Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Amphilochus


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AMPHILOCHUS, fils d’Amphiaraüs et d’Ériphyle[a], fut un célèbre devin. Il accompagna Alcméon son frère à la seconde guerre de Thèbes[b], et quelques-uns disent qu’il l’aida à se défaire d’Ériphyle[c] ; mais la plupart des auteurs sont d’un autre sentiment. L’autel, qu’on lui consacra dans Athènes[d], contribua beaucoup moins à la gloire de son nom, que l’oracle qu’il avait à Mallus, dans la Cilicie (A). Lui et Mopsus furent les fondateurs de cette ville, après la guerre de Troie[e]. Ils se querellèrent, et s’entre-tuèrent en duel, comme je l’ai dit ailleurs[f]. Quelques-uns assurent qu’Amphilochus fut tué par Apollon[g]. Il joignit ensemble la royauté et la prophétie[h] ; car il fut roi d’Argos. Il est vrai qu’il ne put pas se maintenir dans ce royaume. Il en sortit mécontent, et alla fonder une ville dans le golfe d’Ambracie (B). Tite-Live a pris le change dans un passage que je citerai (C). On aura quelque chose à censurer à M. Moréri (D). Il ne faut point confondre notre devin avec cet Amphilochus, dont une oie fut amoureuse (E). Je rapporterai ci-dessous dans une remarque ce que Pline et quelques autres anciens auteurs en ont dit.

  1. Pausanias, lib. V, pag. 165.
  2. Apollodorus, lib. III, pag. 195.
  3. Apollodor., lib. III, pag. 197.
  4. Pausanias, lib. I, pag. 33.
  5. Strabo, lib. XIV, pag. 464. Voyez aussi Cicéron de Divinat., lib. I, cap. XL.
  6. Dans l’article Mopsus.
  7. Strabo, lib. XIV, pag. 465.
  8. Cicero, de Divinat., lib. I, cap. XL.

