Frontenac et ses amis/Première Partie Chapitre VIII
CHAPITRE VIII
Un livre qui n’a pas médiocrement contribué à discréditer Madame de Frontenac dans l’opinion publique est, à mon avis, le François de Bienville de mon estimé cousin, M. Joseph Marmette. Écoutez comment il fait parler Frontenac au cours d’un entretien confidentiel avec Bienville :
« Lorsqu’en 1672 je fus nommé pour la première fois gouverneur du Canada, ma femme refusa de m’y accompagner. Même, dix ans après, le roi m’ayant rappelé en France, la comtesse me reçut aussi froidement que si je l’avais quittée la veille ; et, durant les sept années qui suivirent, je lui fus pis qu’un étranger. L’an dernier enfin, proposé une seconde fois au gouvernement de la Nouvelle-France, je dus quitter de nouveau ma femme sans qu’une larme vint dessécher sa paupière, » etc.
Et cela continue ainsi tout le long de la page 269 et se poursuit à la page suivante avec le même accent dolent. Oyez, lecteurs.
« À présent que le chagrin, plus encore que la vieillesse, a sourdement miné ma vie, aujourd’hui que je suis vieux et souffreteux, je sens bien que la brillante comtesse ne voudra jamais laisser les délices dont elle a su s’entourer à la Cour (elle n’y allait jamais !) pour venir en cette colonie s’enterrer vivante auprès d’un sexagénaire. Et pourtant, Bienville, mon cœur bat d’espoir, j’ai honte de l’avouer, quand une voile de France m’apparaît à l’horizon. Ne peut-elle pas m’apporter cette femme que je saurais si bien aimer encore ? »[1]
Évidemment, le romancier s’étudie à rendre Frontenac intéressant et sympathique aux dépens de la réputation de son épouse. Ce procédé, d’une courtoisie douteuse, est d’une injustice manifeste. Il est d’autant plus fallacieux qu’il se réclame de l’autorité historique des Mémoires de Mademoiselle de Montpensier. « Nous avons pris, écrivait l’auteur de François de Bienville, le fond de tous les détails qui précèdent dans les Mémoires même de la cousine de Louis XIV, la Grande Mademoiselle. »
Cette autorité historique est des plus contestables pour ce qui a trait, dans ces Mémoires, à Monsieur ou à Madame de Frontenac. Ces mémoires, en effet, se partagent en bons ou mauvais compliments, en caresses ou en grimaces, suivant qu’ils sont antérieurs ou postérieurs à 1657, l’année de la querelle surgie entre la belle Frondeuse et ses maréchales de camp. Le comte n’y est pas moins épargné et Mademoiselle de Montpensier en fait un portrait-charge dont les couleurs excessives doivent fixer le lecteur sur la valeur historique de ce recueil des sympathies et antipathies d’une fort capricieuse et susceptible vieille fille, mariée à quarante-deux ans ! Presque au lendemain de ses noces, son époux, le brutal De Lauzun, fut enfermé pendant dix ans à la Bastille d’où elle le fit sortir en se ruinant de crédit et d’argent. La reconnaissance du prisonnier envers sa libératrice se traduisit par de si indignes traitements que, la vie commune devenant impossible, il fallut définitivement se séparer. L’aigreur de ces Mémoires s’explique par le désenchantement de cette vie.
Rappelons-nous enfin que Mademoiselle de Montpensier eut le triste courage de faire écrire, par Segrais, contre Madame de Frontenac, des pamphlets outrageants, diffamatoires au premier chef. Cette action-là est inexcusable et je la qualifie de pure infamie. « N’insulte pas la femme que tu as aimée, dit un proverbe arabe, et ne crache pas dans la fontaine où tu as bu !
Mais la duchesse de Montpensier ne savait pas l’arabe !
