Imprimerie officielle (p. 75-76).

LA ROUTE DE DIDIER


Du nom de M. Alphonse Didier, ancien maire de Fort-de-France et fondateur de l’Établissement thermal qui porte son nom et auquel aboutit cette route. Elle a été frayée à cause de la canalisation faite par le Gouverneur de Gueydon des eaux de la rivière Case-Navire qui alimentent la ville.

L’on a ensuite capté les eaux de la rivière « Duclos » qui rejoignent par un tunnel celles de la rivière Case-Navire.

Sur quatre kilomètres cette route est bordée de gracieuses villas aux parterres fleuris que séparent et que bordent des haies d’hibiscus aux teintes variées. On y voit le château d’eau, l’évêché, la première usine électrique créée par M. Paul Porry, les résidences du Gouverneur, de l’Amiral et du Secrétaire général. C’est un quartier coquet et riche.

La croix qu’on y a placée remonte à 1913, année du Jubilé accordé pour le centenaire de Constantin.

Au « Vieux Moulin », qui était hier la résidence du Gouverneur, et où l’on a l’intention d’installer un hôtel nécessaire au développement du tourisme, la route bifurque et va joindre celle de Saint-Pierre par le « Chemin des rochers. »

À 8 kilomètres de la ville, la route de Didier aboutit à l’Établissement thermal dont l’eau soigneusement mise en bouteilles, est devenue boisson courante dans l’île. Il était anciennement connu sous le nom de source Roty. Sa thermalité (33°5) est inférieure à celle d’Absalon. L’eau se classe, parmi les eaux acidules, bicarbonatées mixtes et ferrugineuses[1].

Il existait dans l’établissement un pavillon qui portait le nom du Général Pélissier qui y a séjourné.

Une autre source se trouve dans la même région et son eau est également exploitée sous le nom de « Eau des Pitons ».

  1. Revue encyclopédique coloniale 1866-1867. Eaux minérales par le docteur Sambuc, page 405.