Histoire de Jonvelle/Seconde époque/Chapitre II

CHAPITRE II

PREMIÈRE MAISON DE JONVELLE


Guy 1er - Fondation de Clairefontaine - Plaids de Faverney – Duel entre Olivier de Jonvelle et Louis de Jussey-Bertrand - Guy II - Formalités nombreuses des actes de donations.

(1124 – 1224)

Le premier sire de Jonvelle mentionné dans les chartes est Guy 1er, sans que l’on puisse dire son origine ou celle de sa maison. Du reste, il en est de même pour la plupart des grandes familles seigneuriales de notre province, qui ont rempli un rôle si illustre au moyen âge. Ce qu’il y a de certain, c’est que cette baronnie a toujours relevé des comtes de Bourgogne[1]. Elle n’a dû être, dans le principe, qu’un démembrement des domaines du comte souverain, en faveur de quelque noble et puissant seigneur, qui pouvait être de sa maison. Ce qui appuie cette conjecture, c’est que les armes de Jonvelle portaient le lion rampant sur fond plain, aussi bien que celles des comtes de Bourgogne[2]. Or, selon Dunod[3], les armoiries sont ordinairement historiques : elles peuvent servir à confirmer ou à faire conjecturer les faits et gestes, quelquefois même l’origine des familles. La Champagne eut dans le même temps ses illustres Joinville. Or les nombreux rapports qui ont existé entre ces deux maisons sembleraient indiquer une origine commune. Les noms de l’une et de l’autre sont écrits de la même manière, dans un grand nombre de chartes anciennes. Jusqu’au quinzième siècle, les chartes françaises de Jonvelle écrivent indifféremment Joinville et Jonville. De plus, les armes des deux familles étaient les mêmes ; et comme les Joinville, au lieu de porter les armes plaines, les coupaient d’azur à trois broyes d’or, n’est-il pas permis d’en conclure qu’ils n’étaient qu’une branche cadette de Jonvelle[4] ? Quoi qu’il en soit, les sires de Jonvelle comptèrent parmi les grands vassaux du pays. On les voit, en 1132, prendre le pas sur les puissants seigneurs de Rougemont et de Jussey. Quelques années après, ils sont qualifiés princes, dans une sentence rendue par le comte Renaud III, au plaid de Faverney (1140). Leur seigneurie avait aussi le nom de châtellenie, qui ne se donnait qu’aux grands fiefs.

Guy Ier eut pour frères Henri et Olivier, et pour femme Élisabeth. De ce mariage naquirent deux fils, Bertrand et Mathieu. L’existence de cette famille, qui ne nous est révélée que par des œuvres pies, s’annonce par une donation faite aux chanoines de Saint-Étienne de Dijon (1124)[5]. Trois ans après, ses libéralités s’unissaient à celles des nobles de Jussey, de Pesmes et de Dampierre, pour doter le prieuré de Cherlieu[6]. Quand ce prieuré fut un monastère de cisterciens, enfants de saint Bernard, ayant à leur tête le bienheureux Guy, le sire de Jonvelle fut un des plus zélés à imiter la munificence du comte envers eux. Pour avoir part à leurs prières, il leur abandonna tous ses domaines de Jussey de Cray, de Marlay[7], de Montigny et de Saponcourt (1137, 1145, 1152).

Mais parmi toutes les œuvres que leur inspira la piété, l’œuvre capitale des premiers seigneurs de Jonvelle fut assurément la fondation de l’abbaye de Clairefontaine, dixième fille de Morimond. C’était l’âge d’or des communautés cisterciennes, et l’auréole de gloire qui entourait alors saint Bernard, se reflétait sur tous ses frères et ses disciples. L’ordre de Citeaux était alors en si grande réputation, que de toutes parts les princes, les seigneurs, les évêques et même les anciens monastères d’ordres différents, lui demandaient des colonies. Déjà dans le seul comté de Bourgogne, la maison de Clairvaux avait fourni celles de Bellevaux, de Balerne et de Cherlieu. Morimond avait fondé Theuley, Lieu-Croissant ou les Trois-Rois, Rosières et Bithaine. C’est à Vauthier, abbé de ce monastère, que s’adressa Guy de Jonvelle. Bientôt le prélat arrive au manoir du noble baron, qui le fait conduire à travers les domaines de sa vaste châtellenie, pour y choisir l’emplacement de la maison de Dieu. Les saints fondateurs de Cîteaux, craignant pour leurs disciples la dissipation et le bruit, avaient réglé qu’ils s’établiraient loin des villes, dans des lieux cachés et favorables au recueillement. Sous ce double rapport, on pouvait difficilement trouver une retraite plus convenable que la vallée de Clairefontaine, gorge solitaire, étroitement resserrée entre deux collines que couvraient d’épaisses forêts. Une source abondante et limpide y jaillit de la base d’un rocher : cette circonstance fournit à l’abbé le nom du nouvel établissement. Les propriétaires du sol et des alentours applaudirent a son choix et lui firent la remise de leurs droits[8]. Dès que les premiers travaux furent terminés, Vauthier regagna Morimond, où il mourut la même année (1131). Othon de Fressingue, son successeur, désigna Lambert pour gouverner la colonie de Clairefontaine. Celui-ci acheva les bâtiments, et l’installation des religieux se fit le 4 juin 1133.