Anne de la Grange était un caractère impressionnable, impérieux, rebelle à toute contrainte ; Froutenac, de son côté, avait la volonté d’un Richelieu et le même besoin de domination. On comprend que les conflits domestiques ne pouvaient manquer d’éclater entre deux pareilles natures, entre deux tempéraments irascibles, également avides d’indépendance absolue. Aussi, le bonheur intime des jeunes époux fut-il court : quatre ans à peine, de 1648 à 1652. Mais la froideur relative qui s’en suivit ne dégénéra jamais en mutuelle indifférence, encore moins en réciproque aversion. En voulez-vous une preuve ?
Après la Fronde, Madame de Frontenac qui, pendant toute la guerre civile, était demeurée fidèle à Mademoiselle de Montpensier, la suivit dans son exil de Saint-Fargeau.[2]
Frontenac, de son côté, s’en était allé vivre dans sa propriété de l’île Savary, près de Blois. Or, nous lisons dans les Mémoires de Mademoiselle de Montpensier — année 1652 — : « Il y avait souvent compagnie à Saint-Fargeau. Nous menions une vie assez douce et exempte d’ennui ; je suis la personne qui m’ennuie le moins, m’occupant toujours et me divertissant même à rêver. Je ne m’ennuie que quand je suis avec des gens qui ne me plaisent pas, ou que je suis contrainte.
« Comme (quand) la Vie de Madame Fouquerolles fut imprimée, je trouvai que cette occupation m’avait divertie. J’avais lu les mémoires de la reine Marguerite ; tout cela, joint à la proposition que la comtesse de Fiesque, Madame de Frontenac ET SON MARI me firent des mémoires, me fit résoudre à commencer ceux-ci. J’écrivis en peu de temps, depuis le commencement jusqu’à l’affaire de l’Hôtel-de-Ville, » etc.[3]
Puisque Frontenac rencontrait sa femme à Saint-Fargeau, pourquoi n’en pas conclure qu’il la rencontrait aussi bien à Forges, à Pont, à Montargis, à Blois, si près de l’île Savary, où quelques semaines plus tard Mademoiselle de Montpensier se rendait, sur l’avis de Messieurs de Beaufort et Béthune, qui déjà lui ménageaient une entrevue avec la Cour et préparaient ainsi sa rentrée en grâce ? Et que penser, conséquemment, des affirmations de ce biographe[4] nous racontant que « les tentatives de rapprochement faites par Frontenac ne firent qu’irriter la comtesse et lui inspirer une véritable aversion pour son mari » ? Peu de chose, n’est-ce pas ?
Cet habile écrivain se garde bien de nous dire l’espèce de tentatives faites par Frontenac auprès de sa femme ; et pour cause : ce serait dévoiler du même coup la nature et la gravité de l’offense commise. Ce motif, évidemment, lui a fait encore oublier de fixer la date, ou de mentionner l’époque de ces démarches pacificatrices et conciliantes. La même raison explique aussi le soin qu’il prend de nous laisser ignorer absolument qui, de l’épouse outragée ou du mari coupable, désarma le premier : celui-ci demanda-t-il pardon d’abord, celle-là promit-elle d’oublier ensuite ? L’hypothèse en est parfaitement oiseuse. Tout ce que l’on sait est qu’un effroyable malheur frappa la Divine et noya dans les larmes un ressentiment qu’elle-même avait juré implacable. En la personne de Madame de Frontenac le cœur de la mère fut encore plus cruellement meurtri que celui de l’épouse. La Providence voulut qu’il saignât d’une blessure affreuse et qui ne cicatrisa jamais.
Presque au lendemain du départ de Frontenac pour le Canada, son fils unique, François-Louis de Buade, que son père venait à peine de quitter, tout brillant de jeunesse et d’avenir, se fit tuer, à la tête de son régiment, dans un combat d’avant-garde, l’un des premiers qui se livrèrent au début de la guerre de Hollande.
