Dictionnaire apologétique de la foi catholique/Romains (Religion des)

Dictionnaire apologétique de la foi catholique
Texte établi par Adhémar d’AlèsG. Beauchesne (Tome 4 – de « Persécutions » à « Zoroastre »p. 518-523).

ROMAINS (RELIGION DES). — Sommaire  : I. Les sources — II. Les Humains et la religion. — III. Histoire de la religion romaine. — IV. Les dieux. — V. Les sacerdoces romains en général. — VI. Les divers sacerdoces. — VII. Les prières. — VIII. Les sacrifices. — IX. Les jeux. — X. Le culte des morts. — XI. Critique de la religion romaine. — XII. Bibliographie.

I. Les sources. — Dans la plupart des auteurs latins on trouve des indications relatives à la religion ; aussi les sources d’information sur ce sujet sont-elles particulièrement abondantes.

Une importance capitale s’attache aux fragments des Antiquités divines de Varhon. C’était l’ouvrage le plus étendu que les Romains eussent à leur disposition pour étudier la religion romaine et il était dû à celui que Sénèque et Quintilien appellent « le plus savant des Romains ». Ce vaste répertoire est aujourd’hui perdu ; mais saint Augustin en a cité bien ries passages ; car, réfutant le paganisme, il emprunte les faits à la plus haute autorité païenne en la matière : vir acutissimus alque doctissimus Varro. (De civitate Dei, VII, xxx).

Parmi les auteurs classiques, celui qui a sans doute pénétré le plus profondément l’esprit de la religion romaine est Vihgile. Aussi W. W. Fowlbr est-il d’avis que, pour la comprendre aujourd’hui, on n’a rien de mieux à faire qu’à étudier continuellement l’Enéide (Heligioits expérience of the Roman people, p. 254).

Il est impossible d’énumérer tous les auteurs anciens qui nous ont conservé des données relatives à la religion romaine : il faudrait reprendre toute l’histoire de la littérature latine. Mais parmi les plus importants on doit au moins citer : Caton l’Ancibn, grâce auquel on connaît de très anciennes formules de prtères ; Cickron, dont toutes les œuvres, surtout le De natura deorum et le De divinatione, constituent une mine de renseignements extrêmement abondante ; Ovidk, dont les Fastes sont un commentaire perpétuel du culendrier religieux ; Apulhe, qui nous a laissé, au XI* livre de la Métamorphose, le tableau étrange des grandes fêtes auxquelles donnait lieu la célébration des cultes étrangers.

Aux textes des auteurs il faut joindre les inscriptions. Elles se comptent par milliers : dédicaces, invocations, formules magiques d’exécration, etc.

Enfin les monuments, vastes temples, simples sanctuaires publics et privés, autels, statues, ex voto nous disent quelles divinités étaient les plus honorées, sous quelle figure on les imaginait, quelle assistance on attendait d’elles, en quels lieux tel ou tel culte dominait.

II. Les Romains et la religion.— Au dire de Wissoyva, les Romains se caractérisaient volontiers comme « les plus religieux des mortels » religiosissimi morlalium (Religion und Kultus der Romer-, p. 386). Le savant auteur cite cette expression comme de Salluste et en donne la référence : Catilina, xii, 3.

Mais ense reportant au passade indiqué, on trouve non pas religiosissimi mortalium, mais religiosissimi mortales, ce qui est assez différent et peut signifier seulement « mortels très religieux ». De plus, cette épitliète ne s’applique pas, dans son contexte, à l’ensemble des Romains. Elle est empruntée à la longue préface où l’auteur oppose les vertus antiques à la corruption de son temps ; il s’indigne de voir construire des maisons et des villas grandes comme des cités, et, par une de ces antithèsesqui lui sont chères, il rappelle à leur propos la simplicité des temples antiques : templa deorum quæ nostri majores, religiosissimi mortales, fecere.

Si le texte prouve quelque chose, il ne prouve pas l’importance de la religion romaine au temps de Salluste, mais plutôt à une époque antérieure.

De fait, si Polybe avait vécu plus tard, il n’aurait pas rendu aux Romains ce témoignage : « lime semble que la plus grande supériorité des Romains sur les autres peuples est l’opinion qu’ils ont des dieux. Je crois que ce qui attire ailleurs des blâmes est une sauvegarde pour la puissance romaine : le 1025

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souci de la religion. Il va si loin chez eux dans la vie privée et la vie publique qu’il ne saurait cire plus grand. » (Histoire, VI, lvi, 6-8). Et Polybe attribue à l’influence de la religion la conscience scrupuleuse des magistrat* romains : « Pour ne pas parler d’autre chose, en Grèce, ceux qui ont en mains les affaires publiques, si on leur confie seulement un talent, et cela devant dix grelliers, avec la garantie de dix sceaux, de deux fois autant de témoins, ne sont pas capables de s’abstenir des malversations ; chez les Romains, au contraire, les magistrats et les ambassadeurs ont à manier des sommes beaucoup plus considérables ; et sur la seule garantie du serment, ils respectent l’honnêteté » (Histoire, VI, lvi, Z- !). Il n’en était certes pas ainsi au temps de Verres et de Salluste.