Parmi les bienfaiteurs nombreux qui dotèrent cette maison, aucun ne se montra plus généreux que le seigneur de Jonvelle. Nous le voyons sans cesse exciter par son zèle, et plus encore par ses exemples, le dévouement de ses vassaux envers ses religieux bien-aimés. Avec la cession de quelques meix dans le voisinage, ils reçurent de lui les droits les plus illimités, dans toute l’étendue de ses domaines, pour la pêche des étangs et des rivières, l’usage des forêts, la paisson des animaux et la construction des édifices. Différentes chartes énumèrent et confirment ces bienfaits, que le fondateur eut soin de consolider encore, en les faisant autoriser par son épouse Élisabeth, par son fils Bertrand et par sa belle-fille Comitissa, femme de Bertrand[9]. Nous verrons plus tard les sires et les dames de Jonvelle, issus de Guy Ier, rivaliser de zèle pour la dotation du monastère qu’il avait fondé. Clairefontaine fut ainsi comme la caisse d’épargne où ils entassèrent des trésors de bonnes œuvres, pour leur servir dans la vie future. Grâce à toutes ces libéralités et surtout, à la ferveur des religieux, ce monastère devint à son tour la providence des pauvres, des malades et des affligés, une maison de prière, une école de vertu, de science et d’agriculture, en un mot le plus grand bienfait pour toute la contrée. C’est dans son église que les seigneurs de Jonvelle ont choisi le lieu de leur dernier repos en ce monde, afin que leur sépulture entendît nuit et jour la psalmodie suppliante et les chants pieux des cénobites, priant pour le repos éternel de leurs âmes. C’est là qu’ils ont dormi en paix, durant sept siècles et demi, à côté des plus nobles barons de Comté, de Champagne, de Lorraine et du Barrois, jusqu’à ce que l’effroyable tempête, commencée en 1789, chassât les enfants du bienheureux Lambert de leur asile et de leurs domaines, et même les illustres défunts de leurs tombeaux. L’église de Clairefontaine a disparu : ses cloîtres élégants, convertis en ateliers de faïencerie, ne retentissent plus des chants de la prière ; et la curiosité, intéressée par l’histoire, cherche en vain quelques débris de ce magnifique monument du douzième siècle, quelque fragment de pierre où soit gravé le souvenir d’un seigneur de Jonvelle[10].

Cependant les sires de Jonvelle, en même temps qu’ils honoraient leur nom par des libéralités sans bornes envers les cisterciens, se laissaient entraîner à la déprédation sur les domaines de deux autres monastères, Faverney et Saint-Marcel, et cela par une singulière contradiction, que présente souvent la noblesse de cette époque encore demi-barbare. Anséric, archevêque de Besançon, informé de l’état déplorable dans lequel était tombée l’abbaye de Faverney, occupée jusqu’alors par des religieuses sous la direction de l’abbesse Odiarde, s’était transporté sur les lieux pour mieux connaître le mal et pour y apporter un remède efficace[11]. Or, ce mal était grand : les nonnes avaient déserté leur cloître, envahi par les violentes injustices des seigneurs, de ceux-là même qui avaient charge de protéger les biens de la communauté. Ces avoués ou gardiens de l’abbaye étaient le comte de Bourgogne, et, sous sa délégation, Guy de Jonvelle, Henri, son frère, Thiébaud de Rougemont, Richard de Montfaucon, Humbert et Louis de Jussey. A l’envi tous les sous-gardiens avaient traité les biens de ce monastère comme leur propre héritage. Convoqués à l’église du couvent par l’archevêque et par le comte (1132), Guy de Jonvelle et ses collègues reconnurent franchement leurs torts, en présence des religieuses et devant une assemblée d’ecclésiastiques et de laïques. Ils se dépouillèrent, entre les mains de Renaud, de tous les fruits de leurs déprédations, et renoncèrent pour l’avenir à tous leurs droits d’avouerie. Le comte remit ce désistement à l’archevêque, qui s’empressa de le consacrer, en le plaçant sur l’autel, pour l’offrir à Dieu et à la bienheureuse Vierge Marie, avec de grandes actions de grâces.