Ce fut alors que l’inconsolable mère se rappela qu’elle était seule à porter l’honneur du nom des Buades. Les torts personnels de son mari furent pardonnés, sinon oubliés, par la fière comtesse qui ne songea plus désormais qu’à soutenir la fortune politique des Frontenacs. En l’appuyant c’était encore et toujours sa propre cause qu’elle servait, et elle y apporta toute la fougue et toute l’énergie de son impétueux caractère.
La seule passion violente qui posséda cette femme célèbre fut l’orgueil du nom qu’elle portait et le prestige éblouissant de sa personnalité. Non seulement Madame de Frontenac fut une beauté célèbre, un célèbre bel esprit, mais elle fut surtout, et demeurera dans l’histoire, une honnête femme, dans toute la saine acception de ce mot. Frontenac, pendant qu’il était au Canada, loin de se réjouir d’être dépêtré de sa femme, fut, au contraire, fort heureux d’entretenir avec elle la correspondance active que l’on sait. C’est bien elle, en effet, cette habile et vaillante diplomate, qui le dépêtre, plus qu’à son tour, des embarras toujours renaissants que lui causaient ses coups d’autorité, ses frasques aussi violentes que burlesques, et, plus que tout, l’extrême irritabilité de son caractère aussi impérieux que despotique. Elle le tient dix ans au pouvoir, malgré tout le monde, oserai-je dire, au défi de l’évêque, au défi de l’intendant, au défi de toutes les autorités comme de toutes les influences ecclésiastiques ou civiles de la colonie. Puis, quand la catastrophe finale arrive, lorsqu’au lendemain de la tourmente politique un flot de disgrâce l’aura rejeté au rivage, aux antichambres de Versailles, confondu dans une vague toujours battante de quémandeurs et de courtisans en détresse, ce sera encore l’intrépide compagne des mauvais jours, des luttes violentes, des querelles acrimonieuses, des rivalités féroces, acharnées, qui recueillera le naufragé, reconstruira sa barque avec les débris de sa fortune et de son crédit, enfin, sept ans plus tard, le 26 juillet 1689[5] lui fera reprendre triomphalement la haute mer. Dix-sept années de courage, de constance et de fidélité, pareil exemple est-il d’une femme galante ou d’une femme honnête ?
« Il y a telle femme, dit La Bruyère en parlant Des Femmes, il y a telle femme qui anéantit ou qui enterre son mari au point qu’il n’en est fait dans le monde aucune mention : vit-il encore, ne vit-il plus, on en doute. » Sainte-Beuve a cru deviner que l’auteur des Caractères songeait à Madame de la Fayette en écrivant ces lignes ; sûrement il ne pensait pas à Madame de Frontenac, car jamais épouse n’eût plus présent à la mémoire mari à la fois plus absent et plus éloigné.
La correspondance active dont j’ai parlé et que nous signale M. Henri Lorin dans son ouvrage, cette correspondance échangée autrefois, (1672-1682) au temps de son premier gouvernement, entre Frontenac et sa femme, se rétablit en 1690, l’année glorieuse par excellence, et se continua, affectueuse et régulière, toute la durée de la seconde administration du gouverneur. Du côté de Frontenac, elle se clôt le 22 novembre 1698, date du testament de l’illustre vieillard ; du côté de la Divine, sa dernière lettre reçue au Canada est de juin 1699 : c’est une procuration à Charles de Monseignat, secrétaire de Frontenac, l’autorisant à la représenter, en sa qualité de légataire universelle, au règlement de la succession de feu son mari.[6]
Des écrivains hostiles à Frontenac insinuent, pour expliquer ce rapprochement amical du mari et de la femme, que l’éloignement du gouverneur avait paru lui faire oublier, du moins en partie, les torts qu’elle croyait avoir à lui reprocher ! Pour ceux-là, les douze cents lieues qui les séparaient donnent encore la mesure de cette distance où se maintenait leur mutuelle antipathie de caractère. Mais cette comparaison n’est juste qu’en autant que cette antipathie est prouvée. Ce que je tiens pour très difficile à établir, particulièrement depuis la publication du bel ouvrage de M. Henri Lorin, Le Comte de Frontenac, étude couronnée par l’Académie des sciences morales et politiques.
