Histoire de Jonvelle/Seconde époque/Chapitre III

CHAPITRE III

AUTRES BRANCHES DE LA MAISON DE JONVELLE


Élisabeth de Jonvelle épouse Simon 1er de Saissefontaine - État du commerce. — Élisabeth remariée à Thiébaud de Neufchateau - Chartes de Villars-Saint-Marcellin, d’Anchenoncourt et d’Enfonvelle - Simon II de Saissefontaine - GUY III - GUY IV et SIMON III. — Château de Richecourt

(1224-1300)

Élisabeth, fille unique de Guy II, avait épousé Simon de Saissefontaine[1], qui commença la seconde branche des seigneurs de Jonvelle (1224). Gollut le range au nombre des vassaux les plus marquants du comte Othon II. Son origine était des plus illustres ; car les chartes lui donnent pour frère Richard II de Dampierre. Leur père fut le célèbre Richard Ier, qui se croisa en 1201, avec ses trois frères, Odet, Renauci et Guy, et se couvrit de gloire, comme eux, dans la conquête de Constantinople et de l’empire byzantin. Revenu d’Orient, il continua de remplir un rôle important dans les affaires de son pays, alors bouleversé par les guerres sanglantes que Jean de Chalon, Etienne, comte d’Auxonne, son père, et Thiébaud IV, comte de Champagne, soutenaient contre Othon II de Méranie, comte palatin de Bourgogne. Celui-ci, ayant enfin obtenu la paix de ses redoutables adversaires, en profita pour se rattacher ses vassaux plus étroitement encore, en faisant renouveler l’hommage de chacun d’eux. C’est en ces termes que Simon de Saissefontaine-Jonvelle s’acquitta de son devoir, par sa charte testamentaire de 1230 : « J’atteste par ces présentes lettres que le duc Othon de Méranie m’a donné Jonvelle et sa châtellenie en fief et seigneurie, et que je suis son homme-lige, sauf la fidélité que je dois au comte de Champagne. » Simon faisait cette réserve pour sa terre de Saissefontaine en Bassigny. Mais son dévouement au palatin ne se borna pas à un stérile hommage ; car il termina son testament par lui céder son fief de Jonvelle, dans le cas où il mourrait sans enfant[2]. Plus tard il eut un fils de même nom que lui, et la donation fut sans résultat. Après sa mort (1238), Élisabeth, son épouse, s’empressa de fonder une messe à Clairefontaine pour lui et pour son père, moyennant une rente de quarante sols estevenants, qu’elle constitua aux religieux sur les marchés et les foires de Jonvelle et sur l’écluse du faubourg Sainte-Croix. Ce service anniversaire devait se célébrer à la fête de saint Gal (16 octobre) ; et ce jour-là tous les pêcheurs de Jonvelle, de Corre et d’Ormoy, étaient requis de porter au couvent le poisson réservé au seigneur[3].

Comme on le voit, Jonvelle avait alors ses foires et ses marchés, et cela sans doute depuis que cette ville avait l’importance d’un chef lieu de châtellenie et de résidence seigneuriale. Les foires qui se tenaient dans nos villes et dans nos bourgs, étaient le principal moyen d’écoulement pour les produits indigènes, qui du reste étaient assez peu variés. Dans les foires comtoises connues le plus anciennement, on ne voit figurer que des draps, des bœufs, des chevaux, des porcs, des salaisons, de la toile, des cuirs, du fil, de la poterie, de la poix, de la cire et autres matières de moindre valeur ; c’était alors l’enfance du commerce et de l’industrie. Les arts mécaniques, les divers genres de fabrication, la production industrielle, la circulation des marchandises par les voies de terre et d’eau, toutes ces sources de la richesse publique ne se sont ouvertes pour nous que dans les temps modernes, ou plutôt ne sont devenues réellement fécondes que depuis la réunion définitive de notre pays à la France. Au moyen âge, la partie nord du comté de Bourgogne ne comptait guère que des forges, des salines, des verreries, des fabriques de poterie, des tanneries, des métiers à faire la toile et le droguet[4] ; et les produits de ces divers ateliers ne sortaient pas de la province ; car on ne voit nulle part dans nos chartes qu’ils aient été, avant le quinzième siècle, l’objet d’un commerce d’exportation[5].