On doildonc, dans cette question, distinguer soigneusement les époques.

Très puissante à l’origine, la religion romaine l’était beaucoup moins à l’époque classique.

III. Histoire de la religion romaine. — Plutarque assure qu’à l’origine les Romains n’avaient aucune image matérielle de leurs dieux, ni tableaux ni statues. A peine admettaient-ils quelques emblèmes, comme une lance pour figurer le dieu de la guerre, celui qu’on appelait Mars.

Cette assertion semble tout à fait exacte ; la religion romaine est, à l’époque la plus ancienne, 1res différente de la grecque : l’esprit romain est sec, l’imagination romaine est pauvre. Aussi les divinités romaines n’étaient-elles guère que des abstractions. Elles n’étaient pas entourées de toute une floraison de mythes poétiques, comme les divinités grecques.

Mais, vers l’époque où l’hellénisme se répandit à Rome, ce caractère changea peu à peu. Les Romains transformaient leurs mœurs, leur littérature, leur art à l’image de la Grèce ; ils transformèrent aussi leur reli-ion. Comme beaucoup des divinités honorées dan s les deux pays avaient le même caractère fondamental, on supposa qu’elles étaient identiques Il y avait en Grèce un dieu de la guerre, qui s’appelait Ares ; il yen avait un à Rome aussi ; seulement il s’appelait Mars ; on pensa que c’était le même sous deux noms différents ; et, comme le Mars romain manquait de légendes, on lui attribua celles d’Ares ; ainsi faisait-on pour tous les dieux, à commencer par Jupiter qui s’identifiait avec le Zeus des Orecs

Dès lors, la religion romaine, telle que nous la trouvons dans les auteurs latins, était constituée.

Mais c’était justement l’époque où elle allait commencer de perdre une partie de son influence. La Grèce, qui apportait tant d’idées à Rome, lui communiquait aussi If scepticisme religieux Les écoles philosophiques battaient en brèche les anciennes croyances. Aussi, vers la Un de la république, voit-on ce spectacle étrange : un Cicéron prend encore à témoin Jupiter et tous les dieux du ciel quand, au forum, il adresse un discours au peuple. Mais, rentré chez lui, il écrit des ouvrages philosophiques où il laisse voir clairement que, pour lui, ces dieux multiples n’existent pas. Ces ouvrages sont publics, on pourrait les apporter au forum, — ou peut-être même les y acheter dans les boutiques qui s’y ouvrent Personne ne paraît s’étonner de cette contradiction.

Elle cessera bientôt pour faire place à une autre. Peu après l’époque de Cicéron, AuonsTRest maître du pouvoir II se propos© de rétablir les anciens usages et de relever la religion en décadence. Les poètes sont à ^es ordres. L’épicurien Horace contribue de son mieux à cette restauration en prêchant dans ses

Tome IV.

odes la religion officielle ! Mais ces poèmes dévots voisinent étrangement avec d’autres qui ne le sont guère et qui pourtant sont publiés dans le même volume.

Cependant le mouvement gagne peu à peu. Ce qu’Auguste a commencé, les empereurs le continuent. Au bout (Kun siècle, la religion romaine a regagné beaucoup de terrain et c’est avec sincérité qu’un Pline le Jeune parle de sa piété envers les dieux.

La religion romaine retrouve une dernière vitalité pour lutter contre le christianisme qui en triomphera bientôt.

IV. Les dienx. — Le nombre des dieux honorés par les Romains était très considérable, surtout à l’origine. C’est alors que chaque action avait un protecteur spécial, que l’on invoquait : Vervaclor pour le premier labour, Redarator pour le second, Insitor pour les semailles, Messor pour la moisson, etc., etc.

Quoique un peu plus restreint à l’époque classique le nombre desdivinités forme encore une longue liste. Les principalessont connues de tous ceuxqui gardent quelque souvenir de leurs études latines : Jupiter, qui correspond au Zeus grec, maître souverain des dieux et des hommes ; un signedetête lui suffit pour ébranler tout l’Olympe (Vircilb, Enéide, VIII, 106). A côté de lui siège Junon son épouse, comme Hc.rà près de Zens. Mars, dieu de la guerre, passait pour le père deRomulus et de Rémus.et, par conséquent, pour le père du peuple romain ; on lui attribua les légendes grecques d’Ares. On fit de Diane (déesse de la lumière lunaire et des bois) une chasseresse à l’imitation d’Ariémis. Minerve, très anciennement honorée comme déesse des arts, devint semblable à l’Atliènè grecque.

La mer avait pour dieu Neptune, qu’on identifia avec Poséidon ; le dieu du feu, Vulcain, fut assim : lé à Hèpbaistos ; de même, Cérès, déesse des moissons, se confondit avec Dèmèter ; Liber, dieu de la vigne avec Bacclms ; Vénus avec Aphrodite ; Vesta, déesse du foyer, avec Hestia.

