœurs Grises de la Croix accepte de prendre charge de l’école du village de Guérin pour le mois de septembre 1932.

L’itinéraire des fondatrices a lieu le 22 août à la maison-mère et le départ, le 23 : Sœur Eugène-de-la Croix, supérieure, Sœur Joseph-Hermann et Sœur Louis-Henri ses assistantes.




COUVENT N.-D. DE LA GARDE (1954)
ROLLET (TEMISCAMINGUE)




Le 17 juillet 1934, S. E. Mgr L. Rhéaume s’adressait à la supérieure générale des Sœurs Grises de la Croix : « Les gens de Rollet demandent trois religieuses pour septembre. Ils s’engagent à bâtir une maison pour loger les Sœurs, en face de la nouvelle église. Tout ceci presse car les hommes du Gouvernement sont là et il faut s’en servir. Vais-je dire que vous acceptez ? Alors répondez-moi par télégramme que Oui. Rollet, c’est la rivière Solitaire, près du Pont ; Ste-Monique est le titulaire. »

La Communauté consent à envoyer trois sœurs chez les colons de la Rivière Solitaire où l’on prévoit des sacrifices à faire et du bien à réaliser. Les fondatrices sont : Sœur Marie-Ozanna, supérieure, Sœur Saint-Aubert et Sœur Hélène-de-l’Eucharistie.

« A peine les premiers souffles du Nord eurent-ils fouetté la petite école en bois rond, que la santé précaire de la jeune Supérieure en sentit les coups mortels ; contre la pneumonie, elle lutta d’abord vaillamment, mais terrassée par le mal, elle dut se laisser transporter à l’Hôpital de Noranda où Dieu vint briser d’une main « la trinité de Rollet » et marquer de l’autre « espérances et bénédictions » au frontispice d’une œuvre vraiment assise sur l’épreuve ». (Extrait des chroniques de la Congrégation.)

Le 18 décembre 1937, les Sœurs déménageaient leur mobilier dans le haut de l’école neuve, située du côté de l’église. Dès les premiers jours de janvier, les enfants occupaient les belles classes toutes reluisantes de propreté et prenaient possession de leurs beaux bancs neufs qu’ils conservent encore bien proprement. Les premières religieuses à jouir de la nouvelle école furent Sœur Saint-Séverin supérieure, Sœur Pierre-de-Rome et Sœur Joseph-Ernest.


COUVENT ST-AUGUSTIN DE MONTBEILLARD
TEMISCAMINGUE




Son Excellence Mgr L. Rhéaume, dès le 17 juillet 1934, recommandait à la Supérieure générale de ne pas manquer Montbeillard ! Il y avait là aussi du bien à faire au milieu des pauvres colons. A l’été de 1936, Monsieur l’abbé M. Roberge, curé de la paroisse, réitéra la demande à la Communauté de bien vouloir se charger des classes de la première école de Montbeillard.

La nouvelle mission fut acceptée. L’itinéraire avait lieu le 17 août 1936 à l’Ecole normale de Villemarie et le 24 du même mois, quatre sœurs partaient de Notre-Dame-du-Nord pour cette modeste fondation : Sœur Saint-Gaétan, supérieure, Sœur Saint-Anselme, qui désirait se donner à cette région de la Rivière Solitaire, Sœur Marguerite-Dufrost et Sœur Colombe de Jésus.

L’on sembre entrevoir le jour où une école plus spacieuse sera construite et aménagée pour loger convenablement les enfants.




LES ECOLES CATHOLIQUES DE NORANDA.




Dès que la Mine Noranda eut décidé d’ériger le territoire en corporation, il fallut songer au problème de l’éducation des enfants de la nouvelle municipalité. Jusqu’alors, les enfants devaient se rendre à Rouyn pour suivre leurs classes. Une petite école fut aménagée pour répondre aux besoins de la nouvelle municipalité. Cette école fut bientôt abandonnée dès l’incorporation ⁁faite par l’entremise du notaire Frédéric Hébert (qui occupe le poste de secrétaire-trésorier de la Commission scolaire catholique depuis cette date), de la Commission des écoles catholiques de Noranda, dans le courant de l’été 1928. Une nouvelle école de quatre classes fut alors érigée par la nouvelle commission scolaire. Cette école fut confiée à des institutrices laiques. En 1930, les institutrices laiques furent remplacées par les Sœurs Grises de la Croix.

Le nombre toujours croissant des élèves nécessita la construction d’une nouvelle section à l’école, Ainsi, en 1932, une addition de quatre nouvelles classes fut faite à la bâtisse qui existait déjà.