Mais le plaid de Faverney avait un second but non moins important, la réforme du monastère. Pour l’opérer, on ne vit point d’autre moyen que de changer le personnel ; et l’empressement des nonnes à subir ce projet ne prouva que trop à quel point elles avaient perdu l’esprit de leur vocation. Anséric proposa donc d’offrir leur maison aux bénédictins de la Chaise-Dieu en Auvergne. « Aussitôt, dit-il dans sa lettre à Étienne, abbé de ce monastère, religieuses, clergé, peuple, barons et avoués, tous applaudissant d’une voix unanime, ont été d’avis que l’église de Faverney fût unie à votre église. » La charte du prélat qui nous donne ces détails fut scellée à Besançon, avec l’approbation du chapitre de Saint Jean, le 21 septembre 1132, quelques jours après la tenue des assises de Faverney. Parmi les témoins de l’acte figurent Guy, abbé de Cherlieu, Guy et Henri de Jonvelle, Humbert et Louis de Jussey, Pierre de Traves, doyen de Saint-Étienne, Hugues de Faverney, archidiacre, Hugues, abbé de Luxeuil, et Lambert, abbé de Clairefontaine[12].

Cependant la paix jurée devant l’archevêque, au sujet de Faverney, ne fut pas de longue durée ; et le principal auteur des nouveaux troubles fut Bernard, le nouvel abbé, prélat indigne, qui, non content de dilapider les biens de son monastère, osa porter ses mains violentes sur les terres de Cherlieu et de Clairefontaine[13]. Henri et Olivier de Jonvelle se crurent sans doute engagés par l’honneur à venger les injures et les vexations faites à deux maisons qui étaient si chères à leur famille ; et ils s’attaquèrent non-seulement aux bénédictins de Faverney, mais encore au prieuré de Saint-Marcel[14], qui sans doute avait pris part dans le débat, d’une manière hostile à Cherlieu. Le prieur de Saint-Marcel était Halinard. Non-seulement il eut à souffrir les plus violentes rapines, mais il vit encore sa juridiction entièrement usurpée. Louis de Jussey fut accusé d’avoir été le complice de ces excès. La plainte sur cette affaire fut portée au tribunal du comte Renaud, qui l’entendit dans un nouveau plaid, à Faverney (vers 1140). Or, dans ce débat, pour un motif que l’acte du jugement n’explique pas, Louis et Olivier subirent contradictoirement le duel, comme épreuve judiciaire, sans doute parce qu’ils auraient rejeté l’un sur l’autre l’accusation présente, ou du moins parce que chacun d’eux aurait voulu la décliner pour soi-même. En cela ils manquaient également à la franchise, et ils oubliaient la noble loyauté qu’eux-mêmes, avec les autres avoués de Faverney, avaient montrée dans un cas semblable, quelques années auparavant. Toujours est-il qu’Olivier de Jonvelle fut vaincu dans ce duel, et que son adversaire se vit en conséquence libéré de toute répétition, quand même il avait eu sa part d’injustice. Guy, chef de la maison de Jonvelle, qui était, aux yeux du comte souverain, l’avoué responsable pour Faverney et pour Saint-Marcel, se vit condamné à réparer toutes les injustices faites aux deux maisons, et à les rétablir dans leur ancienne paix. Il accepta la sentence et jura sur les saints Évangiles d’en remplir les conditions, donnant pour cautions de sa parole Renaud de Traves et l’abbé de Cherlieu. Cet acte eut pour témoins Gaucher de Salins, le doyen Garin, Renaud de Traves, Guillaume de Pesmes, Odillon de Montbozon, Henri de Purgerot et Étienne, maire de Vesoul.

