Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Felgenhaver

Henri Plon (p. 266-267).
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Felgenhaver (Paul), visionnaire allemand du dix-septième siècle. Il se vantait d’avoir reçu de Dieu la connaissance du présent, du passé et de l’avenir ; il prêchait un esprit astral, soumis aux régénérés (ses disciples), lequel esprit astral est celui qui a donné, dit-il, aux prophètes et aux apôtres le pouvoir d’opérer des prodiges et de chasser les démons. Ayant été mis en prison à cause de quelque scandale qu’il avait causé, il composa un livre où il prouvait là divinité de sa mission par ses souffrances. Il y raconte une révélation dont le Seigneur, à ce qu’on disait, l’avait favorisé. Ses principaux ouvrages sont :

Chronologie ou efficacité des années du monde, sans désignation du lieu d’impression, 1620, in-4o. Il prétend y démontrer que le monde est de deux cent trente-cinq ans plus vieux qu’on ne le croit : que Jésus-Christ est né l’an ! |235 de la création : et il trouve de grands mystères dans ce nombre, parce que le double septénaire y est contenu[1]. Or, le monde ne pouvant pas subsister plus de six mille ans, il n’avait plus, en 1620, à compter que sur une durée de cent quarante-cinq ans. Le jugement dernier était très-proche, et Dieu lui en avait révélé l’époque, qui était 1765. 2° Miroir des temps, dans lequel, indépendamment des admonitions adressées à tout le monde, on expose aux yeux ce qui a été et ce qui est parmi tous les États écrit par la grâce de Dieu et par l’inspiration du Saint-Esprit…, 1620, in-A° ; 3° Postillon ou Nouveau calendrier et pronosticon-astrologico-propheticum, présenté à tout l’univers et à toutes les créatures, 1636, in-12 (en allemand). Felgenhaver, en résumé, nous paraît avoir été un rival de Matthieu Laensberg.

  1. C’est de la cabale : comme en a fait dans l’almanach prophétique M. Eug. Bareste : 4.235 se composent de quatre chiffres qu’on additionne :
    4
    2
    3
    5
    --
    14 ou deux fois 7.

    Mais 4.136 donnent le même résultat, aussi bien qu’une foule d’autres combinaisons de quatre chiffres, par exemple. 3.245. 2.453. etc. à moins qu’on ne veuille prendre le premier et le troisième chiffre qui font 7. comme le second avec le quatrième ; ce qui ne fait que diminuer le nombre des combinaisons.