Quelques dieux entièrement grecs entrèrent dans le panthéon romain : tel fut le dieu du soleil, Apollon.

Nous n’avons pas à parler ici des divinités étrangères, malgré l’importance considérable que leur culte prit dans les derniers siècles. Voir plus haut les ariicles MiTHRA(tomeIII, p. 578-591) et Mystrhbs (tome III, p. o, 64-io14).

Mais on ne sauraitometlre les dieux honorés dans la famille : les lares, ou plus exactement le lare, car H n’y a qu’un lare dans chaque demeure ; lorsque l’on trouve le pluriel de ce mot, c’est qu’il s’agit de plusieurs familles.

Les pénates sont aussi les protecteurs de la vie domestique ; leur nom indique qu’ils sont considérés surtout comme les pourvoyeurs de la nourriture ; à proprement parler, ils sont les protecteurs du penus, du garde-manger, ou, suivant la définition de Cicéron, de tout ce qui sert de nourriture à l’homme :

« Est finira omnequo vescuntur homines, penus » (De

natura deorum, II, xxvii, 68). Cicéron ajoute, il est vrai, que le mot <c pénates » pourrait bien venir aussi de penilus : « profondément, à l’intérieur » ; mais ce mot n’est qu’un dérivé dont la racine est la m> nique celle de « penus ».

Tous ces dieux, grands et petits, ont d’ailleurs le plus souvent des attributions multiples. Les humilies pénates, après avoir été seulement pourvoyeurs de nourriture, étaient devenus comme les protestent s de la famille. A pins forte raison, les divinités puissantes avaient-elles reçu des surnoms divers correspondant à leurs sphères d’activité.

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Au dire de saint Augustin : « Jupiter a été surnommé

« Vainqueur », « Invincible », « Secourable », 
« Moteur », i Stateur », « Centipède », « Supinal », 
« Soliveau », « Nourricier, » « Ruminus », et il porte

bien d’autres noms dont l’énumération serait trop longue. On a donné tous ces noms au même dieu pour des causes diverses et en raison de ses divers pouvoirs, sans faire pour cela autant de dieux différents : il est a Vainqueur » parce qu’il triomphe de tout, « Invincible », parce que personne ne triomphe de lui, « Secourable », parce qu’il assiste les malheureux,

« Moteur », « Stateur », « Centipède » et
« Supinal », parce qu’il a le pouvoir de mettre en

mouvement, d’arrêter, de fixer et de renverser, « Soliveau », parce qu’il contient et soutient le monde,

« Ruminus », parce que, comme une ruina, 2’est-àdire

une mamelle, il nourrit les êtres vivants. » Cité de Dieu, VII, xi.

Enlin à tous ces dieux, à ces protecteurs si nombreux, on en ajouta, sous l’Empire, une dernière série, dont la liste était destinée à s’allonger indéliniment : c’étaient les empereurs eux-mêmes. Déjà César devint

« le divin Jules » : divus Julius ; après lui, on

ut « le divin Augusle », et tant d’autres !

V. Les sacerdoces romains en général. — Il ne faut pas se figurer les prêtres romains comme formant une classe d’hommes à part. Le sacerdoce, à Rome, est conciliante avec les autres carrières et particulièrement avec la carrière politique. Cicéron était augure ; César fut grand pontife et tous les empereurs après lui.

Les prêtres n’étaient donc que les hommes chargés de-tel ou tel acte du culte ; en dehors de leurs fonctions, ils reprenaient la vie ordinaire, celle de tout le monde.

D’ailleurs, on ne les considérait nullement comme dépositaires d’une doctrine. Il n’avaient rien à enseigner et on ne songeuil pas à les consulter de préférmee à d’autres sur les questions religieuses.

Il ne venait pas non plus à l’idée de leur attribuer un rôle moral. Certains philosophes prétendirent donner des conseiis plus ou moins bien adaptés aux consciences qu’ils voulaient diriger ; il firent peu, mais ils tentèrent au moins une soi te de direction de conscience. Rien de semblable parmi les prêtres de la religion romaine. Ils ne sont pas chargés de parler au nom de Dieu.

VI. Les divers sacerdoces. — Il est absolument certain que le mol ponli/ex vient de pons, pontis et de fado. Les lois de l’étymologie et de la phonétique se trouvent, par bonheur, exactement vérifiées ; la seconde partie du terme étonne au premier abord, mais en réalité la syllabe -jex est exactement ce que devait donner la racine foc- (île faci") avec l’s du nominatif. On ; i de même, artifex, ourifex, carnifex, sans compter des mots moins connus, comme aedifex, mellifex, paniftx, signifex, datifex, vestifex, etc.

Mais pourquoi ce nom, et quel rapport ya-t-ilentre les ponts et les pontifes ? Ici la question devient difficile et l’on doitavouer son ignorance. On a supposé que les pontifes avaient été chargés à l’origine de la construction des ponts ou qu’ils y accomplissaient quelque cérémonie ; rien ne le prouve.