La veuve de Simon Ier épousa Thiébaud de Neufchâteau, et fit ainsi entrer cette troisième branche dans la maison de Jonvelle. Parmi les chartes nombreuses qui signalent le nouveau seigneur et sa dame, citons celles qui intéressent Villars-Saint-Marcellin, Anchenoncourt et Enfonvelle.

1248. Les temps calamiteux, la guerre, les folles dépenses, la mauvaise gestion des affaires, les malheurs, toutes ces causes de ruine pour les maisons les plus riches et les plus nobles, profitèrent souvent aux maisons religieuses, à cette époque, aussi bien que la piété générale des fidèles. Nous en avons la preuve dans la charte suivante, donnée sous le sceau de Thiebaud, sire de Jonvelle et de Montjustin : « Nous attestons, dit-il, qu’Olivier, damoiseau de Villars-Saint-Marcellin, présent devant nous, contraint par la nécessité, a vendu au couvent de Clairefontaine, pour 80 livres estevenantes, payées comptant et duement quittancées, tout ce qu’il possédait au village et au territoire d’Anchenoncourt, hommes, terres, prés, bois, dîmes, usages, justices et droits quelconques. Si le domaine vaut davantage, il abandonne à perpétuité cette mieux-value en aumône à Dieu, à l’abbé et au monastère ! Le dit seigneur s’est donc dessaisi de toute sa propriété en question, et il en a investi personnellement l’abbé et sa maison[6], en lui assurant qu’elle était jusqu’ici franche et libre de toute vente, donation, hypothèque ou autre engagement, et en lui garantissant par son serment exprès de ne jamais contrevenir, ni par lui-même ni par d’autres, au présent contrat, qui oblige également ses héritiers ; car il est approuvé par Élisabeth, sa femme, par le seigneur Viard, prévôt de Voisey, père de la dame, et par Rossin, fils dudit prévôt[7].

Comme on le voit, Olivier de Villars était d’autant plus libre d’aliéner sa terre d’Anchenoncourt, qu’il était sans enfants et n’avait que des héritiers collatéraux. Encore prend-il leur consentement et le fait-il constater authentiquement, précaution que l’abbé de Clairefontaine avait du requérir contre les dangers de l’avenir. Il paraît que plus tard Olivier se tira de peine et remonta ses affaires ; car, devenu chevalier, nous le voyons, à l’exemple de ses pères, doter de ses largesses le prieuré de Villars, tenu par les religieux de l’abbaye de Saint Vincent. Ils possédèrent là dés lors la moitié du four seigneurial et quarante-cinq émines de blé, mesure de Bourbonne, à prendre chaque année sur les moutures ou coupes du moulin[8].

En 1250, c’est Elisabeth de Jonvelle qui intervient elle-même, dans une espèce de plaid tenu en faveur de l’abbaye de Saint-Bénigne et du prieuré d’Enfonvelle, qui en dépendait[9]. La dame est assistée de Richard, prieur de Jonvelle, et de Hugon, prieur de Bourbonne. Un habitant d’Enfonvelle, du nom de Perrenet, s’était rendu coupable de méfaits envers la communauté et refusait de reconnaître ses torts. Inutilement cité à comparoir devant l’abbé ou devant le prieur, il fut arrêté et condamné, devant les parties plaignantes, à la réparation de tout le dommage commis. Sa femme jeannette, Parisot son fils, Herbelet et Baudouin ses frères, Félice femme d’Herbelet, et Besancenet leur fils, tous constitués solidaires dans la cause, furent tenus d’engager, par serment sur les saints Évangiles, tous leurs biens meubles et immeubles entre les mains de l’abbé, pour garantir que le coupable réparerait son dommage passé et qu’il n’en commettrait plus à l’avenir. De plus, ils s’obligèrent par les mêmes serments à faire sceller cet arrêt par le seigneur de Jonvelle[10].