En septembre, 1934, les Commissaires engagèrent M. Jacques Bouvrette, B. A., comme principal pour diriger l’école catholique. En même temps, ils ajoutèrent quatre nouvelles classes aux huit classes qui étaient déjà occupées. Cette bâtisse contient donc douze classes et est érigée dans la partie est de la ville.

En 1937, cette école ne suffisait plus. La ville continuait de se développer surtout à l’ouest. On dut alors songer à la construction d’une seconde école dans la section nouvellement organisée.


École Notre-Dame de Protection, Noranda.[11]


Si vous le voulez bien, allons, en la compagnie d’une des instituteurs, faire une visite à nos écoles. Laissons la rue qui relie les deux villes sœurs, engageons-nous dans le chemin Tremoy ; par surprise, au détour de la route, nous apparaît, à l’arrière-plan, l’école Notre-Dame de Protection. Elle nous impressionne à mesure qu’on s’en approche, par ses dimensions imposantes, le site où elle s’élève, le style architectural très original. Ses colonnes de briques routes et sa corniche massive, ses symétriques pans de murs en stuc gris, lui donnent un cachet d’élégance qui nous rappelle bien nos institutions d’enseignement des grands centres. Les autorités scolaires, on ne peut le nier, ont voulu en faire un édifice capable de braver les intempéries redoutables du Nord-ouest québécois. Le passant est frappé par l’attrait extérieur de la construction. Jetons un rapide coup d’œil sur le terrain qui l’entoure. Aménagé avec goût, pour permettre à la jeunesse turbulente de prendre ses ébats à son gré, pendant les temps libres, il est borné au nord et à l’ouest par le chemin Tremoy à l’est par la propriété ce Monsieur H. L. Roscoe, gérant général de la mine Noranda, au sud par une échancrure du lac Osisko. La présence d’un parterre entretenu avec soin, aux fleurs multicolores, sur la limite est, d’une nappe d’eau au sud, ajoutent à la gaieté nécessaire du moment du repos. A l’hiver, tous peuvent s’en donner à cœur joie sur une belle patinoire entretenue aux frais du conseil de ville et de la Commission scolaire.

Pénétrons à l’intérieur par l’entrée principale. Nous voici en face d’un long couloir large et bien éclairé ; à l’autre extrémité, deux portes munies d’un dispositif permettant à tout enfant, si petit soit-il, de les ouvrir sans difficulté au cas d’incendie, assurant ainsi la sécurité des élèves. Six vastes classes, aux murs plastrés, aux couleurs charmantes, pavées de bois dur, permettent aux bambins de retrouver à ce foyer d’éducation, le confort du foyer familial dont ils se sentent privés aux heures de classe. Six grandes fenêtres, un large ventilateur, des sièges confortables, un vestiaire attenant à chaque salle, un système de chauffage à la vapeur à réglage automatique, un système d’éclairage à reflets indirects assurent à tous les conditions hygiéniques les plus enviables. Les titulaires ont à leur disposition quelque quarante-cinq pieds de tableaux en ardoise solide.

En tournant l’escalier qui nous conduit au second plancher, nous voyons le bureau de Monsieur le Principal ; il est bien placé pour le contrôle de la discipline intérieure et extérieure. Les nombreuses collections de revues pédagogiques, littéraires, etc. qu’il renferme sont d’une grande utilité à tous les membres du personnel.

Les classes du second étage sont réservées aux élèves de la cinquième à la neuvième années française et anglaise. Signalons, en passant, à ce bout-ci du corridor, une salle de clavigraphie à l’usage des élèves finissants ; à l’autre bout, le réfectoire des religieuses enseignantes. Entre les classes 7 et 9, deux portes donnent sur un large escalier de sauvetage et permettent l’évacuation rapide du local en cas d’alerte. A ce niveau de l’enseignement primaire, les élèves suivant le cours français ou anglais, ont l’avantage de profiter d’une bibliothèque assez complète, tenue dans les classes 11 et 12.


En avant-plan à proximité du lac Osisko, maison de Henry Roscoe, directeur général de la mine Horne ; à gauche École Notre-Dame de Protection.[12]


Le sous-bassement a aussi son importance et nous aurions tort de le passer sous silence. Deux grandes salles y ont été aménagées pour abriter les enfants aux jours de pluie. On y trouve les courts de badminton et de ballon au panier, jeux qui connaissent habituellement une grande vogue. Ici, ce sont deux salles de toilette : urinoirs, cabinets ; là, c’est la chambre des fournaises, plus loin, le logis du concierge.