Quoi qu’il en soit de ces lointaines origines, les pontifes de l’époque historique avaient des attributions bien plus étendues et que l’on connaît en détail.

Les pontifesétaientla plus hauteautorité religieuse de Rome. Non seulement ils avaienteharge d’accomplir les cérémonies les plus solennelles, mais ils

exerçaient une haute surveillance sur tout ce qui concernait le culte.

Ils dressaient le calendrier, ce qui leur permit de s’attribuer certaines prérogatives juridiques : il y avait des jours « néfastes », où tout procès était défendu ; mais quels étaient ces jours ? Les plaideurs auraient bien voulu le savoir ; longtemps ils durent s’adresser aux pontifes pour l’apprendre. Quand cette science eut été divulguée, ils gardèrent encore plusieurs moyens d’exercer une influence juridique : ils connaissaient, par exemple, des empêchements de mariage et réglaient bien des questions relatives aux adoptions, aux testaments, aux sépultures.

Le nombre des pontifes a varié ; il était d’abord de quatre ; il s’est progressivement élevé jusqu’à quinze ; leur ensemble foi niait ce que l’on appelait un « collège » (colle gium ponti/icum). L’un d’eux avait la préséance sur ses collègues ; on l’appelait pontifex maximus.

Nous n’avons pas à énumérer ici tous les autres

« collèges » de prêtres ; /lamines (ceux qui <> allument

» le feu, de /lare (souffler), quindeeemvirs(<71a71decim viri sacris faciundis), augures, haruspices, féciaux, etc.

Mais une institution plus originale nous semble demander quelques explications : celle des Vestales

Des vierges, au nombre de six à dix, étaient chargées d’entretenir un foyer toujours allumé. Elles étaient consacrées à Vesla, déesse du feu ; de là leur nom.

Leurs privilèges étaient absolument uniques dans l’Etat romain. Les consuls et les préteurs devaient leur céder le pas et faire abaisser leurs faisceaux devant elles. Si elles rencontraient un condamné à mortau moment où on le conduisait au supplice, elles avaient le droit de réclamer sa grâce. Elles étaient exemptes du pouvoir paternel, avaient le droit de tester, celui de rendre témoignage en justice sans prêter le serment ; inviolables, nourries aux frais de l’Etat, elles avaient entin, comme les anciens rois, le privilège d’être enterrées à l’intérieur du poinoeliiun, c’est-à-dire dans l’ancienne enceinte de la ville.

On s’est demandé d’où venait cette institution étrange ; pourquoi tant d’avantages garantis à quelques femmes ? La réponse a été trouvée, semble-t-il, dansles coutumesdespeuples primitifs. Comme, d ; ms les civilisations peu avancées, la difficulté de se procurer du feu était extrême, on prenait grand soin de conserver toujours un foyer allumé ; c’était une des choses les plus essentielles à la vie. Les hommes étant occupes à la chasse ouà la guerre, c’était aux femmes et plus spécialement aux jeunes filles qu’incombait le soin de ne jamais laisser la flamme s’éteindre. Des habitudes analogues à cellesde la llumi antique se retrouvent aujourd’hui encore chez des peuples sauvages. Mais des privilèges uniques avaient élé accordés aux Vestales parce que l’on s’était persuadé que, si le feu s’éteignait, la fortune de la cité serait en danger ; comme la virginité n’était pas en honneur, il était difficile de trouver des jf unes filles qui voulussent bien consacrer leur vie à Vesta ; pour les attirer, on combla celle charge d’honneuis et de privilèges.

VIL Les prières. — Une idée assez répandu. : jusqu’à ces dernières années est que les Romains considéraient toutes leurs prières comme des formules magiques, obligeant absolument le dieu invo que à les exaucer. Mais, comme l’a montré W. W. Fowler, cette opinion est sans fondement dans les textes. On ne trouve aucune affirmation de ce genre dans les auteurs anciens. Il est bien vrai que chez 1029

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les Romains, comme chez beaucoup d’autres peuples, on te servait parfois de formules magiques. Mais on récitait aussi, et même, à ce qu’il semble, beaucoup plus souvent, de véritables prières, c’est-à-dire des demandes à un dieu que l’on croyait puissant, donl on invoquait le secours. (V. W. Fowlbr, The religions expérience of the lioman people, pp. 185-190, 198).

On pourrait multiplier les exemples : même dans le De agn cultiira de Caton, bon répertoire de formules magiques, on trouve aussi de véritables prières, comme celle-ci : Mars pater. te precor quæsoque uti sies volens propitius mihi, domo, famUiueqae nottræ (cbap. i.' » i ; voir aussi les chapitres 13a, 134, 13g).

C’est aussi des mots precor quæsoqtte que se sert le général partant pour une expédition périlleuse. Seipion l’Africain, au moment de quitter la Sicile pour porter la guerre en Afrique, adresse aux dieux une solennelle prière que nous a conservée TiteLive ; il supplie les dieux de lui donner la victoire et aus-i de ramener ses soldats chargés de butin.