(A) Il avait un oracle à Mallus, dans la Cilicie. ] Pausanias assure que de son temps il n’y avait point d’oracle aussi fidèle que celui-là. D’où nous pouvons inférer, que tous les oracles du paganisme ne cessèrent point par établissement de la foi chrétienne : Τῷ δε Ἀμϕιλόχῳ καὶ παῤ Ἁθηναίοις ἐςὶν ἐν τῇ πόλει ϐωμὸς, καὶ Κιλικιας ἐν Μαλλῷ μαντειον ἀψευδέςατον τῶν ἐπ᾽ ἐμοῦ[1]. Amphilocho in ipsâ urbe apud Athenienses ara sua est : in Ciliciæ verò urbe Mallo ejusdem oraculum quod omnium est, quæ ætate meâ exstant, minimè fallax. Les réponses de cet oracle se donnaient en songe : Ἐςὶν ἐν Μαλλῷ πόλει τῆς Κιλικίας Ἀμϕιλόχου χρηςήριον καὶ χρᾶ δἰ ὀνειράτων. Est Malli, quod est oppidum Ciliciæ, oraculum Amphilochi, quod per somnia consulentibus respondet[2]. Les consultans passaient la nuit dans le temple, et ce qu’ils songeaient devait être l’éclaircissement de la question. Dion Cassius a parlé d’une peinture où Sextus Condianus avait fait représenter la réponse qu’il avait reçue de cet oracle sous l’empire de Commode[3]. Voici un passage de Lucien qui nous persuadera qu’Amphilochus passait alors pour un grand prophète : Ὅποτε γὰρ ἐξ Αἰγύπτου ἐπανήειν ὄικαδέ, ἀκούων τὸ ἐν Μαλλῷ τοῦτο μαντεῖον, ἐπιϕανέςατον τε, καὶ ἀληθέςατον εἶναι, κᾳὶ χρᾷν ἐναργῶς πρὸς ἔπος ἀποκρινόμενον, οἷς ἀν ἐγγράψας τις εἰς τὸ γραμματεῖον παραδῶ τῷ προϕήτῃ, καλῶς ἔχειν ἡγησάμην ἐν παράπλῳ πειραθῆναι τοῦ χρηςτηρίου, καὶ τι περὶ μελλόντων συμϐουλέυσασθαι τῷ θεῷ.[4]. Cùm ex Ægypto redirem domum, audiremque illud in Mallo oraculum apertissimum simulque esse verissimum, et sic evidenter responsa dare, ut ad verbum respondeat iis, quæcunque prophetæ quispiam in schedulam inscripta tradiderit : rectè me facturum putavi, si dùm præternavigabam, experirer oraculum, deumque de futuris quidquam consulerem. Notez bien la circonstance que Lucien a rapportée : c’est qu’on proposait par écrit les choses sur lesquelles on demandait la réponse d’Amphilochus. Qu’on ne dise pas que Lucien a forgé lui-même les contes qu’il a débités dans cet ouvrage : car cela n’affaiblit point notre preuve, puisqu’il est sûr qu’il n’eût pas feint que cet oracle était célèbre, si depuis cent ans personne n’avait été le consulter. C’est ainsi que M. Van Dale satisfait à cette objection[5]. Il cite un autre passage tiré de l’Histoire du faux devin Alexandre, dans laquelle Lucien témoigne que l’oracle de Mallus était fameux. On eût pu citer un troisième endroit ; je le trouve si favorable à cette remarque, que je le rapporterai tout au long : Τὸν Τροϕώνιον, ὦ Ζεῦ, καὶ ὃ μάλισά με ἀποπνίγει, τὸν Ἀμϕίλοχον· ος ἐναγοῦς ἀνθρῶπου, καὶ μητραλοίου ὑιὸς ὢν, θεσπιῳδει ὁ γενναιος ἐν Κιλικίᾳ, ψευδόμενος τὰ πολλὰ καὶ γοητεύων τοῖν δυοῖν ὀϐολοῖν ἕνεκα.[6]. De Trophonio, Jupiter, quodque me potissimùm angit, de Amphilocho : qui quanquàm scelesti hominis et matricidæ est filius, in Ciliciâ præclarus ille vaticinatur, multa mentiens, et pro duobus obolis præstigiatorem agens. Nous examinerons ci-dessous la prétention de Lucien, qu’Amphilochus n’était pas le fils, mais le petit-fils d’Amphiaraüs. Disons, en attendant, qu’au temps de Plutarque l’oracle d’Amphilochus florissait encore : Ἐτι καὶ τὸ Ἀμϕιλόχου μαντειον.[7] Cùm autem essem in patriâ, florebant adhuc Mopsi et Amphilochi oracula.

