Essais/édition Musart, 1847/17

Texte établi par M. l’abbé MusartPérisse Frères (p. 141-151).
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CHAPITRE XVII.

de l’amitié.

Considérant la conduite de la besogne d’un peintre que j’ai, il m’a pris envie de l’ensuivre. Il choisit le plus bel endroit et milieu de chaque paroi pour y loger un tableau élabore de toute sa suffisance ; et le vide tout autour, il le remplit de grotesques, qui sont peintures fantasques, n’ayant grâce qu’en la variété et étrangeté. Que sont-ce aussi ici, à la vérité, que grotesques et corps monstrueux, rapiécés de divers membres, sans certaine figure, n’ayant ordre, suite, ni proportion que fortuite ?

Je vais bien jusqu’à ce second point avec mon peintre, mais je demeure court en l’autre et meilleure partie ; car ma suffisance ne va pas si avant que d’oser entreprendre un tableau riche, poli, et formé selon l’art. Je me suis avisé d’en emprunter un d’Étienne de La Boëtie, qui honorera tout le reste de cette besogne : c’est un discours auquel il donna nom la Servitude volontaire ; mais ceux qui l’ont ignoré l’ont bien proprement depuis rebaptisé le Contre un. Il l’écrivit par manière d’essai, en sa première jeunesse, à l’honneur de la liberté contre les tyrans. Il court pieça ès-mains des gens d’entendement, non sans bien grande et méritée recommandation ; car il est gentil et plein ce qu’il est possible. Si y a-t-il bien à dire, que ce ne soit le mieux qu’il pût faire : et si en l’âge que je l’ai connu plus avancé, il eût pris un tel dessein que le mien de mettre par écrit ses fantaisies, nous verrions plusieurs choses rares, et qui approcheraient bien près de l’honneur de l’antiquité ; car notamment en cette partie des dons de nature, je n’en connais point qui lui soit comparable. Mais il n’est demeuré de lui que ce discours, encore par rencontre, et crois qu’il ne le vit oncques depuis qu’il lui échappa ; et quelques mémoires sur cet édit de janvier, fameux par nos guerres civiles, qui trouveront encore ailleurs peut-être leur place. C’est tout ce que j’ai pu recouvrer de ses reliques, moi qu’il laissa, d’une si amoureuse recommandation, la mort entre les dents, par son testament, héritier de sa bibliothèque et de ses papiers, outre le livret de ses œuvres que j’ai fait mettre en lumière. Et si suis obligé particulièrement à cette pièce, d’autant qu’elle a servi de moyen à notre première accointance ; car elle me fut montrée longue espace avant que je l’eusse vu, et me donna la première connaissance de son nom, acheminant ainsi cette amitié que nous avons nourrie, tant que Dieu a voulu, entre nous, si entière et si parfaite, que certainement il ne s’en lit guères de pareilles, et entre nos hommes il ne s’en voit aucune trace en usage. Il faut tant de rencontres à la bâtir, que c’est beaucoup si la fortune y arrive une fois en trois siècles.

Il n’est rien à quoi il semble que nature nous ait plus acheminés qu’à la société ; et dit Aristote, que les bons législateurs ont eu plus de soin de l’amitié que de la justice. Or, le dernier point de sa perfection est celui-ci : car en général toutes celles que le profit, le besoin public ou privé, forge et nourrit, en sont d’autant moins belles et généreuses, et d’autant moins amitiés qu’elles mêlent autre cause et but et fruit en l’amitié qu’elle-même. Ni ces espèces anciennes, naturelles, sociales, hospitalières, particulièrement n’y conviennent, ni conjointement.

Des enfants aux pères, c’est plutôt respect. L’amitié se nourrit de communication, qui ne peut se trouver entre eux pour la trop grande disparité, et offenserait à l’aventure les devoirs de nature : car ni toutes les secrètes pensées des pères ne se peuvent communiquer aux enfants, pour n’y engendrer une messéante privauté ; ni les avertissements et corrections, qui est un des premiers offices d’amitié, ne se pourraient exercer des enfants aux pères. Il s’est trouvé des nations où, par usage, les enfants tutoient leurs pères, et d’autres où les pères tutoient leurs enfants, pour éviter l’empêchement qu’ils se peuvent quelquefois entreporter : et naturellement l’un dépend de la ruine de l’autre. C’est, à la vérité, un beau nom et plein de dilection que le nom de frère, et à cette cause en fîmes-nous, lui et moi, notre alliance ; mais ce mélange de biens, ces partages, et que la richesse de l’un soit la pauvreté de l’autre, cela détrempe merveilleusement et relâche cette soudure fraternelle ; les frères, ayant à conduire le progrès de leur avancement en même sentier et même train, il est force qu’ils se heurtent et choquent souvent. Davantage, la correspondance et relation qui engendre ces vraies et parfaites amitiés, pourquoi se trouvera-t-elle en ceux-ci ? Le père et le fils peuvent être de complexion entièrement éloignée, et les frères aussi : c’est mon fils, c’est mon parent, mais c’est un homme farouche, un méchant ou un sot. Et puis, à mesure que ce sont amitiés que la loi et l’obligation naturelle nous commando, il y a d’autant moins de notre choix et liberté volontaire ; et notre liberté volontaire n’a point de production qui soit plus proprement sienne que celle de l’affection et amitié.