Plus tard, Olivier de Jonvelle se transporta encore devant le comte, au plaid de Luxeuil, où, après avoir réparé complètement ses torts et ses usurpations, il fit serment, avec tous ses gens, de ne plus rien entreprendre à l’avenir sur les biens des églises, ni par lui-même, ni par la main d’autrui, s’engageant, en cas fortuit de nouveau dommage, à le réparer dans les sept jours qui suivraient la vérification du délit[15].

Peu d’années après (1145), Guy de Jonvelle eut l’honneur de recevoir chez lui Humbert, archevêque de Besançon, accompagné de Godefroid, évêque de Langres, et des abbés de Cherlieu et de Clairefontaine[16]. Douze ans plus tard, le manoir de Jonvelle reçut de nouveau les hôtes les plus illustres, l’archevêque Humbert, Mathieu, duc de Lorraine, une foule de gentilshommes et tous les supérieurs des abbayes filles de Morimond, établies dans le comté de Bourgogne. Mais tout ce que les documents historiques nous apprennent au sujet de cette nouvelle assemblée, c’est qu’elle sanctionna les donations faites à Clairefontaine par Philippe d’Achey, seigneur de Saint-Remy, Menoux et Senoncourt, et régla les limites entre les possessions du donateur et celles du monastère[17].

Les descendants de Guy 1er se distinguèrent, à son imitation, par leur zèle pieux en faveur des maisons saintes, et par leur ascendant conciliateur, qui les rendait arbitres de toutes les querelles. Les chartes qui rappellent ces actes honorables de leur bienfaisance, avec celles qui mettent en relief l’autorité de leur consentement ou de leur simple témoignage, nous donnent presque au complet la généalogie et les alliances de la maison de Jonvelle, avec la série de ses diverses mouvances[18]. Du reste, ces titres sont à peu près les seuls qui les signaient à l’attention de l’histoire pendant trois siècles. Mais ils sont bien plus glorieux et plus méritoires, aux yeux de l’humanité et de la foi, que ces annales sanglantes qui nous font connaître les terribles hommes de bataille et de dévastation ; car ces titres nous démontrent que, dans leur opulence, les seigneurs de Jonvelle se sont complu uniquement à faire le bonheur de la contrée soumise à leur domination.

C’est dans ces pensées que Guy II, fils et successeur de Bertrand, fonda par ses donations à Clairefontaine un service annuel, pour le repos éternel d’Élisabeth, sa première femme, et de ses ancêtres (1208). Il cédait pour cela un battoir ou moulin à foulon, avec les moulins situés sur la Saône, entre Corre et Ormoy, et deux autres moulins placés sur le ruisseau de Bosserenville. « Ce service anniversaire, ajoute le donateur, se célébrera le lendemain de la fête de saint Mathieu. En ce jour, le seigneur défraiera la table des moines ; tous les pêcheurs porteront au couvent le poisson qu’ils prendront pendant la semaine de la fête dudit apôtre, soit dans la partie de la Saône comprise entre le ruisseau de Bosserenville et celui du Champ-Fromond, soit dans le cours de ces deux ruisseaux[19]. »

Les donations de ce genre étaient ordinairement pourvues des garanties les plus solennelles de paisible jouissance. De plus, on les trouve bien souvent revêtues du consentement authentique des héritiers directs ou collatéraux. Il fallait toutes ces précautions, dans un temps où, la cupidité, la force et le brigandage remplaçant le plus souvent tous les droits, les engagements personnels offraient seuls quelque sûreté pour l’avenir. Encore de quel luxe de formalités ne les entourait-on pas, afin de les rendre plus sacrés ! Telle était l’investiture de la propriété cédée ; cette investiture se donnait ou par le vêtement, dont le vendeur et le donateur se dépouillaient pour en revêtir l’acquéreur, ou par la porrection de petits bâtons, qui, en passant d’une main à une autre, signifiaient et consacraient la transmission de la chose. Tels étaient ensuite les serments échangés sur le livre ouvert des saints Évangiles ; la présence des témoins, choisis parmi les personnes les plus honorables et les mieux qualifiées ; la rédaction de l’acte, faite quelquefois dans l’église, et toujours au nom d’un grand seigneur ou d’un officier distingué, d’un évêque, d’un abbé ou de quelque autre dignitaire ecclésiastique ; l’apposition de leurs sceaux ; enfin, au besoin, la confirmation de l’acte par le seigneur suzerain ou par le dignitaire supérieur, le comte, l’empereur, l’évêque, le pape lui-même. Bientôt les chancelleries, les officialités, les prévôtés et les tabellions ou notaires donnèrent aux chartes de vente, de donation, de transactions quelconques, la solennité et la garantie de stabilité que l’on demande aujourd’hui aux bureaux de l’enregistrement et des hypothèques. Cependant, malgré cet appareil, malgré les stipulations de perpétuité les plus expresses, les donataires sentaient le besoin de faire confirmer leurs titres par les héritiers du donateur, et souvent par un second acte du donateur lui-même.

