Imprimerie générale A. Côté (p. 149-150).


1884


sonnet

De l’an nouveau l’heure est sonnée !
Qui nous dira pourquoi le temps
Dans sa course désordonnée
Nous emporte tout palpitants ?



De l’homme étrange destinée !
De la vie, ô trop courts instants !
Vers combien de jours de l’année
Reviennent nos cœurs inconstants ?


Pour moi deux dates, l’une sombre,
L’autre riante, percent l’ombre
Où gît l’an si vite écoulé.


Votre souvenir a des charmes,
Tombe qui fis couler mes larmes,
Et berceau qui m’as consolé !