Discussion:Le Devoir d’abolir la guerre

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JOurnal de Geneve, p.1 fin dernière colonne et page suivante letempsarchives.ch

--Le ciel est par dessus le toit Parloir 1 janvier 2024 à 14:15 (UTC)Répondre

Notice, par Mme Édouard Claparède-Spir : « Ces pensées sont extraites du tome second des œuvres allemandes d’A. Spir — dont une nouvelle édition (en 2 vol.) parut en 1908 chez J.-A. Barth, à Leipzig. Elles furent reproduites dans le Journal de Genève du 15 novembre 1920, lors de l’Assemblée inaugurale de la Société des Nations, que A. Spir a, naguère, tant appelée de ses vœux. »


Dans les Propos sur la guerre, publiés en 1931, se trouvent reproduites, à côté des présentes réflexions de Spir, celles qu’il avait fait figurer en Appendice, sous le titre « Considérations sur la guerre » dans la première édition de Recht und Unrecht, en 1879. On y voit formulées avec véhémence et plus explicitement encore, ses revendications relatives à la création d’organismes internationaux – tels la Société des Nations et la Cour de Justice Internationale — qui passait alors pour une utopie, comme on en peut juger par les passages suivant :

« Déclarer impossible la création d’institutions internationales destinées à régler les conflits entre les peuples sans recourir à la guerre, c’est là une affirmation toute gratuite. Quel sens cela peut-il avoir de décréter impossible une chose que l’on a jamais sérieusement voulue, ni esayé de mettre en pratique ? En réalité, il n’y a ici aucune impossibilité, pas plus d’ordre matériel que d’ordre métaphysique. A supposer que tous les potentats ministres et chefs responsables soient mis en demeure de s’entendre au sujet de la création d’organismes internationaux à rouages pacifiques, ils ne tarderaient pas beaucoup à se mettre d’accord sur les voies et moyens d’arriver à résoudre le problème. Et, de fait, comment un problème serait-il insoluble, qui ne demande que de la bonne volonté de part et d’autre ? Il ne s’agit pas ici de lutter contre une puissance terrestre, hostile aux humains et indépendante de leur volonté ; il s’agit uniquement pour les hommes de lutter contre leurs propres passions et leurs préjugés néfastes. Et cela serait plus difficile que de tuer ses semblables par centaines de mille, de détruire des pays entiers et d’infliger à son propre peuple des charges écrasantes ? »

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