Il serait trop long de mentionner en détail les chartes où figure le nom des sires de Jonvelle. Presque toutes regardent les abbayes, les prieurés et les églises de la contrée, Cherlieu, Clairefontaine, Luxeuil, Enfonvelle, Faverney, Vaux-la-Douce, Bithaine, Villars-Saint-Marcellin, etc. Elles mettent en relief les sires d’Achey, de Rougemont, de Traves, de Deuilly, de Bar, de Novillars, de Chauvirey, de la Roche, de Cantecroix, de la Chassagne, de Lomont, de Cilley, de Chesnel, de Baon, de la Fauche, etc. ; et pareillement les nobles, les bourgeois, les curés et les clercs de Jonvelle, de Jussey, de Corre, de Demangevelle, de Voisey, de Blondefontaine, de Raincourt, d’Ormoy, de Bourbévelle, de Gevigney, de Vauvillers, de Montdoré, de Saponcourt, de Polaincourt, de Dampierre de Conflans, de Villars, de Bourbonne, de Senoncourt, de Chazel, de Richecourt, de Vougécourt, de Purgerot, de Faverney, en un mot de tous les bourgs et villages de la seigneurie et du voisinage.

  1. Pierre, abbé de Faverney, dil dans une charle de 1258. Nous savons et havons oy et veu, tant comme il nous peut remembrer, que les fieds li conte de Bourgoigne sont tous environ Leceu (Luxeuil), si comme Falcoingney, Jonville-sur-Sone et Foulvaney et aces d’autres fieds. (Archives de Vesoul.)
  2. Les armes de la maison de Jonvelle étaient d’argent au lion de gueules, armé et lampassé d’azur. Tel était le sceau de Guy III (1289), les armes des comtes, à partir d’Othon IV (1279-1303), portèrent de gueules au lion d’or, couronné, lampassé et armé de gueules, 1e queue nouée en sautoir. (Dunod, Hist. du Comté, II, 185, 211 et 431.)
  3. Nobiliaire, pag. 24, 32 34.
  4. Bulletin du Comité historique, juin 1849 ; M. Longchamp, Glanures, au mot Jonvelle,
  5. Hist. des sires de Salins, I, 31-32
  6. Preuve I.
  7. Cray, territoire de Jussey ; Marlay, territoire de Montigny-lez-Cherlieu.
  8. Les donateurs étaient Guy, clerc d’Aillevillers ; Guy, prêtre de Menoux ; Arnould, clerc de Cubry ; Hugues, prêtre de Saint-Loup ; Ascelin de Dombrot (Vosges) ; Albéric, prêtre de Polaincourt, et huit autres bourgeois de ce lieu ; Théodoric, prévot d’Ormoy ; Olivier, Kalo et Rufus de Jussey ; Licinius de Port ; Théodoric d’Anchenoncourt ; Pierre de Faucogney ; Guyon de Gevigney ; Guyon, sergent de Jonvelle, etc. (Archives de la Haute-Saône, H, 34, et Mémoire manuscrit sur Clairefontaine, pag. 65.)
  9. Archives de la Haute-Saône, ibid.
  10. C’est encore au temps de Guy 1er qu’il faut placer la fondation des prieurés de Jonvelle et de Voisey. (Voir à la fin du volume les notices sur l’église de Jonvelle et sur Voisey.)
  11. Vie des Saints de Franche-Comté, IV, 275.
  12. Annales de Mabillon, Vl, 633 ; D. Grappin, Histoire de Faverney.
  13. Vie des Saints de Franche-Comté, IV, 140 et suivantes.
  14. Voir la Notice sur Saint-Marcel.
  15. Preuve II.
  16. Histoire du diocèse de Besançon, I, 360.
  17. Archives de la Haute-Saône, ibid.
  18. Archives de la Haute-Saône, H, 360.
  19. Ibidem.