(B) Il sortit mécontent d’Argos, et alla fonder une ville dans le golfe d’Ambracie. ] C’est d’un historien grave que nous apprenons cela. Ἄργος τὸ Ἀμϕιλοχικὸν καὶ Ἀμϕιλοχίαν τὴν ἄλλην ἔκτισε μετὰ τὰ Τρωϊκὰ ὄικαδε ἀναχωρήσας καὶ οὐκ αρεσκόμενος τῇ ἐν Ἄργει καταςάσει Ἀμϕίλοχος ὁ Ἀμϕιάρεω, ἐν τῷ Ἀμϐρακ κῷ κόλπῷ, ὁμώνυμον τῇ ἑαυτοῦ πατρίδι Ἄργος ὀνομάσας. Καὶ ἦν ἡ πόλις ἅυτη μεγίςη τῆς Ἀμϕιλοχίας, καὶ τοὺς δυνατωτάτους εἶχεν ὀικήτορας[8]. Argos Amphilochicum et reliquam Amphilochiam Amphilochus Amphiarai filius, post bellum Trojanum domum reversus, cùm rerum status, qui Argis erat, ei non placeret, condidit in sinu Ambracico, urbem de eodem patriæ suæ nomine Argos nominans, et erat hæc urbs omnium Amphilochiæ regionis maxima, et potentissimos habebat incolas. Strabon allègue ce témoignage de Thucydide ; mais il ajoute quelque chose : c’est qu’Amphilochus, mal satisfait du gouvernement établi dans Argos, s’en alla en Acarnanie, où il recueillit la succession de son frère [9]. Thucydide ne dit point ceci ; et par conséquent Strabon a tort de le lui attribuer. Ceux qui prétendent qu’il adopte l’opinion de Thucydide [10] se trompent ; car il paraît lui préférer l’historien Éphorus, qui a dit que la ville d’Argos Amphilochium fut bâtie par Alcméon, et que son fondateur lui fit porter le nom de son frère. Μετὰ δε τὴν Ἀμϐρακίαν τὸ Ἀργος ἐςὶ τὸ Ἀμϕιλοχικόν κτίσμα Ἀλκμαίωνος καὶ τῶν παίδων[11]. Post Ambraciam Argos sequitur Amphilochium urbs ab Alcmæone ejusque liberis condita. Il ne faut pas dire qu’Apollodore n’a suivi ni Thucydide, ni aucun autre écrivain, en assurant qu’Amphilochus était le fils d’Alcméon[12] ; car il ne conte cela que sur la foi d’Euripide [13]. Notez qu’il observe que cet Amphilochus alla demeurer à Argos Amphilochium par le conseil d’Apollon.

Observons une grande différence entre Thucydide et Strabon. L’un dit qu’Amphilochus, étant retourné à Argos après la prise de Troie, et n’y trouvant pas les choses dans l’état qu’il aurait voulu, se retira vers le golfe d’Ambracie, et y bâtit une ville [14]. L’autre raconte qu’Amphilochus, ayant bâti Mallus dans la Cilicie, après la prise de Troie, revint à Argos, et s’y chagrina de l’état des choses, et s’en retourna en Cilicie, où il fut tué et enterré[15]. Voici d’autres brouilleries. Euripide dit qu’Alcméon, devenu furieux, coucha avec Manto, fille de Tirésias, et en eut un fils et une fille ; celui-là nommé Amphilochus, et celle-ci Tisiphone[16]. Cet Amphilochus, obéissant à un oracle, fut s’établir dans Argos Amphilochium. Nous avons vu[17] que Lucien prétendait que l’Amphilochus, dont l’oracle était si célèbre à Mallus, était fils d’Alcméon. Les autres disent qu’il était fils d’Amphiaraüs. Il y a deux partis à prendre parmi toutes ces confusions. L’un est de dire qu’il n’y a eu qu’un Amphilochus, dont l’histoire n’a été rapportée que par morceaux ; c’est-à-dire que par des auteurs qui ont omis une partie de ses aventures. L’autre est de prétendre qu’il y a eu deux Amphilochus, l’un fils d’Amphiaraüs, et l’autre fils d’Alcméon, et que les auteurs ont quelquefois donné à l’un ce qui convenait à l’autre. On me persuaderait facilement que l’Amphilochus qui eut un oracle dans la Cilicie est fils d’Amphiaraüs, et que celui qui fut s’établir dans l’Acarnanie est fils d’Alcméon. La ville d’Argos de ce pays-là fut bâtie par Alcméon, et par ses fils : Τὸ Ἄργος τὸ Ἀμϕιλοχικὸν κτίσμα Ἀλκμαίωνος καὶ τῶν παίδων[18]. Argos Amphilochicum urbs ab Alcmæone ejusque liberis condita. C’est ma première preuve. Amphilochus fils d’Alcméon fut averti par l’oracle d’aller demeurer dans cette ville d’Argos[19]. Voilà ma seconde preuve. Pausanias observe que la postérité de Mélampus régna dans Argos, jusqu’à ce qu’Amphilochus, après la prise de Troie, se retira au pays qu’on nomma à cause de lui Amphilochie [20]. C’est l’Argos Amphilochium et le voisinage. Or, il y a six générations depuis Mélampus jusqu’à cet Amphilochus : Ἀπὸ δε Μελάμποδος γενεαί τε ἓξ καὶ ἄνδρες ἔασι μέχρις Ἀμϕιλόχου τοῦ Ἀμϕιαράου[21]. A Melampode sex per totidem ætates usque ad Amphilochum Amphiaraï filium. Il faut donc que celui-ci ne soit pas fils d’Amphiaraüs, comme Pausanias l’assure, mais d’Alcméon. En effet Mélampus fut père d’Antiphates, qui le fut d’Oïclès, qui le fut d’Amphiaraüs, qui le fut d’Alcméon, qui le fut d’Amphilochus. Si vous finissez par Amphilochus, second fils d’Amphiaraüs, vous ne trouverez point les six degrés dont parle Pausanias. C’est ma troisième preuve.