Deux ans plus tard, nouvelle intervention en faveur des mêmes religieux. Cette fois Thiébaud de Jonvelle paraît lui-même. Bérault de Gilley, chevalier, prétendait à la possession héréditaire de la terre de la Mothe[11], au préjudice du monastère de Saint-Bénigne et du prieuré d’Enfonvelle. Il reconnaît enfin l’injustice de ses prétentions, et pour couper court à toute difficulté dans l’avenir, et non moins pour le salut de son âme et de ses parents défunts, du consentement de sa femme Adeline et de ses enfants, Odon, Pierre et Adeline, il abandonne à Dieu et aux églises de Saint-Bénigne et d’Enfonvelle tous les droits qu’il pourrait avoir sur le domaine en litige. L’acte est affirmé par lui et par les siens, en face des saints autels, dans l’église de Châtillon-sur-Saône, puis scellé par Thiébaud de Jonvelle, seigneur de Châtillon, et par Étienne, curé du même lieu[12].

Thiébaud de Neufchâteau-Jonvelle mourut sans enfants, et sa veuve garda la seigneurie. Quant au jeune Simon II de Saissefontaine, qu’Élisabeth avait eu de son premier époux, il n’est jamais mentionné dans les chartes de son beau-père : le second mariage de sa mère l’ayant éloigné de Jonvelle, il s’était retiré en Bassigny, dans les terres de son patrimoine, où il épousa Agnès de Chesnel. La mort de Thiébaud fut le signal des réclamations les plus vives et des plus orageux démêlés entre le fils et la mère. Le comte Othon, la comtesse Alix, Thierry de Montbéliard, Amé de Montfaucon son frère, et l’abbé de Saint-Vincent de Besançon, réussirent enfin à les arranger (1263).

Rendue à la paix, Élisabeth voulut aussitôt reconnaître les bons offices de l’abbé de Saint-Vincent par ses libéralités envers le prieuré de Villars-Saint-Marcellin. La charte qui les a consacrées est remarquable par la sollicitude éminemment pieuse que l’amour filial et les sentiments de la foi suggérèrent à la donatrice. « Uniquement guidée par la crainte de Dieu, dit-elle, entièrement saine et libre d’esprit et de corps, je cède en aumône au prieuré de Villars tous les droits que j’y percevais annuellement, avec tous mes revenus de ce village, en argent, blé, tènements, corvées ou autres ; et cela pour le salut de mon âme, pour celui de mes ancêtres et surtout de ma mère Nicholette, d’heureuse mémoire, qui a longtemps exercé les mêmes droits et levé les mêmes cens à Villars. Que si ce qu’à Dieu ne plaise ! Son âme est encore liée dans les châtiments de l’autre vie, pour avoir ici-bas froissé la justice envers le prieuré, sciemment ou involontairement, soit par elle-même, soit par tout autre en son nom, l’abbé, le prieur et leur communauté lui font remise aujourd’hui de tous ses torts, autant qu’il est en eux ; et ils vont supplier le Seigneur de hâter son entière délivrance. Les donataires jouiront absolument comme ma mère et moi nous avons joui, excepté qu’ils ne pourront jamais rien aliéner de la présente donation, que de mon consentement ou de celui de mes héritiers (1264)[13]. »

Une charte de 1268, la dernière qu’Élisabeth nous ait laissée, nous apprend la mort de son fils. La mère du défunt, oubliant le passé et n’écoutant que la voix de la nature et de la religion, s’empressa de fonder à Clairefontaine des services funèbres pour lui et ses ancêtres, par une rente sur son four de Corre. Simon de Saissefontaine laissait deux fils, Guy et Simon, et deux filles, Elisabeth et Alix. Les quatre orphelins, à qui la succession de leur aïeule devait naturellement revenir, furent appelés par elle à ratifier cette donation, en présence d’Agnès, leur mère, de Pierre de la Fauche, leur oncle, et de Bertrand, curé d’Ormoy et doyen de Faverney[14]. Élisabeth de Jonvelle mourut peu d’années après. Mariée à deux seigneurs des plus distingués, l’un de Champagne et l’autre de Lorraine, elle avait fourni une carrière pleine d’années et d’illustration. L’empressement affectueux des princes de Bourgogne et des plus grands barons à lui rendre service, est une preuve de la haute considération que lui avaient acquise ses qualités et ses vertus, jointes à la noblesse de son nom et de ses alliances.

