Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COADJUTRICE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 654).
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COADJUTRICE, s. f. est une Religieuse que le Roi nomme pour aider une Abbesse à faire des fonctions, & qui lui succède en vertu du même titre. Vicaria Abbatissæ eidemque succedendo designata.

Coadjutrice, femme qui aide une autre personne à quelque chose, qui y travaille conjointement avec elle. Adjutrix, auxiliatrix. Vous être par là les Ministres de la miséricorde de Dieu, vous en êtes les coopératrices & les coadjutrices. Bourd. Exh. T. I, p. 107.

Chez les Religieuses de la Congrégation de Notre-Dame, dites Jésuitesses, on donne ce nom aux Sœurs Converses, qu’on appelle Sœurs compagnes ou coadjutrices, comme on appelle chez les Jésuites, Coadjuteurs, les Freres Laïcs. L’habit des Sœurs compagnes ou coadjutrices est plus court que celui des Meres. P. Hélyot, 5. VI, pag. 355.

Coadjutrice se dit, en quelques Communautés, d’une Officière ou Sous-Supérieure de la Communauté. Coadjutrix. Dans la Congrégation de S. Joseph, chaque Maison est gouvernée par une Supérieure qui a le titre de Prieure, par une Intendante, & une Coadjutrice. P. Hélyot, T. VIII, p. 188.

Coadjutrice. Aide. Adjutrix, Coadjutrix. On appelle ainsi dans la Congrégation des Dimesses ou Modestes, deux filles qu’on élit tous les ans dans chaque Maison, pour être le Conseil & les Aides de la Supérieure, & on les appelle Adjutantes, Majeures & Coadjutrices. P. Hélyot, T. VII, C. 3.

Coadjutrice, se dit d’une Maîtresse par rapport à un homme marié. Malgré le mauvais usage que la dépravation du siècle a établi, il n’a point donné à sa femme de Concurrente & de Coadjutrice. Il l’aime toujours aussi tendrement que le premier jour. Madame du Noyer.