Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Métamorphoses

Henri Plon (p. 457).

Métamorphoses. La mythologie des païens avait ses métamorphoses variées ; nous avons aussi les transformations gracieuses des fées et les transformations plus brutales des sorciers. Les sorciers qu’on brûla à Vernon, en 1566, s’assemblaient dans un vieux château, sous des formes de chats. Quatre ou cinq hommes, un peu plus hardis qu’on ne l’était alors, résolurent d’y passer la nuit ; mais ils se trouvèrent assaillis d’un si grand nombre de chats que l’un d’eux fut tué et les autres grièvement blessés. Les chats, de leur côté, n’étaient pas invulnérables ; et on en vit plusieurs le lendemain qui, ayant repris leur figure d’hommes et de femmes, portaient les marques du combat qu’ils avaient soutenu. Voy. Loups-garous.

Spranger conte qu’un jeune homme de l’île de Chypre fut changé en âne par une sorcière, parce qu’il avait un penchant pour l’indiscrétion. Si les sorcières étaient encore puissantes, bien des jeunes gens d’aujourd’hui auraient les oreilles longues. On dit quelque part qu’une sorcière métamorphosa en grenouille un cabaretier qui mettait de l’eau dans son vin. Voy Fées, Urgande, Sorciers, etc.