Quoique de dimensions plus restreintes, l’école numéro 2 a été construite de façon à être agrandie selon les besoins futurs. Elle est sise à l’extrémité ouest de la deuxième avenue où elle a pris la place d’un immense rocher que le pic de l’ouvrier et la foreuse mécanique ne tarderont pas à faire disparaître jusqu’au dernier renfort. Plus récente que la première, cette école possède deux améliorations importantes qui nous démontrent bien l’esprit moderne de nos autorités scolaires : d’abord, un système de chauffage dis à « air climatisé » pourvoir automatiquement au constant renouvellement de l’air des appartements, évite les courants d’air causés par l’ouverture des fenêtres ; aussi, un dispositif à primes pour l’éclairage des tableaux pendant les journées sombres, diminue l’effort visuel de l’enfant.

Nous ne saurions douter de la grande préoccupation que se sont imposée Messieurs les Commissaires pour donner aux contribuables ainsi qu’aux membres du personnel enseignant et aux enfants, sous le rapport matériel, le maximum de satisfaction.

Ainsi, dans une atmosphère des plus favorables, sous la tutelle d’instituteurs et d’institutrices laiques et religieuses, choisis avec soin, nous voyons, plus de cinq cents enfants de langue française, de langue anglaise et de langue étrangère vivant comme une grande famille, dans un esprit de concorde qui pourrait susciter l’envie de nombres de municipalités scolaires.

En feuilletant les registres scolaires, nous constatons que l’élément canadien-français est en majorité. Nous trouvons environ 275 élèves de langue française ; répartis dans huit salles de classe. Huit classes sont aussi réservées aux élèves de langue anglaise et de langue étrangère qui suivent le cours anglais. Les classes vont de la première année à la neuvième année française et anglaise et tous les élèves suivent le cours d’études tel que prescrit par les autorités du Département de l’Instruction publique.

Pour rendre l’enseignement plus complet et plus pratique, on a établi en 1937, un cours commercial pour les élèves des classes supérieures. En plus des sujets au programme, on donne à ces élèves des cours spéciaux de sténographie, de dactylographie et de comptabilité. D’année en année, les autorités scolaires s’efforcent de pourvoir aux besoins de notre population étudiante en vue de faire de nos enfants des citoyens dont l’éducation sera à l’honneur de notre province.

Si, commissaires et instituteurs accordent la part due au développement de l’intelligence de nos élèves, ils font aussi une part à leur développement physique. Ils n’ont rien sacrifié pour l’aménagement des salles de jeux, Aussi, à chaque jour, durant la récréation et après la classe, nous pouvons assister à quelques joutes de gouret, de balle-au-panier, ou de badminton sous la surveillance des instituteurs.

Pour toutes les raisons ci-haut mentionnées, la ville de Noranda peut être fière de ses écoles catholiques et les lecteurs de cet ouvrage qui veulent se convaincre de leur supériorité sont invités à les visiter au cours de leurs randonnées dans le nord-ouest de notre belle et grande province de Québec.




ORPHELINAT St MICHEL




L’Orphelinat St Michel, œuvre de Son Excellence Mgr Louis Rhéaume, ouvrait ses portes le 1er septembre 1938. A cette dâte, on y recevait dix huit xxxxxxx orphelins, mais le nombre des enfants augmenta de jour en jour, de sorte qu’en Janvier 1939 il dépassait la centaine. Ce fait explique mieux que tout commentaire la nécessité urgente d’un orphelinat.

Orphelinat St Michel[13]


A l’orphelinat St Michel, comme dans tous les établissements de ce genre, on forme les enfants à la vie chrétienne et sociale. Pour les cours d’études on s’en rapporte au programme en usage dans les écoles primaires de la Province.

Les filles suivent des leçons réguliéres d’économie domestique théorique et pratique. Les garçons s’exercent au travail du bois. Avec les années, l’organisation prenant de l’ampleur, on y enseignera les différentes branches de science agricole et industrielle, en rapport avec les besoins de l’époque et le milieu social où doivent vivre ces enfants.

Les Sœurs de Notre Dame Auxiliatrice ont la direction de cette œuvre. Cette Communauté, arrivée depuis 1937 dans le Diocése de Haileybury, se dévoue particuliérement à l’enseignement dans les écoles, au soin des orphelins et à l’entretien des maisons religieuses.

La Buanderie publique adjointe à l’Orphelinat est la principale source de revenus de l’œuvre.