Ce n’est pas que je n’aie essayé de ce côté-là tout ce qui en peut être, ayant eu le meilleur père qui fut oncques, et le plus indulgent jusqu’à son extrême vieillesse ; et étant d’une famille fameuse de père en fils et exemplaire en cette partie de la concorde fraternelle.

Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel, qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi. » Il y a, au-delà de tout mon discours et de ce que j’en puis dire particulièrement, je ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. Nous nous cherchions avant que de nous être vus, et par des rapports que nous oyons l’un de l’autre, qui faisaient en notre affection plus d’effort que ne porte la raison des rapports ; je crois par quelque ordonnance du ciel. Nous nous embrassions par nos noms ; et, à notre première rencontre, qui fut par hasard en une grande fête et compagnie de ville, nous nous trouvâmes si pris, si connus, si obligés entre nous, que rien dès-lors ne nous fut si proche que l’un à l’autre. Il écrivit une satire latine excellente, qui est publiée, par laquelle il excuse et explique la précipitation de notre intelligence, si promptement parvenue à sa perfection. Ayant si peu à durer, et ayant si tard commencé (car nous étions tous deux hommes faits, et lui plus de quelques années), elle n’avait point à perdre temps, et n’avait à se régler au patron des amitiés molles et régulières, auxquelles il faut tant de précautions de longue et préalable conversation. Celle-ci n’a point d’autre idée que d’elle-même, et ne se peut rapporter qu’à soi ; ce n’est pas une spéciale considération, ni deux, ni trois, ni quatre, ni mille ; c’est je ne sais quelle quintessence de tout ce mélange qui, ayant saisi toute ma volonté, l’amena se plonger et se perdre dans la sienne ; qui, ayant saisi toute sa volonté, la mena se plonger et se perdre dans la mienne, d’une faim, d’une concurrence pareille ; je dis perdre, à la vérité, ne nous réservant rien qui nous fût propre, ni qui fût sien ou mien.

Quand Lelius, en présence des consuls romains, lesquels, après la condamnation de Tibérius Gracchus, poursuivaient tous ceux qui avaient été de son intelligence, vint à s’enquérir de Caïus Blossius (qui était le principal de ses amis), combien il eût voulu faire pour lui, et qu’il eût répondu : « Toutes choses ; — Comment toutes choses ? suit-il ; et quoi ! s’il t’eût commandé de mettre le feu en nos temples ? — Il ne me l’eût jamais commandé, répliqua Blossius. — Mais s’il l’eût fait ? ajouta Lelius. — J’y eusse obéi, » répondit-il. S’il était si parfaitement ami de Gracchus, comme disent les histoires, il n’avait que faire d’offenser les consuls par cette dernière et hardie confession, et ne se devait départir de l’assurance qu’il avait de la volonté de Gracchus. Mais toutefois, ceux qui accusent cette réponse comme séditieuse n’entendent pas bien ce mystère, et ne présupposent pas, comme il est, qu’il tenait la volonté de Gracchus en sa manche, et par puissance et par connaissance ; ils étaient plus amis que citoyens, plus amis qu’amis ou qu’ennemis de leur pays, qu’amis d’ambition et de trouble ; s’étant parfaitement commis l’un à l’autre, ils tenaient parfaitement les rênes de l’inclination l’un de l’autre. Et faites guider ce harnais par la vertu et conduite de la raison, comme aussi est-il du tout impossible de l’atteler sans cela, la réponse de Blossius est telle qu’elle devait être. Si leurs actions se démanchèrent, ils n’étaient ni amis, selon ma mesure, l’un de l’autre, ni amis à eux mêmes. Au demeurant, cette réponse ne sonne non plus que ferait la mienne à qui s’enquerrait à moi de cette façon : « Si votre volonté vous commandait de tuer votre fille, la tueriez-vous ? » et que je l’accordasse ; car cela ne porte aucun témoignage de consentement à se faire, parce que je ne suis point en doute de ma volonté, et tout aussi peu de celle d’un tel ami. Il n’est pas en la puissance de tous les discours du monde, de me déloger de la certitude que j’ai des intentions et jugements du mien ; aucune de ses actions ne me saurait être présentée, quelque visage qu’elle eût, que je n’en trouvasse incontinent le ressort. Nos âmes ont charrié si uniment ensemble, elles se sont considérées d’une si ardente affection, et de pareille affection découvertes jusqu’au fin fond des entrailles l’une de l’autre, que non-seulement je connaissais la sienne comme la mienne, mais je me fusse certainement plus volontiers fié à lui de moi qu’à moi.