Trop jeunes encore à la mort de leur père, les quatre enfants de Simon II de Saissefontaine, héritiers de la belle châtellenie de Jonvelle, furent placés sous la tutelle de leurs oncles, Jacques, seigneur de Baon et de la Fauche, et Jean, seigneur de Chesnel. En 1282 Guy III, l’aîné, et Jacques de Baon, accompagnèrent le comte de Bourgogne, Othon IV, conduisant ses vassaux en Italie, au secours de Charles d’Anjou, après le massacre des Vêpres siciliennes. Ils se joignirent aux barons français, en Languedoc. Mais, arrivés à Carcassonne, ils apprirent que Charles d’Anjou avait consenti à se mesurer en champ clos avec Pierre d’Aragon, son compétiteur, et ils revinrent sur leurs pas. Rentré dans ses foyers, le jeune sire de Jonvelle recueillit l’héritage que lui laissait Simon, son frère, mort sans enfants, et fonda pour lui et les siens des prières à Clairefontaine, en assurant au monastère une rente annuelle de soixante sols estevenants, à prendre sur les tailles de Jonvelle (1284). L’année suivante, il fit alliance avec une des plus illustres maisons du pays, en se mariant à Marguerite, fille de défunt Philippe de Chauvirey, qui lui apporta en dot une partie de cette riche seigneurie, dont la terre de Soilly (Soilliacus), en Champagne, faisait partie[15]. Aussi se nomme-t-il dans ses chartes « Guy de Jonvelle, sire de Chauvirey et de Soilly[16]. » Quant à ses sœurs Alix et Élisabeth, elles ne se marièrent pas moins noblement que lui ; car elles épousèrent, l’une Hugues de Vienne, sire de Pagny[17], et l’autre Jean de la Fauche, son cousin.

L’année même de son mariage, Guy III eut l’honneur d’intervenir comme arbitre, avec Jacques de Baon, son oncle, et Hugues de Vellefaux, sire de la Rochelle, pour concilier Foulques de Rigny avec Jean de Chalon et son neveu le comte Othon IV, qui lui réclamaient huit livres estevenantes[18], Mais le vieux sire de Rigny ne fut guère reconnaissant de ce bon office ; car, peu de temps après, ayant marié son petit-fils Hugues à l’héritière de Richecourt[19], qui faisait alors partie de la châtellenie de Jonvelle, il fronda l’autorité du suzerain en bâtissant, contre sa défense, un château fort dans ce lieu. Guy porta plainte au comte, et il en obtint l’ordonnance suivante « La coutume générale de notre comté de Bourgogne est que nul ne peut élever de forteresse dans la châtellenie d’un autre, sans sa permission. Si le fait arrive, le seigneur offensé dans ses droits peut de son chef abattre la forteresse ; s’il ne le fait pas et qu’il en reçoive du dommage, tant pis pour le cher sire. Guy de Jonvelle, faites donc votre devoir contre le coupable, sinon vous en répondrez vous-même devant moi (1290)[20], » Mais l’autorité du comte fut méconnue comme celle du suzerain immédiat, trop faible pour entreprendre contre son puissant adversaire, et le château de Richecourt demeura debout. Plus tard même, cette terre devint une seigneurie indépendante de Jonvelle.

Foulques de Rigny avait pris l’exemple de l’insubordination sur la famille même du souverain. La comtesse Alix n’était plus ; malgré son testament, qui avait réglé les partages avec tant de sagesse et de précision, ses fils se livrèrent à des luttes fratricides, qui mirent la province en état permanent de ravage et de désolation[21]. Cependant quelques traités intervinrent (1292-1293), dans lesquels Jean de Bourgogne se fit céder par le comte Othon, son frère, la suzeraineté des fiefs de Jonvelle, Jussey, Passavant, Chauvirey, Bourbonne, Amance[22], Baulay, Contréglise et Scey-sur-Saône. Les autres fiefs de la contrée restèrent sous la souveraineté immédiate du comte palatin[23]. Mais bientôt survint le traité de Vincennes (2 mars 1295), par lequel Othon livrait à Philippe le Bel son comté, ses fiefs, ses hommages, tous ses droits, avec ses deux filles et sa femme pour sûreté du contrat. Après cette honteuse transaction, le comte ne reparut plus dans sa patrie. Si lâchement trahie notre province ne reçut que sa dépouille mortelle, pour laquelle il avait demandé un tombeau dans l’église de Cherlieu[24]. Jeanne, sa fille aînée, devint l’épouse de Philippe le Long, et notre province fut successivement annexée au royaume de France et au duché de Bourgogne, jusqu’en 1493.