LE FOYER




Une plaie sévissait dans Rouyn et Noranda, plaie sérieuse qui demandait une prompte guérison. La main d’œuvre féminine, à cette époque, était en grande demande, les restaurants, les maisons privées réclamaient des servantes. A cette demande, des centres de colonisation, nombre de jeunes filles répondirent. Elles étaient bonnes, avaient été élevées par des méres chrétiennes. En arrivant ici, seules, xxxx n’ayant personne pour les recevoir, pour les guider, elles se trouvaient isolées en dehors de leur sphére. xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx.


Mgr Rhéaume pose en compagnie des religieuses à l’arrière de l’orphelinat.[14]


Mgr Rhéaume évéque de Haileybury, résolut de fournir un refuge aux jeunes filles qui viendraient chercher de l’emploi à Rouyn ou à Noranda. Il s’adressa aux religieuses de l’Institut Ste Jeanne d’Arc et leur demanda de venir à Rouyn prendre charge de l’œuvre. Il les avait vues à l’œuvre et avait pu se rendre compte du bon travail qu’elles avaient accompli à Ottawa. Elles acceptérent et aussitôt l’on se mit à l’œuvre pour préparer le Foyer. La Compagnie d’Entreprises Générales du Témiscamingue xx le contrat de construction. C’est une des plus belles bâtisses des deux villes et même de l’Ouest le la Province. Faisant face au lac, elle permet de jouir d’une vue splendide du lac Osisko et de la ville de Noranda. Modernes en tout, les salles et les chambres sont spacieuses et reçoivent en abondance l’air et la lumière.


Vue du Foyer et de l’Église St Michel à partir de la rive opposée du lac Osisko.[15]


Un Cafétéria et un salon de coiffure sont aménagés dans l’établissement.




CONGREGATION DES SŒURS DE L’INSTITUT
STE JEANNE D’ARC
D’OTTAWA.




Les Sœurs de l’Institut Ste Jeanne d’Arc sont à la fois une Corporation Civile, ayant sa charte du Gouvernement Provincial dâtée du 16 Novembre 1916 et la reconnaissant comme œuvre sociale et d’utilité publique, et une Congrégation, dûment fondée le 7 Octobre 1919, avec l’approbation du Saint Siège, par Sa Grandeur Mgr C. H. Gauthier, Archevéque d’Ottawa et par M. le Chanoine J. A. Plantin.

Cette Congrégation Diocésaine a sa Maison-Mére et son Noviciat à Ottawa et compte en plus trois missions dans le Diocèse de Boston et celle de Rouyn.

La fondation de l’Institut est due à l’initiative d’une sainte femme, Melle A. R. Aubry. Le premier Protecteur de l’œuvre fut

M. l’abbé F. X. Brunet, Secrétaire de Mgr G. H. Gauthier, et qui devint plus tard, Mgr F. X. Brunet, Evéque de Mont-Laurier, Qué.

Grâce à son dévouement et à celui des demoiselles qui furent les fondatrices et co-opératrices, l’œuvre se développa pendant quatre ans et fit une belle part de bien au prix de généreux sacrifices.

Melle Aubry en était la zélée Directrice quand Mgr Brunet de concert avec elle, songea à confier l’œuvre à des religieuses pour en assurer la continuité. Il était dans les projets de la Providence de faire naître, à cette occasion, une Congrégation nouvelle.


BUT.

Les jeunes filles éloignées du foyer
paternel où elles jouissaient de Deux religieuses Notre-Dame-Auxiliatrice font la cuisine, vers 1945[16] l’appui naturel de leur famille, celles que les circonstances ont privées de ce foyer et livrées à elles-mêmes pour faire face aux difficultés de la vie, les voyageuses exposées aux risques d’un séjour dans une ville inconnue, en un mot, les demoiselles et les dames soucieuses de se préserver des dangers de l’isolement et de se fixer dans un milieu sûr et favorable, voilà pour qui a été établi l’Institut Ste Jeanne d’Arc.

Les religieuses se font un devoir et un plaisir de les accueillir et veillent à ce que tout dans la maison contribue au bien-être physique et moral, à la santé, au bonheur des personnes qui l’habitent. xxxx

Elles s’occupent aussi des personnes sans emploi et cherchent à les placer dans les conditions les plus favorables pour gagner leur vie.



L’ECOLE DES ARTS ET METIERS
DE ROUYN.