(TlTK- LlVK, Xl, XXVII, 2-'|).

Un peu plus tard, un autre Seipion, celui qu’on a surnommé le second Africain, venait de passer en revue le peuple, en qualité de censeur ; le greffier commence à lire devant lui la formule ordinaire de prières qu’il devait répéter suivant l’usage. On y priait les dieux d’augmenter encore la prospérité et la puissance du peuple romain. « Non, dit Seipion, elles sont assez grandes ; je demande que les dieux le* conservent toujours intactes ». Et, non content d’altérer ainsi l’invocation traditionnelle, il la fit modifier dans le registre public ; après lui, on continua de préférer cette prière plus modeste à celle qui avait prévalu jusque-là. (Valeur-Maxime, IV, 1. 10).

Ce n'étaient donc point là des formules magiques auxquelles on ne pût rien changer sans leur faire perdre leur etllcacité ; c'étaient des demandes adressées aux dieux, des prières.

Comme on le roit par l’exemple précédent, les prières n'étaient pas seulement l’affaire des particulier- ;  ; elles étaient faites aussi au nom de l’Etat. Il y avait des prières publiques.

Ces dernières étaient ce que l’on appelait spécialement du nom de supplicationes. Pour détourner un malheur imminent, obtenir la cessation d’une guerre ou d’une épidémie, le sénat ordonnait des supplications solennelles. Le peuple se présentait alors devant les temples avec des couronnes de laurier ; on offrait aux dieux de l’encens et du vin ; les statues des dieux étaient alors d’ordinaire couchées sur des coussins, et on leur offrait un repas sacré ; c'était le lectisterne ».

Peu à peu les supplicationes devinrent plus longues et plus fréquentes. Après les avoir décidées seulement en cas de calamité publique, on les vota aussi en actions de grâces pour les victoires.

Après avoir été de deux, trois, quatre jours, elles en durèrent dix quand Pompée eut définitivement vaincu Mithridate ; quinze, puis vingt après les succès de César en Gaule. Pour Auguste il fallut faire davantage ; quoique le talent militaire ne fût pas, chez lui. ce qui brillait le plus, on trouva moyen de voter cinquante-cinq fois des supplications pour remercier les dieux de ses hauts faits, et le total des jours consacrés à ces fêtes fut de huit cent quatrevin^t-dix.

VIII. Les sacrifices. — Virgile a décrit avec quelque détail le rituel du sacrifice ; il suppose qu’Enée, avant de descendre dans le » enfers pour y

revoir son père Anchise, a consulté la sibylle de dîmes ; celle-ci lui a ordonné d’immoler des victimes noires pour gagner la faveur des dieux infernaux (Duc nigras pecudes, Enéide, VI, 153). L’ordre est exécuté. « La prêtresse amène d’abord quatre taureaux au dos noir ; elle verse du vin sur leur front ; puis, coupant l’extrémité des poils placés entre leurs cornes, elle les jette sur le feu sacré ; ce sont les premières offrandes ; en même temps, elle invoque à haute voix Hécate, puissante au ciel et dans les enfers. D’autres enfoncent des couteaux dans la gorge des taureaux ; ils reçoivent dans des coupes le sang tiède qui coule. Enée frappe lui-même de son épée une agnelle à la noire toison et une vache stérile, en votre honneur, ô Proserpine. Il commence ensuite à offrir un sacrifice nocturne au roi du Styx : il place sur les flammes les chairs entières des taureaux en versant une huile onctueuse sur les entrailles qui brûlent. » (Enéide, VI, 243-254)

La description est, suivant l’habitude du poète, composée avec un soin extrême, certaines nuances d’expression ne peuvent même pas être rendues en français. Ainsi, pour dire que la prêtresse verse du vin sur le front des victimes, Virgile n’emploie ni le mot (undit, ni infundit, mais invergit, terme extrêmement peu usité ; nous en savons par Servius le sens et l’emploi précis : « Vcrgere est, conversa in sinistram paitem manu, ita fundere ut patera convertatur, qw>d in inférais sacris fit. » II, p. 43, 1. 2829, édition Thilo-Hagen).

Aux sacrifices d’animaux les Romainsajoutaientils des sacrifices humains ? On se l’est demandé. Les exemples les plus clairs ne sont que des exécutions de criminels. César aurait pu faire mettre à mort sans phrase les soldats révoltés en 46 ; mais pour frapper davantage les esprits, il les fit immoler solennellement par les pontifes au Champ de Mars. (Dion Cassius, Histoire romaine, XLII1, xxiv). C'était un sacrifice, mais c'était surtout un châtiment et un exemple.