Qu’on ne me mette pas en ce rang ces autres amitiés communes ; j’en ai autant de connaissance qu’un autre, et des plus parfaites de leur genre ; mais je ne conseille pas qu’on confonde leurs règles ; on s’y tromperait. Il faut marcher en ces autres amitiés la bride à la main, avec prudence et précaution ; la liaison n’est pas nouée en manière qu’on n’ait aucunement à s’en défier. « Aimez-le, disait Chilon, comme ayant quelque jour à le haïr ; haïssez-le comme ayant à l’aimer. » Ce précepte, qui est si abominable en cette souveraine et maîtresse amitié, il est salubre en l’usage des amitiés ordinaires et coutumières ; à l’endroit desquelles il faut employer le mot qu’Aristote avait très-familier : « O mes amis ! il n’y a nul ami. »

En ce noble commerce, les offices et les bienfaits, nourriciers des autres amitiés, ne méritent pas seulement d’être mis en compte. Cette confusion si pleine de nos volontés en est cause ; car tout ainsi que l’amitié que je me porte ne reçoit point augmentation pour le secours que je me donne au besoin, quoi que disent les stoïciens, et comme je ne me sais aucun gré du service que je me fais, aussi l’union de tels amis étant véritablement parfaite, elle leur fait perdre le sentiment de tels devoirs, et haïr et chasser d’entre eux ces mots de division et de différence, bienfait, obligation, reconnaissance, prière, remerciement, et leurs pareils. Tout étant, par effet, commun entre eux, volontés, pensements, jugements, biens, honneur et vie, et leur convenance n’étant qu’une âme en deux corps, selon la très-propre définition d’Aristote, ils ne se peuvent prêter ni donner rien. Voilà pourquoi les faiseurs de lois, pour honorer le mariage de quelque imaginaire ressemblance de cette divine liaison, défendent les donations entre le mari et la femme, voulant inférer par-là que tout doit être à chacun d’eux, et qu’ils-n’ont rien à diviser et partir[1] ensemble.

Si, en l’amitié de quoi je parle, l’un pouvait donner à l’autre, ce serait celui qui recevrait le bienfait qui obligerait son compagnon : car cherchant l’un et l’autre, plus que toute autre chose, de s’entre-bien faire, celui qui en prête la matière et l’occasion est celui-là qui fait le libéral, donnant ce contentement à son ami d’effectuer en son endroit ce qu’il désire le plus. Quand le philosophe Diogène avait faute d’argent, il disait qu’il le redemandait à ses amis, non qu’il le demandait. Et pour montrer comment cela se pratique par effet, j’en reciterai un ancien exemple singulier. Eudamidas, corinthien, avait deux amis, Charixenus, sicyonien, et Aretéus, corinthien : venant à mourir, étant pauvre, et ses deux amis riches, il fit ainsi son testament : « Je lègue à Aretéus de nourrir ma mère, et l’entretenir en sa vieillesse ; à Charixenus, de marier ma fille, et lui donner le douaire le plus grand qu’il pourra : et au cas que l’un d’eux vienne à défaillir, je substitue en sa part celui qui survivra. »

Ceux qui premiers virent ce testament s’en moquèrent ; mais ses héritiers en ayant été avertis l’acceptèrent avec un singulier contentement : et l’un d’eux, Charixenus, étant trépassé cinq jours après, la substitution étant ouverte en faveur d’Areténs, il nourrit curieusement cette mère ; et de cinq talents qu’il avait en ses biens, il en donna les deux et demi en mariage à une sienne fille unique, et deux et demi pour le mariage de la fille d’Eudamidas, desquelles il fit les noces en même jour.