On sait le tempérament passionné de Madame de Frontenac et l’acuité de sa nature essentiellement impressionnable. Comment imaginer, et surtout comment croire, que la séduisante comtesse n’ait pas été séduite à son tour par le prestige militaire du héros dont elle portait le nom et qui venait de remporter à Québec une victoire d’une telle splendeur que le rayonnement en rejaillissait même sur le trône de France. En effet, Louis XIV, enthousiasmé, fit frapper à son effigie une médaille commémorative de ce glorieux fait d’armes. Ce que Jérusalem délivrée avait été pour l’histoire des Croisades, Kebeca liberata le devint pour l’histoire du royaume. Une admiration mutuelle — l’orgueil du nom — rapprocha ces deux cœurs que l’amour aurait dû retenir ensemble, et qui devaient, hélas ! mourir comme ils avaient vécu, séparés par un espace immense, mais unis, cette fois enfin, dans un sentiment profond, inaltérable, de réciproque estime.
Qu’on ne m’accuse pas de vouloir, à plaisir comme à satiété, multiplier ici les affirmations gratuites et les phrases déclamatoires, de substituer à des arguments de froide raison, de frivoles raisons de sentimentalité. Au défaut de la correspondance échangée entre Madame de Frontenac et son mari, correspondance irrémédiablement perdue ou égarée, laquelle, conséquemment, il m’est impossible de produire au cours du présent débat, j’ai à l’appui de mon dire un document et un fait qui le confirment et le prouvent éloquemment.
Le document est ce Mémoire intitulé : Défense du comte de Frontenac par un de ses amis, identifié par l’archiviste Bédard comme étant de l’écriture de Madame de Frontenac et actuellement déposé à Paris, au ministère des Affaires Étrangères.
Ne faut-il pas attribuer au sentiment de l’honneur et de l’orgueil du nom, cette belle ardeur avec laquelle est écrit l’éloquent plaidoyer de la comtesse en faveur du gouverneur du Canada ? Remarquons encore que ce Mémoire porte la date de l’an 1681. Neuf années s’étaient donc écoulées depuis le départ de Frontenac, et cette longue absence n’était point faite pour raffermir cette affection conjugale ruinée par le scandale que l’on sait. Je ne vois donc qu’une raison d’orgueil politique à la chaleur de cette apologie. S’il en est une meilleure, qu’on me la signale et je l’accepterai volontiers.[7]
Quant au fait, M. l’abbé Auguste Gosselin nous le raconte par le détail, à la page 56 de son ouvrage, Mgr de Saint-Vallier et son temps. Parlant des rebuffades et des déconvenues essuyées, en France, par le second évêque de Québec, qui y séjourna, de janvier 1695 à juillet 1697, Gosselin en rapporte une, des plus humiliantes pour le successeur de Mgr de Laval.
« Celle (l’avanie) qu’il alla chercher chez Madame de Frontenac mérite d’être notée.