Les victimes humaines, quand il y en avait, étaient des vicimes volontaires. Un exemple, dont l’intérêt pour l’histoire de la religion romaine est considérable, a été raconté par Tite-Live. Dans la guerre contre les Latins (340 av. J.-C), le consul Décius voit ses troupes plier. Il appelle à haute voix M. Valérius, le grand pontife, et lui demande comment faire pour se dévouer en faveur des légions. Le pontife lui ordonne de prendre la toge prétexte, de s’en voiler la tête et, debout, les pieds sur un javelot, la main près du menton mais sous sa toge, de prononcer ces paroles : « Janus, Jupiter, Mars… je dévoue

« avec moi aux dieux Mânes et à la Terre les légions
« et les auxiliaires des ennemis ». Après avoir

ainsi parlé, il fait avertir son collègue de ce qu’il vient d’accomplir et il s'élance au milieu des ennemis, où il tomlie, percé de traits (Tite-Live, llistoire romaine, VIII, ix. Sur toute cette cette scène, voir : L. Hruzkv, Histoire du costume antique. Paris, Champion, 1922, pp. 263-264 et planche vu).

IX. Les jeux. — Prières et sacrifices ne suffisaient pas. Les Romains avaient trouvé une autre manière d’honorer leurs di ux : c'était de s’amuser. Les jeux constituaient pour eux une partie du culte. Quelque immorale que fût une comédie, quelque barbare que fût le spectacle de gladiateurs égorgés ou de malheureux dévorés par des bêtes féroces, ces divertissements grossiers ou cruels n’en étaient pas moins des actes religieux. On se croyait obligé à les accomplir suivant toutes les règles ; et si parfois une formalité avait manqué, si un accident de mauvais augure s'était produit, on recommençait. Le peuple 1031

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ne demandait pas mieux. Mais il ne faudrait pas croire qu’on cherchât seulement un prétexte pour offrir à la foule un divertissement de plus. Non, c’était sincèrement que l’on se croyait menacé de grands malheurs si on négligeait Vinstauratio ludorum. Et, pour qu’elle fût nécessaire, il suffisait de bien peu de chose : un arrêt du joueur de flûte au milieu d’un morceau, et tout était à recommencer.

Comment était-on venu à supposer que les dieux avaient pour agréables les divertissements, en réalité très profanes, du cirque, du théâtre et de l’amphithéâtre ? C’est qu’à l’origine on avait voulu d’abord honorer par des courses les dieux Mars et Consus. protecteurs des chevaux et des mu’ets. Une course en leur honneur n’était pas chose bien extraordinaire. Mais cette institution se développa prodigieusement. Aux courses s’ajoutèrent peu à peu des représentations scéniques ; à celles-ci des combats de gladiateurs, des chasses, des naumachies. On linil par passer chaque année au moins cent-trente-cinq jours à ces fêtes ; et c’était là un minimum : car il y avait presque toujours des jeux supplémentaires à l’occasion des événements heureux ou malheureux : heureux, il fallait remercier les dieux ; malheureux, on devait les apaiser.

X. Le Culte des morts. — Le culte des morts tenait une assez grande place dans la religion romaine ; leurs images et leurs tombeaux étaient l’objet d’honneurs parfois étranges.

Polybe admirait beaucoup les usages desRomains dans les funérailles : on prononçait au forum l’éloge du défunt ; son image était conservée dans l’atrium delà maison : » Dansles cérémonies publiques, on la découvre et on la pare avec soin. S’il meurt quelque personnage illustre de la même famille, on couvre de ces images les hommes qui paraissent ressembler le mieux pour la taille et la carrure à ceux qu’elles représentent ; on les mène ainsi au convoi ; … ils s’avancent portés sur des chars, précédés de faisceaux et de haches, de tous les insignes des dignités exercées par ceux qu’ils représentent. » (Polybe, Histoire, VI, lui).

Non seulement les tombeaux étaient sacrés, mais autour l’eux un espace souvent considérable participait à la consécration et devenait « espace religieux » (locus religiasut). De nombreusesinscriptions latines permettent de connaître leur condition juridique, déterminée par le testament du défunt ; celui-ci pouvait rendre inaliénable le terrain a voisinant son tombeau, empêcher ainsi le inorcellementd’uneterre comprenant des édilices divers, des jardins, des champs. On croit avoir trouvé des traces de ces anciennes propriétés ; on a, en tous cas, beaucoup d’exemples de monuments funéraires et ceux-ci fournissent assurément la preuve que les Romains, plus que d’autres peuples, attachaient une importance extrême à leur sépulture.

Sans doute, bien d’autres nations on*, laissé des tombeaux d’une imposante grandeur. Mais peut-être n’en est-il aucune chez laquelle ce luxe ait été aussi répandu. Dans les diverses parties de l’empire romain, il existe des tombes dont les proportions dépassent de beaucoup ce qu’on attendrait d’une sépulture, même somptueuse. Ainsi, pour ne parler que de la Gaule, le juge le plus compétent fait rentrer ilans cette catégorie la Tour Magne de Nîmes et la pile de Cinq-Mars, en Touraine. (C. Jullian, Histoire delà Gaule, V, La civilisation galloromaine. État matériel, Paris, Hachette, 1920, p. 76). La Tour Magne a 34 mètres de haut, la pile de Cinq-Mars, 28. Or c’étaient là, suivant le même auteur, les tombes de simples particuliers.