Guy III de Jonvelle mourut sur ces entrefaites (1296), laissant deux filles, Catherine et Marguerite, et deux fils, Guy et Simon ; ceux-ci moururent jeunes et sans postérité.

  1. Arrondissement de Chaumont.
  2. Aux Preuves.
  3. Archives de Vesoul, H, 360.
  4. Dans notre province, c’est à Gray (1318) que fut établie la première manufacture de drap ou droguet. (MM. Gatin et Besson, hist de Gray, p36.)
  5. D. Grappin, essai sur les monnaies ; M. Lonchamp, Glanures, au mot Vellefaux.
  6. De omnibus iis se devestivit, et ipsum abbatem et conventum corporaliter vestivit.
  7. Archives de la Haute-Saône, H, 353.
  8. Archives du Doubs, cartul. de Saint-Vincent charte de 1289.
  9. Voir la notice sur Saint-Marcel.
  10. Aux Preuves.
  11. Petite montagne escarpée de tous cotés, située sur la route de Bourbonne à Neutchâteau. La place forte qui la couronnait fut rasée en 1645. (voir troisième époque, chap. V.)
  12. Aux Preuves.
  13. Preuves, années 1263 et 1264
  14. Archives de la Haute-Saône, H, 360.
  15. Voir la Notice sur Chauvirey.
  16. Une de ces chartes (1289) conservée aux archives du Doubs, porte encore appendu le sceau de Guy, en cire jaunatre, pointu par le bas et tronqué en haut, comme les écus de ce temps-là. Il porte un lion rampant, sur fond plain, comme les armes de Bourgogne, avec cette légende : Seel de ségnor de Jonville. Le revers est un contre-sceau semblable à la face, mais plus petit. Presque tous tes sceaux de cette époque présentent ce petit contre.sceau du revers. (v. hist. des sires de Salins, 122 222 et 334.) Voir aux Preuves cette charte de 1289.
  17. Il était fils de Philippe, comte de Vienne, et d’Agnés, une des sept enfants du comte Hugues et de la comtesse Alix. Il épousa en secondes noces Marguerite de Ruffey (Jura). Les généalogistes n’ont pas connu son premier mariage.
  18. Cartul. de Bourgogne, fol. 405.
  19. voir aux Preuves la notice sur Richecourt.
  20. voir aux Preuves.
  21. Écoutons à ce sujet les doléances de l’archevêque Odon de Rougemont, intervenant comme pacificateur (1293) : « Li pahis se destruoit et perdoit et chaçoit à mal, et li homes et li églises maismes, que sont faites en révérence de Deu et en son nom, et pour lui honorer et servir, en espirituel bien et en temporel souffroient grant lésion et domaige ; pourquoy plusiours fois convenoit que ses tres-sanctissimes et très-glorieulx et très-dignes services en fut destorbés et lassiés, etc… (Cartul. de Bourgogne, fol. 451.) Entre autres excès, cette année avait vu les sévices de Hugues de Bourgogne contre l’abbaye de Luxeuil, dont l’église fut brûlée avec une partie du monastère. (M. ED. CLERC, Essai sur l’hist. de Franche-Comté, I, 487 ; Hist. des sires de Salins, page. 98 et 99, notes.)
  22. Le bourg d’Amance était autrefois chef-lieu d’une terre considérable, qui comprenait Colombier, Montigny-les-Nonnes, Montaigu, Bougnon et Faverney. En 1276, il fut l’objet d’un acte de société passé entre le monastère de Faverney et la comtesse Alix, en vertu duquel fut bâti le château fort d’Amance, destiné à protéger l’abbaye. (Annuaire de la Haute. Saône ; M. Lonchamp, Glanures, au mot Quincey.)
  23. Cartul. de Bourgogne, fol. 442, 454, 460 et 471.
  24. Mémoire sur Cherlieu, pag. 54 et suivantes.