N.E. Lorsque cette étude fut écrite, le Gouvernement de l’Union Na…

(voir dernière page)

L’école des Arts et Métiers ouvrira ses portes dés le commencement de Janvier 1940 et pourra contenir jusqu’à 200 éléves. L’on ne s’attend pas cependant à en recevoir un si grand nombre dans les débuts. D’abord, parce que le recrutement se fera surtout dans le Témiscamingue et l’Abitibi et, ensuite, parce que, pour obtenir son entrée, un étudiant doit avoir son certificat supplémentaire, c’est à dire avoir accompli sa neuviéme année. D’autre part, il n’y a pas de doute que l’école sera avant longtemps trés fréquentée, car l’enseignement y sera spécialisé de façon à préparer les jeunes gens pour les métiers requis par l’industrie miniére. Le Gouvernement a reçu l’assurance des Gérants de Mines que les étudiants de l’école auront toutes les facilités voulues pour aller faire des stages de travail pratique dans leurs usines ou dans le sous-sol. De cette façon, leurs études terminées, ils auront assurément plus de facilité à se placer en permanence.

l’ecole des arts et metiers. — rouyn.[17]



LES COURS. —

Les cours auront une durée de trois ans. A quelques variantes prés, ils seront les mêmes que dans les autres écoles de la province, sauf que l’on donnera toujours à l’enseignement une orientation vers les différents travaux de métiers demandés dans les mines. Le cours régulier et théorique comprendra l’enseignement du français, de l’anglais, des mathématiques, de la comptabilité, du dessin, des notions d’hygiéne, de sécurité industrielle, de secourisme, etc. Les cours pratiques seront divisés d’aprés la spécialisation choisie par chaque éléve. Ils comprendront, selon le cas, des travaux manuels aux différents ateliers de soudure, d’électricité, de fonte, de charpente et de menuiserie, d’ajustage, de mécanique, de physique et de chimie. On comprend qu’étant donné que l’un ou l’autre des métiers, dont on fera l’apprentissage, demandent en même temps une certaine connaissance de tel ou tel autre métier, il n’y aura pas de cloison étanche entre les différentes sections de l’enseignement pratique. Ainsi, l’électricien pourra apprendre les éléments de menuiserie ou de soudure qui lui seront nécessaires et il en sera de même pour les autres métiers.

Il sera établi, comme dans les autres écoles, un systéme d’orientation fondé sur une étude psychologique des éléves. Un étudiant qui, par exemple, n’aurait aucune disposition pour faire un bon électricien sera orienté vers un autre métier plus en rapport avec ses dispositions. La méthode d’orientation sera ici, comme ailleurs, sous la direction du Dr Voghel, docteur en médecine et en psychologie.

L’école ouvrant en Janvier, il sera trop tard pour organiser des cours du soir, mais, dés l’an prochain, la chose se fera. Les professeurs, ne seront pas nombreux pour commencer, tout dépend du nombre d’éléves, il y aura, au moins une dizaine de professeurs, tous expérimentés dans l’enseignement où ils se sont spécialisés. Le cours coûtera environ deux dollars par mois, à part l’inscription. A ces conditions les éléves ne manqueront pas. D’autant plus qu’à cause de la situation spéciale de l’école de Rouyn, c’est à dire son orientation vers l’industrie miniére, elle recevra sans aucun doute quelques jeunes gens qui ne seront pas de la région. Des arrangements seront faits avec la mine-Ecole de Val-d’Or pour que l’enseignement se donne en collaboration. Les deux institutions ont pour but de donner une chance aux jeunes de la province qui veulent arriver à obtenir de bons emplois dans les mines. xxxx Rien ne sera négligé pour les aider en ce sens et la Mine-Ecole de Val d’Or comme l’école des arts de Rouyn se compléteront l’une l’autre.



L’EDIFICE. —

Des quinzes écoles de la Province, celle de Rouyn sera la plus moderne en même temps que celle qui donnera le plus de confort aux éléves. La façade a 124 pieds de longueur ; elle s’étend à l’arriére sur trois ailes de 80 pieds de profondeur. Toutes les classes et les ateliers c’est à dire les plus grandes salles de l’édifice, seront éclairés au moyen de murs àxxxxxra faits de briques de verre. On n’y trouvera aucun châssis. L’aération y sera artificielle et, selon la température ou les circonstances, l’air changera dans chaque salle aussi souvent qu’on le désirera, grâce à un dispositif qui mettra en mouvement le systéme de ventilation. On comprend dés lors que toute l’institution sera air-climatisé. D’autre part l’éclairage par la brique de verre aura de grands avantages. Il sera à peu prés égal partout et de nature à ne jamais forcer la vue. Les éléves seront aussi protégés contre l’atmosphére poussiéreuse qui existe dans nombre d’ateliers, car, à la ventilation ordinaire s’ajouteront des aspirateurs qui auront pour but d’enlever les poussiéres et les débris de bois ou d’autres matériaux.


