Dictionnaire portatif de cuisine, d’office, et de distillation/CAPILLAIRE

inconnu
Lottin le Jeune (p. 123-124).

CAPILLAIRE : on en connoît de plusieurs sortes. Ceux qu’on emploie le plus ordinairement sont celui de Montpellier & celui de Canada. Ce dernier perd sûrement beaucoup de sa qualité aromatique dans le trajet ; car il est fort inférieur au nôtre en bonté, & notamment à celui des montagnes de la haute Bourgogne, où il est réellement d’une espece supérieure à ceux qu’on emploie le plus communément, même celui de Montpelier. On en fait un syrop d’un grand usage.

Capillaire. (Syrop de) Prenez du meilleur capillaire, le plus odorant & de l’odeur la plus suave, sera incontestablement le meilleur de quelque pays qu’il soit, & doit avoir la préférence. Versez dessus de l’eau bouillante, & le laissez infusez douze heures dans un vaisseau bien bouché ; passez cette infusion & la mettez dans du sucre cuit au cassé. Clarifiez-le avec des blancs d’œufs fouettés ; écumez, jusqu’à ce que le syrop soit bien clarifié & qu’il monte à une chaleur douce. Laissez refroidir, & mettez en bouteilles. Pour trois pintes & demi, au plus, il faut deux onces de capillaire, quatre pintes d’eau, & six livres de sucre.

Observation médecinale.

Le capillaire est une plante astringente, fortifiante, legérement apéritive, vulnéraire & sudorifique, dont l’usage convient dans les maladies catarrhales, la phthisie, les ulcères internes, les obstructions legeres.