Cet exemple est bien plein, si une condition en était à dire, qui est la multitude d’amis ; car cette parfaite amitié de quoi je parle est indivisible : chacun se donne si entier à son ami qu’il ne lui reste rien à départir ailleurs ; au rebours, il est marri qu’il ne soit double, triple ou quadruple, et qu’il n’ait plusieurs âmes et plusieurs volontés, pour les conférer toutes à ce sujet. Les amitiés communes, on les peut départir ; on peut aimer en celui-ci la beauté ; en cet autre, la facilité de ses mœurs ; en l’autre, la libéralité ; en celui-là, la paternité ; en cet autre, la fraternité ; ainsi du reste : mais cette amitié qui possède l’âme et la régente en toute souveraineté, il est impossible qu’elle soit double. Si deux en même temps demandaient à être secourus, auquel courriez-vous ? S’ils requéraient de vous des offices contraires, quel ordre y trouveriez-vous ? Si l’un commettait à votre silence chose qu’il fût utile à l’autre de savoir, comment vous en démêleriez-vous ? L’unique et principale amitié décout toutes autres obligations : le secret que j’ai juré ne déceler à un autre, je le puis sans parjure communiquer à celui qui n’est pas autre, c’est moi. C’est un assez grand miracle de se doubler ; et n’en connaissent pas la hauteur ceux qui parlent de se tripler. Rien n’est extrême qui a son pareil : et qui présupposera que de deux j’en aime autant l’un que l’autre, et qu’ils s’entr’aiment et m’aiment autant que je les aime, il multiplie en confrérie la chose la plus une et unie, et de quoi une seule est encore la plus rare à trouver au monde. Le demeurant de cette histoire convient très-bien à ce que je disais : car Eudamidas donne pour grâce et pour faveur à ses amis de les employer à son besoin ; il les laisse héritiers de cette sienne libéralité, qui consiste à leur mettre en main les moyens de lui bien faire : et sans doute la force de l’amitié se montre bien plus richement en son fait qu’en celui d’Aretéus. Somme, ce sont effets inimaginables à qui n’en a goûté, et qui me font honorer à merveille la réponse de ce jeune soldat à Cyrus, s’enquérant à lui pour combien il voudrait donner un cheval par le moyen duquel il venait de gagner le prix de la course, et s’il le voudrait échanger à un royaume : « Non certes, Sire ; mais bien le laisserais-je volontiers pour en acquérir un ami, si je trouvais homme digne de telle alliance. » Il ne disait pas mal, « si je trouvais ; » car on trouve facilement des hommes propres à une superficielle accointance ; mais en celle-ci, en laquelle on négocie du fin fond de son courage, qui ne fait rien de reste, certes, il est besoin que tous les ressorts soient nets et sûrs parfaitement.

Aux confédérations qui ne tiennent que par un bout, on n’a à pourvoir qu’aux imperfections qui particulièrement intéressent ce bout-là. A la familiarité de la table j’associe le plaisant, non le prudent ; en la société du discours, la suffisance, voire sans la prud’hommie : pareillement ailleurs. Tout ainsi que cil qui fut rencontré à chevauchons sur un bâton, se jouant avec ses enfants, pria l’homme qui l’y surprit de n’en rien dire jusqu’à ce qu’il fût père lui-même ; estimant que la passion qui lui naîtrait lors on l’âme le rendrait juge équitable d’une telle action ; je souhaiterais aussi parler à des gens qui eussent essayé ce que je dis. Mais sachant combien c’est chose éloignée du commun usage qu’une telle amitié, et combien elle est rare, je ne m’attends pas d’en trouver aucun bon juge ; car les discours mêmes que l’antiquité nous a laissés sur ce sujet me semblent lâches au prix du sentiment que j’en ai ; et, en ce point, les effets surpassent les préceptes mêmes de la philosophie.

L’ancien Ménandre disait celui-là heureux qui avait pu rencontrer seulement l’ombre d’un ami : il avait certes raison de le dire, même s’il en avait tâté. Car, à la vérité, si je compare tout le reste de ma vie, quoiqu’avec la grâce de Dieu je l’aie passée douce, aisée, et, sauf la perte d’un tel ami, exempte d’affliction pesante, pleine de tranquillité d’esprit, ayant pris en paiement mes commodités naturelles et originelles, sans en rechercher d’autres ; si je la compare, dis-je, toute aux quatre années qu’il m’a été donné de jouir de la douce compagnie et société de ce personnage, ce n’est que fumée, ce n’est qu’une nuit obscure et ennuyeuse. Depuis le jour que je le perdis, je ne fais que traîner languissant ; et les plaisirs mêmes qui s’offrent à moi, au lieu de me consoler, me redoublent le regret de sa perte : nous étions à moitié de tout ; il me semble que je lui dérobe sa part.

J’étais déjà si fait et accoutumé à être deuxième partout qu’il me semble n’être plus qu’à demi. Il n’est action ou imagination où je ne le trouve à dire ; comme aussi eût-il bien fait à moi : car de même qu’il me surpassait d’une distance infinie en toute autre suffisance et vertu, aussi faisait-il au devoir de l’amitié.

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