Et ces édifices étaient ornés avec profusion. L’archéologie montre que Pétrone n’a pas exagéré ni caricaturé quand il fait décrire à un nouveau riche le tombeau qu’on est en train de lui construire (car pour plus de sûreté, beaucoup faisaient élever de leur vivant, leur propre monument funéraire) : « Qu’il ait cent pieds de large en façade et deux cents en profondeur. Je veux toutes sortes d’arbres fruitiers autour de mes cendres, et des vignes abondamment. .. Je te prie d’y sculpter des navires voguant à pleines voiles, et moi-même siégeant en toge prétexte, sur un tribunal, ayant aux doigts cinq anneaux d’or et versant de l’argent au peuple à plein sac… Mets un cadran solaire au milieu pour que quiconque voudra voir l’heure soit obligé de lire mon nom… » (Satyricon, 71)

Desriches moins nouveaux étaient moins ridicules ; mais, pour les proportions du monument, l’abondance des sculptures, et même pour les plantations avoisinantes, le tombeau de Trimalcion n’offrait rien d’anormal à l’œil d’un Romain.

Lorsque le mort avait été conduit dans cette riche demeure ou dans une plus modeste, on lui rendait un culte. D’abord, le neuvième jour après les funérailles, on offrait un sacrifice, on prenait part à un repas funèbre, et, pour honorer le défunt, on célébrait desjeux. Des fêtes analogues se répétaient ensuite fréquemment, surtout aux jours anniversaires du décès ; on répandait alors sur la tombe du vin ou du lait, on immolait des animaux noirs, on brûlait de l’encens et des parfums.

Mais c’était surtout au mois de février que les Romains avaient coutume d’honorer les morts. Le 13 de ce mois commençaient les fêtes appelées : parentalia ou dies parentales, jours consacrés aux ancêtres et aux parents. « Apaisez les âmes de vos pères, dit Ovidk en commentant cette partie du calendrier ; apportez d « modestes présents sur leurs bûchers éteints. Les Mânes ne demandent que peu ; la piété tient lieu pour eux d’un riche présent ; la cupidité n’existe pas chez les dieux du Styx. C’est assez que la tuile du sépulcre soit voilée de couronnes ; qu’on ajoute un peu de blé, une pincée de sel, un pain amolli dans le vin pur, quelques violettes éparses. Il suffit de laisser tout cela dans un vase au milieu du chemin. Je ne défends pas d’offrir davantage ; mais cela suffit pour apaiser les ombres. » (Fastes, II, 533-544).

Les pnrentalia duraient jusqu’au ai février ; ce dernier jour était celui de la fête appelée ferulia (mot dont l’ctymologie est discutée, mais qui, en tous ca-s désignait la clôture de la période spécialement consacrée au culte des morts).

XI. Critique de la religion romaine. — Les Pères de l’Eglise eurent longtemps à combattre la religion romaine, encore puissante de leur temps, et qui venait de reprendre quelques forces avant d’expirer. Mais aujourd’hui la polémique est devenue inutile ; il n’existe plus un seul adorateur de Jupiter et de Junon, de Mercure ou de Vulcain. La religion romaine est bien morte. On n’a pas à la combattre, comme on combat, dans l’Inde par exemple, d’autres religions païennes.

Il suilira donc d’indiquer en quelques mots ses faiblesses.

Elle est une forme du polythéisme ; là est sa tare essentielle : elle méconnaît l’unité de Dieu. (Voir l’article Diho : Tome I, p. 941-1087, spécialement, p. 1081-1082).

Mais de plus, comme les Pères l’ont souvent rappelé, les légendes attribuaient aux dieux des actions immorales ; et à l’époque historique, ces légendes 1033

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étaient considérées comme faisant vraiment partie de la religion romaine ; elles lui appartenaient, dans la pensée de ceux qui adoraient les dieux de Rome. Vainement quelques savants essayaient d’expliquer dans un sens figuré les mythes empruntés à la Grèce, ou môme de confondre les divinités elles-mêmes avec les divers éléments dont le monde est composé. Varron, lui-même, avec toute sa science n’y réussissait pas ; il tombait dans une explication panthéiste ; ou bien il voyait tous ces dieux lui échapper : « fluunt d* manibus, resiliunt, labuntur’'. décidant. » (Saint Augustin. Cité de Dieu. VII, xxvm).