Vue latérale montrant une aile-arrière de l’école d’Arts et Métiers.[18]


Au sous-sol, se trouveront les chaufferies, la remise à bois, l’atelier de menuiserie et de charpente. De cette façon, le bois, aprés avoir passé au séchoir, qui lui donnera le degré de sécheresse nécessaire pour être travaillé, sera facilement monté à l’atelier par des ouvertures spéciales pratiquées dans le plancher.

Au rez-de-chaussée, sur la façade, se trouvent les Bureaux asudu Directeur, une salle pour les professeurs et, aux extrémités, deux classes ; à l’arriére, dans les ailes, l’atelier de menuiserie, une salle commune où les éléves pourront se réunir pour les réunions générales, les cours en commun ou les conférences et deux ou trois classes qui pourront, plus tard, être changées en ateliers. Entre la façade et les ailes, on voit aux deux planchers un long corridor qui servira de vestiaire et qui donne sur certaines salles ou remises. Le premier étage ou second plancher, comprend les ateliers d’électricité et d’ajustage.

mécanique, une vaste salle à dessin, les laboratoires de physique et d’électricité et des classes.


École St Michel et école d’Arts et Métiers.[19]


Le contrat initial de la construction, accordé à la « Société d’Entreprises Générales Ltée », ne mentionnait que la construction de deux ailes. Mais, plus tard, on décida de construire aussi l’aile centrale qui avait été remise à une date éloignée. Cela portera le coût de l’édifice de 75,000 $ à 115,000 $. Avec les laboratoires, l’outillage, la machinerie et l’ameublement, l’école coûtera environ 295,000 $.

L’architecte de cette importante bâtisse est notre concitoyen, M. Auguste Martineau, qui en a dressé les plans et devis.




N. E. tionale, sous l’inspiration du député du comté, Nil E. Larivière, avait décidé de donner la chance à notre jeunesse la chance de se créer des situations responsables en se perfectionnant dans leur métier. Rouyn étant un centre minier emploie ⁁dans les mines nombre de mécaniciens, d’électriciens, de charpentiers. Deux (?) Une école des arts et métiers devenait, dans ce but, une nécessité. Le Gouvernement Godbout, en arrivant au pouvoir, ne jugea pas la chose du même point de vue et son premier travail fut d’offrir à la Commission Scolaire Catholique de Rouyn en pur cadeau ⁁pour une école, une bâtisse de 105,000.00 $. Sur représentation de l’Association de Prospecteurs, cependant le Gouvernement revint sur sa décision et accorda une aile pour l’école des arts et métier. ⁁Cette action des autorités C’est regrettable au point de vue national et ⁁aussi pour notre jeunesse qui se préparait à se perfectionner. Espérons que le Gouvernement dans un avenir rapproché se décidera à donner à notre jeunesse les moyens de perfection que tous les autres Gouvernement accordent à la? jeune génération et que nous n’aurons plus à nous entendre traiter de « porteurs d’eau » ou de « scieurs de bois ».



HOPITAL YOUVILLE

SŒURS GRISES DE LA CROIX

NORANDA.

L’HOPITAL Youville a ouvert ses portes le 14 Août 1930, mais la fondation proprement dite de l’hopital est antérieur à cette dâte ; elle coincide presque avec l’arrivée ses Sœurs Grises de la Croix à Rouyn, en Octobre 1925.

Ceux qui habitaient la région à ce temps-là savent que les commodités et lex confort dont nous jouissons aujourd’hui étaient à peu prés absents. Comme le chemin de fer ne se rendait pas alors à Rouyn, les religieuses firent le trajet par voie ferrée d’Ottawa à Angliers, puis par bâteau jusqu’à Rouyn, faisant au besoin d’assez longs portages.