(C) Tite-Live a pris le change à son sujet, dans un passage que je citerai. ] Il a pris le fils pour le père dans ces paroles du XLVe. livre : Inde Oropum Atticæ ventum est, ubi pro deo vates Amphilochus colitur, templumque vetustum est fontibus rivisque circa amœnum[22]. Il est sûr que la principale divinité du temple dont cet historien fait mention était Amphiaraüs : il devait donc dire, ubi pro deo vates Amphiaraüs, et non pas Amphilochus colitur. Pausanias, qui s’était fait une étude particulière de ces choses, et qui avait beaucoup de talent pour y réussir, est beaucoup plus digne de foi que Tite-Live. Or, non-seulement il assure que les habitans d’Orope bâtirent un temple au devin Amphiaraüs ; mais aussi il semble dire qu’Amphilochus n’eut point de part à l’autel qui fut divisé en cinq portions, chacune desquelles appartenait à quelque héros, ou à quelque dieu[23]. Nous trouvons bien dans ce partage les enfans d’Amphilochus, mais non pas Amphilochus. J’avoue que la suite du raisonnement est propre à persuader que Pausanias ne l’a point omis : je ferais volontiers une correction dans le texte grec de cet auteur : je lirais καὶ τοῦ παιδὸς Ἀμϕιλόχου, et filio Amphilocho, et non pas καὶ τῶν παίδων Ἁμϕιλόχου, et filiis Amphilochi : voyez la note[24] ; mais, après tout, ce ne sera pas donner Amphilochus pour le dieu du temple d’Orope.

(D) On aura quelque chose à censurer à son sujet à M. Moréri. ] 1°. Amphilochus n’est pas un certain capitaine grec, dont Homère fasse mention dans l’Odyssée ; car Homère a dit seulement qu’Alcméon et Amphilochus furent fils d’Amphiaraüs[25]. 2°. Cela étant, il ne fallait pas s’exprimer ainsi : On dit qu’il était fils d’Amphiaraë et d’Ériphyle. Il fallait faire plus d’honneur à l’autorité d’Homère ; et jamais auteur tant soit peu versé dans la lecture des anciens n’aurait employé ici un On dit. 3°. L’Amphilochus, dont Plutarque fait mention, ne diffère point de celui d’Homère ; il ne fallait donc pas le débiter pour un autre. C’était celui dont on consultait l’oracle à Mallus dans la Cilicie. 4°. Il ne fallait point dire qu’il apporta l’oracle à un certain Thespesius de Solos[26]. C’est changer un dieu en messager. 5°. On a omis une circonstance qui devait être exprimée nécessairement : c’est que Thespesius mena une bonne vie après sa résurrection. Voyez Plutarque[27].