Bien des fois saint Augustin a fait valoir l’opposition frappante que forment la sainteté du Christianisme et l’impureté des dieux romains. Dans une lettre adressée au païen Nectaire, il développe d’une manière émouvante cet argument ad hominem, qui doit toucher un lecteur de Gicéron : « Consultez un peu ces livres mêmes De la République, où vous avez puisé ce sentiment digne d’un citoyen dévoué à sa patrie, qu’il n’y a ni mesure ni terme dans l’amour de la patrie. Considérez, je vous prie, quelles louantes on y donne à la frugalité, à la continence, à la fidélité conjugale, aux mœurs chastes, honnêtes et dignes. Quand ces vertus sont pratiquées dans une cité, c’est alors qu’on peut la dire vraiment florissante. Or ces mœurs, on les enseigne, on les apprend dans les églises qui se multiplient par toute la terre, comme dans des écoles saintes où les peuples s’instruisent ; on y apprend surtout à honorer le vrai Dieu, le Dieu de vérité… Lisez, repassez dans ces mêmes livres De la République ce qui est dit avec tant de sagesse, que les actions décrites dans les c imédies ne seraient jamais approuvées si elles ne s’accordaient pas avec les mœurs des spectateurs. Ainsi l’autorité des plus grands hommes d’État discutant sur la République, prouve que les hommes las plus pervers deviennent pires encore en imitant leurs dieux, — qui certes ne sont pas de vrais dieux, mais les dieux du mensonge et de la fiction. » (Lettre K.cui, 3-4).

Xll. Bibliographie. — Ouvrages généraux. G. Wissowa, Religion und Kultus der Rômet. (Av. Mùller. Handbuck der klassischen Altertumswissenschaft. V. 4-) Munich, Beck, 1912. — J. Marquardt, Le culte chez les Romains. (Mommsen et Marquardt. Manuel des antiquités romaines. XII-XIII). Trad.fr. a vol. Paris, Thorin, 1889-1890. — G. Boissier, La religion romaine d’Auguste aux Antonins. 2 vol. 7e éd. Paris, Hachette, 1909. La fin du paganisme 2 roi. 2e éd. Paris, Hachette, 1894. — W. W. Fowler, The religions expérience of the Roman people, Londres, Macmillan, 191 1. The Ro man festivals ofths pcriud of the Repuvhc, Londres, Macmillan, 1899. — J. B. Carter, The rtligious life 9/ ancient Rome, Boston, Houghton Mifflin Company, 191 1 ; Londres, Constable, 191a. — W. R. llalliday, Lecturesonthe historyof Roman religion, from Natha to Augusltis. Liverpool, University Press, 1922.

Sources. Sur lesauteurs cités (Varron, Cicéron, Virgile, Servius, etc.), on trouvera les renseignements nécessaires et l’indication des éditions les meilleures dans : L. Laurand, Manuel des études grecques et latines, V, 3e éd. Paris, Picard, 1923. — Pour les inscriptions, voir les recueils cités eidessus à l’article Epigraphie : tome I, p. 1 4°4- ' 4^>7 ; spécialement, p. 1 455-1 456. Pour les monuments, voir les manuels d’archéologie, v. g. R. Cagnat et V. Chapot, Manuel d’archéologie romaine. 2 vol. Paris, Picard, 1917- 1920.

Les dieux : L. Preller, Les dieux de l’ancienne Rome. Mythologie romaine. Trad. fr. 1’éd. Paris, Didier, 1866. - W. H.Roscher, Ausfuhrliches Lexihon der griechischen und rômischen Mythologie. Leipzig, Teubner, en cours de publication depuis 1884.

Sur les funérailles, les jeux et autres questions d’institutions romaines : L. Laurand. Manuel des études grecques et latines, IV. 3e éd. Paris, Picard, 1925.

Culte des morts : E. Galletier, Etude sur la poésie funéraire romaine d’après les inscriptions. Paris, Hachette, 192a. — F. von Duhn, Italische Gràberkunde. I. Heidelberg, Winter, 1924.

Monographies diverses : A. Bouché- Leclercq, Les pontifes de l’ancienne Rome. Paris, Franck, 187 1. — R. Cirilli, Les prêtres danseurs de Rome. Paris Geuthner, 191 3> — E. Beurlier, Le culte impérial. Paris, Thorin, 1891. — A. De Marchi, // culto privato di Roma antica. Milan, Hoepli, 1896. — S. P.C. Tromp, De Romanorum piaculis. Leyde, Théonville, 1921. — L. R. Taylor, Local cuits in Etruria. Rome, American Academy, 1933. — G. Giannelli. Cultie miti délia magna Grecia. Florence, Bemporad, 1924 (cultes de l’Italie méridional » *).

Critique de la religion romaine : A. d’Alès. La théologie de Tertullien. Paris, Beauchesne, 1905 p. 41-46. Lathéologie de saint Cyprien. Paris, Beauchesne, 192a, p. 328-337. Arnobe. Un rhéteur converti vers l’an 300 de notre ère : Revue apologétique, xxxi, 1931, p. 402- 4-3 ; 486-495 ; xx xii. 19*21, p. 19-33 (le dernier article traite plus spécialement de la critique du polythéisme). Lumen vitae. a" éd. Paris, Beauchesne, 1916. — Nous n’indiquons pas ici les ouvrages relatifs aux cultes étrangers : voir les articles déjà cités : Mithra et Mystères.

L. Laurand.