Les quatre fondatrices habitérent d’abord une maison en bois rond, puis l’édifice devenu depuis l’école St Louis de Gonzague et qui Inauguration de l’hôpital St-Albert’s (des Saints-Anges).[20] servait alors de Chapelle paroissiale, de classe et de résidence pour les religieuses. C’est là que le premier patient, opéré d’urgence, fut hospitalisé. C’était un jeune homme du nom de Dupuis, atteint d’appendicite chronique. Aidé de Sr Mildred, garde-malade, graduée, le Dr Rudd pratiqua l’opération dans une des classes et la réussit parfaitement bien. L’exiguité du

ocal ne permettant pas de recevoir les malades, les Sœurs

chaussaient des bottes et allaient, par des chemins boueux, porter leurs soins à ceux qui les réclamaient. Dés que le Couvent des S. S. Anges fut terminé, les religieuses s’y installérent et les patients affluérent, ŒHlEsn^iix dalixxj Sxsns&KBXK aKstxxi xcsxx. Dans cette bâtisse il fallut tout apporter, mobilier et instruments. Il fallut installer la lumiére électrique pour les rayons X et l’eau potable, en un mot, ce qui était nécessaire pour un hopital. Mgr Louis Rhéaume, O. M. I., inaugura le nouvel hopital le 5 Septembre 1926.

En moins de cinq ans, l’hopital, malgré un agrandissement fait à la maison, devenait insuffisant et il fallait encore construire. Il fut décidé que le nouvel hopital serait situé de l’autre coté du lac Tremoy et que le Couvent des S. S. Anges serait exclusivement affecté à l’œuvre de l’enseignement.


L’hôpital St-Albert’s (des Saints-Anges).[21]


Par un arrêté en conseil dâté du 8 Mai 1929, approuvé par le Lieutenant-Gouverneur, le 11 Mai, l’Hopital Youville de Noranda était reconnu comme institution d’assistance publique par le Gouvernement de la Province de Québec. Les premiéres Sœurs Hospitaliéres de Noranda furent Sr Ste Marcelline, Supérieure, Sr M. Mildred, Sr Marie-Hélène, Sr Louis Olivier et Sr Saint Jérome.


Hôpital Youville en construction.[22]


Un autel fut improvisé pour premettre aux fondatrices d’avoir la premiére Messe dans la chapelle de l’Hopital, le 15 Août 1930, jour de la féte de l’Assomption de la Sainte Vierge. Le Saint Sacrement fut transporté en canot de l’Hopital St Albert de Rouyn à celui de Noranda par Monsieur l’abbé Albert Pelletier, Curé de Rouyn, sur le lac Tremoy, qui sépare les deux villes ; deux religieuses l’accompagnaient.

L’ouverture officielle eut lieu le 14 Septembre 1930. Le premier malade qui entra à l’hopital Youville fut un nommé Salomen Motka, qui avait eu les deux jambes brisées dans un accident à la Mine Granada.

L’hopital actuel, dont les proportions semblaient peut-être exagérées au jour de son inauguration, est devenu depuis quelques années déja trop petit. En 1930, patients, gardes-malades et employés trouvaient ample logement sous le même toit ; depuis, afin de pouvoir hospitaliser un plus grand nombre de malades, une maison a été louée pour servir de résidence aux infirmiéres laiques et une autre a été construite pour loger les jeunes filles employées par l’institution, les appartements réservés aux religieuses ont été réduits à leur plus simple expression et, encore, on manque de place. Dans l’hopital bâti pour 80 lits, on a compté souvent plus de cent, tous occupés.

Le Bureau médical compte vingt médecins qui font du service à l’hopital. Deux salles d’opérations sont à la disposition des chirurgiens et tous les soins sont apportés par les autorités de l’institution pour qu’une intelligente et généreuse co-opération de part et d’autre assure le plus possible le bien-être des patients.

Le personnel actuel se compose de 17 religieuses, 24 gardes malades laiques, 3 infirmiers et 35  employés, hommes et jeunes filles.

Depuis le 14 Août 1930, l’hopital a enregistré 17,067 patients 6,139 opérations chirurgicales et 26,394 radiographies. Ceci est un bref résumé du travail accompli en moins de neuf années et donne une idée de ce qui pourrait se faire si le local était plus conforme aux besoins actuels.

Un Chapelain, le Rév. Pére Cotes, est attaché à l’établissement.


