)
Boehme et Anderer (p. 76).



ABORD



À travers les forêts de sapins, à travers
Les guirlandes en fleurs, les rochers, les grands chênes,
Je suis venue à toi, doux village qui traînes
Ton manteau velouté aux environs tout verts.

Tu le traînes partout ton manteau de verdure ;
Il a de longs sillons de soleil souriant,
Il a de larges plis profonds et ondoyant
Dans l’obscure vallée où des échos murmurent…

Sous ses bords élargis s’abritent les rondeurs
Des alentours craintifs, de timides collines
Ne cessent de frôler à sa douceur câline
Leurs flancs tout pleins de lui, tout pailletés de fleurs !