Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COMPÉTENT

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 745).
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COMPÉTENT, ENTE. adj. L’Académie écrit compétant. Qui a le pouvoir de juger, de contester. Idoneus, conveniens, legitimus. Les Juges ordinaires des lieux sont les Juges compétens pour juger ceux qui n’ont point de privilège qui les exempte. Le Parlement est le seul Juge compétent pour les duels. Un Prêtre peut demander son renvoi par devant un Juge compétent, son Official. Il n’y a que le mari qui soit partie compétente pour accuser sa femme d’adultère. C’est une bonne exception de dire qu’une partie n’est pas compétente.

On appelle partie compétente, une partie capable de contester en justice. Acad. Fr.

On le dit aussi figuré, de celui qui est habile dans Une profession dont il est question de juger. Idoneus, aptus. Il faut être Astronome pour parler des Comètes ; les autres ne sont pas compétens pour cela.

Compétent signifie aussi, qui est légitime, raisonnable, suffisant. Legitimus. Ce garçon est en âge compétent de se marier, de jouir de son bien. On a établi les délais compétens par l’Ordonnance, pour se présenter, pour défendre, pour produire.

Compétent signifie encore la partie qui peut appartenir à quelqu’un en quelque chose où il a droit ; ce qui lui est dû, ce qui lui revient. Legitimus, conveniens. On a partagé cette terre, on a donné à chacun des enfans leur partie compétente. Voyez Compéter, autre mot barbare.

COMPÉTENT, ENTE. s. m. & f. Dans l’Histoire Ecclésiastique, c’est le nom d’un degré ou ordre de Catéchumènes. Competens. Voyez Catéchumenes.