Grammaire de l’hébreu biblique/Syntaxe/Proposition/Paragraphe 173

Paul Joüon
Institut biblique pontifical (p. 526-527).
§ 173. Proposition exceptive.

a Pour introduire une exception après une proposition positive on emploie surtout אֶ֫פֶס כִּי excepté que : Am 9, 8 אֶ֫פֶס כִּי לֹא הַשְׁמֵיד אַשְׁמִיד sauf que je n’anéantirai pas ; Nb 13, 28 ; Dt 15, 4 ; Jug 4, 9. On a בִּלְתִּי אִם au sens de si… ne pas (nisi) Am 3, 4 ; בִּלְתִּי construit sur une proposition nominale (cf. § 129 p) Gn 43, 3 בִּלְתִּי אֲחִיכֶם אִתְּכֶם à moins que votre frère ne soit avec vous.

b Après une proposition négative, on emploie כִּי אִם[1] (cf. § 172 c) : Gn 32, 27 לֹא אֲשַׁלֵּֽחֲךָ כִּי אִם־בֵּרַכְתָּ֑נִי je ne te laisserai point partir que tu ne m’aies béni ; Lév 22, 6 ; Is 55, 10 (Brown 475a : mais) ; 65, 6 ; Am 3, 7 ; Ruth 3, 18.

c Du sens exceptif si… ne pas (nisi, quin) procède le sens de nécessité absolue, indispensablement, qui équivaut à assurément ; cf. après serment : 2 R 5, 20 ; Jér 51, 14 (§ 164 c) ; en dehors du serment : 1 R 20, 6 ; Mich 6, 8.

  1. Passage du sens mais si au sens si… ne pas (nisi), p. ex. Gn 32, 27 « je ne te laisserai point partir, mais si tu me bénis (je te laisserai partir) = si tu ne me bénis pas ».