Fantôme d’Orient/06
Fantôme d’Orient (1892)
Calmann-Lévy, (p. 232).
VI
Le soir, accoudé à l’arrière du paquebot qui m’emporte, je regarde, comme il y a dix ans, s’éloigner Constantinople. Puis le crépuscule tombe, comme un grand voile jeté sur tout, et, à la sortie du Bosphore, dans la mer Noire, la nuit nous prend tout à fait.
Et tout s’apaise, s’apaise en moi, de plus en plus ; tout s’éloigne, retombe dans un lointain plus effacé…