Séparateur

  1. Sortie des élèves à l’école St-Louis en hiver, Photographe inconnu, 1928, Rouyn-Noranda Old Timers (Nicole Bernier Caya) ; NdÉ.
  2. École St-Louis en hiver, Photographe inconnu, vers 1928, Rouyn et Noranda — Une Histoire En Photos (Félix Thériault), BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  3. Photographie de l’école Saint-Joseph (aussi appelée St-Anthony’s School) en construction. Située au coin des rues Taschereau et Bagshaw (aujourd’hui Dallaire), elle deviendra la résidence des Clercs de St-Viateur, Vavasour & Dick, 1927, Fonds Fonderie Horne, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  4. Vue d’ensemble de l’école St-Michel à Rouyn et d’un bâtiment voisin, Inconnu, vers 1945, Fonds Ministère des Ressources naturelles, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  5. Banquet à l’hôtel Windsor de Rouyn pour souligner le centenaire de l’arrivée au Canada des Clercs de Saint-Viateur, J. H. Bolduc, 1947, Fonds Comité du 50e anniversaire de Rouyn-Noranda, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  6. Vue arrière de l’école Rouyn Sud, Auteur inconnu, vers 1940, Fonds Comité du 50e anniversaire de Rouyn-Noranda, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  7. Sœur Marcelline fait partie des quatre religieuses de la Communauté des Sœurs Grises de la Croix d’Ottawa qui sont arrivées à Rouyn au mois d’octobre 1925. Deux d’entre elles se sont consacrées à l’enseignement, tandis que les deux autres, dont Sœur Jeanne-Cécile, ont choisi le métier d’infirmière. La religieuse pose ici dans la chaloupe du curé Pelletier, avec sa prise du jour., Inconnu, 1926, Fonds Comité du 50e anniversaire de Rouyn-Noranda, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  8. Les quatre Sœurs Grises de la Croix devant la tente qui a servi d’école temporaire en attendant la fin des travaux de construction de l’école Saint-Louis-de-Gonzague, Inconnu, 1926, Fonds Société d’histoire de Rouyn-Noranda, série Albert Pelletier, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  9. Première école de Rouyn, à droite, le premier presbytère et, à l’arrière, on entrevoit l’hôpital des Saints Anges en construction, Inconnu, 1925, Fonds Ministère des Richesses naturelles, BAnQ Québec ; NdÉ.
  10. Vue du couvent des Saints-Anges, propriété des Sœurs Grises-de-la-Croix, à l’époque où le bâtiment ne sert plus d’hôpital, Vavasour & Dick, entre 1929 et 1935, Fonds Fonderie Horne, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  11. École Notre-Dame de Protection, Noranda, Vavasour & Dick, vers 1935, Fonds Fonderie Horne, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  12. Vue aérienne maisons des dirigeants mine Noranda. En avant-plan, à proximité du lac Osisko, maison de Henry Roscoe, directeur général de la mine Horne ; à gauche École Notre-Dame de Protection, Inconnu, 1933, Rouyn-Noranda Old Timers (Nicole Bernier Caya) ; NdÉ.
  13. Orphelinat St Michel, Mgr Louis Rhéaume à l’orphelinat Saint-Michel. Les enfants assuraient en partie le financement de leur institution d’accueil grâce à la Buanderie des orphelins, Fonds Comité du 50e anniversaire de R-N, le 10 juin 1949, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  14. Mgr Rhéaume pose en compagnie des religieuses peu après l’ouverture du Foyer en 1935, vers 1945, Fonds Comité du 50e anniversaire de R-N, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  15. Vue du Foyer à droite et de l’Église St Michel à l’arrière à partir de la rive opposée du lac Osisko, Inconnu, vers 1945, Collection Magella Bureau, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  16. Vue de la cuisine du Foyer, vers 1945, Fonds Comité du 50e anniversaire de R-N, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  17. École destinée au départ, soit en 1940, à l’enseignement primaire dispensé aux jeunes filles par les Sœurs Grises et qui accueillit, à partir de 1942, le premier contingent d’étudiants inscrits aux Arts et Métiers, Photogelatine Engraving Co. Ltd, 1940, Série Cartes Postales, BAnQ Rosemont-La Petite-Patrie ; NdÉ.
  18. Vue latérale de l’école d’Arts et Métiers, J. H. Bolduc, vers 1947, Série Cartes Postales, BAnQ Rosemont-La Petite-Patrie ; NdÉ..
  19. Vue avant de l’École St Michel et de l’école d’Arts et Métiers, J. H. Bolduc, vers 1947, Série Cartes Postales, BAnQ Rosemont-La Petite-Patrie ; NdÉ.
  20. Foule rassemblée pour l’inauguration de l’hôpital St-Albert’s (des Saints-Anges), Inconnu, 1926, Fonds Comité du 50e anniversaire de Rouyn-Noranda, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  21. Albert Pelletier, les Sœurs Grises de la Croix et un autre prêtre devant l’hôpital St-Albert’s (des Saints-Anges), Inconnu, vers 1929, Fonds Comité du 50e anniversaire de Rouyn-Noranda, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.
  22. Hôpital Youville en construction, Inconnu, 1929, Fonds Ministère des Ressources naturelles, BAnQ de Rouyn-Noranda ; NdÉ.