Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/ARMAGNAC (Jean IV, comte D’), fils du précédent

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 2p. 645).

ARMAGNAC (Jean IV, comte d’), fils du précédent, né vers 1395. Il agrandit ses possessions par toutes les voies possibles, fit alliance avec les Anglais, entra follement en lutte avec la couronne, oubliant les services que ses ancêtres avaient reçus des rois de France, et protégea ouvertement un chef d’écorcheurs qui dévastait la Guienne, André de Ribes, auquel il permit même de se qualifier de bâtard d’Armagnac. La succession du comté de Comminges était depuis longtemps disputée entre les maisons de Foix et d’Armngnac : Charles VII mit d’accord les prétendants en se faisant léguer l’héritage par la vieille comtesse Marguerite, dernière descendante des comtes de Comminges, ce qui étendait le domaine de la couronne jusqu’au pied des Pyrénées. Puis il voulut soumettre les sujets du comte d’Armagnac à la taille royale et lui interdire à lui-même de s’intituler comte par la grâce de Dieu. Celui-ci en appela au parlement, au pape, et finalement se révolta, envahit les terres du roi, guerroya pendant quelque temps, mais fut vaincu et fait prisonnier par le dauphin (1444). Peu de temps après, Charles VII lui rendit la liberté et ses domaines, à l’exception du Rouergue, qu’il donna au dauphin. Le comte d’Armagnac mourut vers 1450.