(E) Il ne faut pas le confondre avec cet Amphilochus dont une oie fut amoureuse. ] Voici ce que Pline dit de cela : Quin et fama amoris (anseri), Ægii dilecta forma pueri Olenii[28]. C’est ainsi que le père Hardouin a corrigé ce passage : il y avait dans les autres éditions, Argis dilecta forma pueri nomine Oleni. On avait donc inséré deux fautes dans le texte de Pline : l’une touchant le lieu où l’oie fut amoureuse ; l’autre touchant le nom du garçon aimé. Ceci arriva, non dans Argos, mais dans la ville d’Ægium[29]. Celui qu’une oie aimait s’appelait Amphilochus, et non pas Olenus ; mais parce qu’il était natif d’Olène, on lui a donné le surnom d’Olenius. Un passage d’Élien a fourni au père Hardouin tous ces éclaircissemens. Ἐν Ἀιγείῳ τῆς Ὰχαΐας παιδὸς Ὠλενίου γένος, ὄνομα Ἀμϕιλόχου ἠράσθη χήν. Θεόϕραςος λέγει τοῦτο[30]. Apud Ægium Achaiæ oppidum anser amavit puerum, Olenium gente, Amphilochum nomine. Theophrastus hæc narrat. Athénée raconte la même histoire, et cite Cléarque et Théophraste ; mais corrigez une faute qui s’est glissée dans son livre : lisez ἐν Ἀιγείῳ, et non pas ἐν Ἀργείῳ. Sans cela, l’on pourrait dire que le père Hardouin s’avance trop dans ces paroles : Neque enim Argis, sed Ægii prope Sicyonem res gesta narratur [31]. Ne voyons-nous pas dans la version d’Athénée, apud Argivos puerum amavit anser, et dans le grec, ἐν Ἀιγείῳ δε παιδὸς ἠράσθεν χήν[32] ?

  1. Pausanias, lib. I, pag. 33.
  2. Xiphilin. in Epitome Dionis, pag. 285, 266.
  3. Idem, ibidem.
  4. Lucian. in Philopseude, pag. 500, tom. II.
  5. Van Dale, de Oraculis, pag. 98.
  6. Lucian. in Deorum Concilo, pag. 957, tom. II.
  7. Plut. de Oraculor. defectu, pag. 434, C.
  8. Thucydides, lib. II.
  9. Strabo, lib. VII, pag. 225.
  10. Berkelius, in Steph. Byzant., pag. 124.
  11. Ephorus, apud Strabonem, lib. VII, pag. 225.
  12. Berkelius le dit pourtant dans ses Notes sur Étienne de Byzance, pag. 124.
  13. Apollodor., lib. III, pag. 201.
  14. Thucydid., lib. II.
  15. Strabo, lib. XIV, pag. 484, 485.
  16. Euripides, apud Apollodorum, lib. III, pag. 201.
  17. Dans la remarque précédente, citation (6).
  18. Strabo, lib. VII, pag. 225.
  19. Apollodorus, lib. III, pag. 201.
  20. Pausan., lib. II, pag. 60.
  21. Idem, ibid.
  22. Titus Livius, lib. XLV, C. 27.
  23. Pausan., lib. I, pag. 33.
  24. Peut-être faut-il traduire les paroles de Pausanias par, et ex filii (Amphiaraï) Amphilocho.
  25. Homer. Odyss., lib. XV, vs. 248.
  26. On a corrigé cette faute dans les éditions de Hollande.
  27. Plutarch. de serâ Numinis Vindictâ, p. 563 et seq.
  28. Plin., lib. X, cap. XXII.
  29. Situés dans l’Achaïe, proche de Sicyone. Voyez Pausanias, liv. VII, pag. 230.
  30. Ælianus, Histor. Animal., lib. V, cap. XXIX. Voyez le père Hardouin, Emendat XXI, in lib. X Plinii, pag. 474.
  31. Hard. in Plin., lib. X, pag. 474.
  32. Athen., lib. XIII, cap. VIII, p. 606.

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