« Comment s’avisa-t-il, dans les circonstances, de se présenter chez cette dame, « la Divine, » comme on l’appelait à cause de son esprit, l’une des habituées de cette société d’élite que fréquentait Madame de Sévigné ? Que pouvait-il espérer d’une visite chez la femme du gouverneur avec lequel il s’était si pitoyablement brouillé et qui devait être au courant de toutes ses misères ? Il y alla cependant ; mais il n’eut pas à s’en féliciter. La comtesse le reçut d’abord très froidement ; puis, le prélat s’étant avisé d’aborder le sujet si délicat des difficultés qu’il avait eues au Canada, et de lui dire qu’il regrettait de voir M. de Frontenac soutenir de son autorité des impies et des scandaleux, elle prit feu là-dessus et lui répliqua qu’elle était sûre que le comte n’en était pas capable. Le prélat se leva aussitôt, et elle le laissa partir sans faire un pas pour le reconduire. »
Ceci se passait aux premiers jours de janvier 1697, moins de deux ans avant la mort de Frontenac. La chaleur avec laquelle la belle Anne de la Grange défendait son mari et l’excellente opinion qu’elle en avait alors, prouvent jusqu’à l’évidence la fausseté de l’assertion — toute gratuite d’ailleurs — allant à dire que la fière comtesse n’entretenait plus avec son époux que des relations de convenance. Sans doute Madame de Frontenac ne répondit jamais — les quatre premières années de leur union exceptées — à la passion du brillant chevalier, mais elle l’admira toujours. Je le répète, cette admiration devint de l’idolâtrie après la glorieuse journée du 16 octobre 1690. Positivement la séduisante comtesse était elle-même fascinée par cette étoile de première grandeur qui allait maintenant briller sans éclipse au firmament de l’histoire de France et du Canada. Jugeons de la force et de la sincérité de ce sentiment par l’égoïsme même qui en constituait le fond : Anne de la Grange admirait Frontenac parce qu’elle s’aimait en lui, flattant ainsi son propre orgueil, l’orgueil du nom superbe qu’il laisserait à la postérité et qu’elle porterait à jamais dans l’histoire avec la fierté d’une reine couronnée du diadème.
- ↑ Cf : François de Bienville, première édition, 1870, pages 269 et 270, et pages 399, 400 et 401, de la 2iéme édition — 1883 — Montréal, Beauchemin & Valois.
Lire encore dans cette même édition (1883), les pages 397 et 398 : « De l’autre côté des mers, là-bas, dans ma chère France, vit une femme aussi belle qu’indifférente, » etc. - ↑ Saint-Fargeau est situé sur le Loing, dans l’Yonne.
- ↑ Cf : Carette, Mémoires de Mademoiselle de Montpensier, pages 129 et 130.
- ↑ Cf : L’Enseignement Primaire, livraison de décembre 1898, no 4, pp. 211 et 212. Madame de Frontenac, par M. l’abbé H. R. Casgrain.
- ↑ La lettre de rappel de Denonville est datée du 31 mai 1689 ; la seconde nomination de Frontenac comme gouverneur a lieu le 7 juin suivant ; le 15 du même mois il reçoit ses instructions et prend congé de son royal maître ; il s’embarque à La Rochelle le 26 juillet et arrive à Québec le 15 octobre, après une traversée de 82 jours !
- ↑ Ce document, le seul que nous eussions de l’écriture de Madame de Frontenac, est disparu du Bureau des Archives de la rue Ste-Anne. Comme bien d’autres précieux papiers, il aura été volé par un de ces kléptomanes-amateurs connus sous le nom de collectionneurs d’autographes.
Cf : L’Enseignement Primaire, livraison de décembre 1898, no 4, pp. 211 et 212. — Madame de Frontenac, par M. l’abbé H. R. Casgrain. - ↑ Le zèle de l’avocate de Frontenac est souvent aveugle, et, par maints endroits, l’exagération en est manifeste. Le passage suivant de ce beau plaidoyer féminin en offre un bon exemple :
« Ils ont, (Duchesneau et consorts) à défaut d’autres prétextes, essayé de persuader que M. de Frontenac était sujet à de grands emportements et ils se sont portés à des extrémités avec lui pour l’obliger à en venir aussi à la violence avec eux, et ce, dans la pensée de justifier tout ce qu’ils ont avancé contre lui. Quand M. de Frontenac ne serait pas connu pour un homme assez modéré, ce qui s’est passé cette année (1681) doit suffire à justifier monsieur le marquis (de Seignelay) de sa modération. »
Pour ceux-là qui connaissaient Frontenac et la douceur de son caractère, cette page est d’un comique achevé. Elle dut les faire rire pendant une semaine.