Dictionnaire apologétique de la foi catholique/Chasteté

Dictionnaire apologétique de la foi catholique
Texte établi par Adhémar d’AlèsG. Beauchesne (Tome 1 – de « Agnosticisme » à « Fin du monde »p. 260-262).

CHASTETÉ. — Parmi les vertus que la religion catholique honore d’un culte particulier et qu’elle recommande à ses fidèles, la chasteté tient évidemment l’un des premiers rangs. Historiquement, le fait ne peut guère être contesté ; mais à cet idéal que le catholicisme maintient en dépit des passions, on reproche tantôt son élévation même, tantôt sa stérilité. Ceux qui tiennent tous les instincts de la brute humaine pour sacrés, doivent logiquement maudire la contrainte exercée sur ces instincts au nom d"une loi supérieure. Nous ne nous attarderons pas à justifier cette loi : il suffît de croire au droit souverain de Dieu sur l’humanité pour admettre qu’il a pu et dû lui prescrire des devoirs touchant les actes qui intéressent au premier chef le gouvernement moral de l’individu et la conservation de l’espèce.

Les dispositions les plus universelles de la législation chrétienne sur la chasteté tendent à protéger la famille ; d’autres dispositions plus spéciales tendent à constituer, par la pratique de la chasteté intégrale, une réserve d’énergie morale profitable à la société tout entière. Ceux qui se vouent à la pratique de cette vertu sont à la fois les témoins d’un idéal très élevé et souvent, à raison des œuvres quils entreprennent, les serviteurs les plus actifs de cet idéal dans l’ordre des faits : de là même procèdent trop souvent les haines qu’ils suscitent. Quant aux principaux devoirs de la chasteté chrétienne, nous renverrons aux articles : Famille, Mariage, Monacuisme, Sacerdoce CHRÉTIEN, Vœu. Mais les objections de ceux qui accusent l’Eglise catholique d’imposer des fardeaux intolérables ou inutiles, ne doivent pas rester sans réponse. Tel est le but du présent article. Du seul point de vue rationnel et physiologique, la législation chrétienne sur la chasteté apparaît bonne et salutaire. C’est ce que nous nous sommes proposé d’établir en donnant la parole à un médecin expérimenté. Son exposition volontairement incomplète mettra le lecteur sur la voie de développements qui ne pouvaient trouver place ici, et fera entendre, sans qu’il y ait heu d’insister davantage, tout ce que les individus et les sociétés gagneraient à rapprendre l’Evangile.

N. D. L. D.

Bienfaits de la chasteté considérée au point de vue rationnel et physiologique. — I. La Psychologie DE l’Instinct sexuel, base logique de la Chasteté. — Les lâches compromis et les désordres sociaux qu’implique le dérèglement sexuel sont pour

tout esprit droit un sujet de révolte. Le plus élémentaire respect de la justice semblerait exiger que tout jeune homme apporte dans le mariage une moralité au moins égale à celle de la vierge qu’il prendra pour femme : les libertins eux-mêmes se rangent théoriquement à cet avis. Mais il y a, prétend-on, entre nos aspirations morales et certaines manifestations de la physiologie masculine un antagonisme irréductible, et le jeune homme doit, sous peine de voir sa virile santé compromise, jeter sa gourme avant les justes noces !

Ces assertions sont fausses ; un tel conflit n’est en cITet qu’apparent ; il résulte tout entier d’une éducation mal conduite et de notions incomplètes à l’endroit des fonctions sexuelles ; car l’observation psychologique la plus désintéressée, jointe à l’expérimentation scientifique la plus rigoureuse, permettent de proclamer que : La chasteté avant le mariage et la vie durant, quand l’exigent certaines circonstances ou des engagements spéciaux, est chose physiologique et de réalisation facile, si l’adolescent reçoit en temps voulu de judicieux avertissements. La physiologie comparée permet d’étayer notre affirmation sur des données précises :

§ I. L instinct sexuel chez l animal. — Chez les animaux — à moins que le contact de la civilisation I n’ait modifié trop profondément leurs conditions d’existence, — les instincts n’ont point dévié et se peuvent observer encore à l’état de primitive pureté. L’instinct sexuel est resté pleinement chez eux l’instinct de la reproduction : Dès que la maturité des organes reproducteurs permet la perpétuation de l’espèce, mâles et femelles s’accouplent, mais dans des conditions déterminées en dehors desquelles toute activité sexuelle est, chez le mâle, rigoureusement suspendue ; à certaines époques de l’année, les femelles deviennent aptes à recevoir la semence qui les rendra mères ; des émanations spéciales avertissent le mâle de cet état de réceptivité et les sensations olfactives par lui perçues (et ces sensations seulement) lui dictent l’acte générateur qu’il ne peut ni éluder, 7Il adapter à d’autres fins, en raison de l’instinct aveugle et sur aux lois duquel il est soumis. Mais si le mâle ne peut éluder les fonctions de reproduction quand la nature les lui impose, il observe sans dommage pour sa santé physique et pour l’intégrale conservation de ses attributs reproducteurs une continence rigoureuse jusqu’au jour où les hasards de sa vie errante le mettent en présence d’une femelle placée dans les conditions voulues pour être fécondée (le lecteur désireux d’avoir sur ce point de psj’chophysiologie des renseignements plus techniques, les trouvera relatés dans notre travail sur La pureté rationnelle, Maloine, éditeur, prix : o fr. 40, au chapitre

« psychophysiologie de l’instinct sexuel »).

Il existe donc chez l’animal une pureté sexuelle qui, dans sa brutale inconscience, n’en est pas moins rigoureuse ; et c’est se tromper très fort que reprocher au libertin de descendre au rang de la bête quand il cède sans mesure à certaines sollicitations. Certes il serait à souhaiter que les êtres humains des deux sexes apportassent dans les relations sexuelles toute la pureté d’intention, si réelle dans son inconscience, que les animaux y apportent, et l’idéal en matière de morale sexuelle nous paraît précisément de redonner aux fonctions créatrices toute leur portée logique, n Mariage » n’en devient point pour cela synonyme de sélection artificielle. La manifestation prosaïque et brutale à quoi le réduirait cette conception darwinienne à l’excès, ne serait plus conforme aux caractères de spontanéité et d’abandon qui sont partout ailleurs les caractères distinctifs do 505

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l’amour ; celui-ci ne saurait, sans dévier, perdre chez nous des attributs qui lui sont essentiels, et notre sentimentalité s’accommoderait mal de prescriptions irrespectueuses des conjugales intimités. Mais l’homme, être sensible, est aussi doué de raison ; devenu conscient des responsabilités graves engagées dans les relations de cet ordre, il ne doit, sous aucun prétexte, laisser dégénérer ces dernières en une habitude de sensualité nécessaire. La volonté peut et doit garder sur nos sens un plein contrôle, sous peine de voir sérieusement compromis la stabilité de la famille et le bien-être social. Pour maintenir cet idéal équilibre, il est nécessaire de dénoncer les préjugés trop accrédités que, de bonne ou de mauvaise foi, le sexe masculin exjiloite pour justifier « la vie de garçon ».

§ 2. L’instinct se.tnel et ses manifestations chez l’homme : Besoin sexuel et aptitude sexuelle. La chasteté intellectuelle base de la chasteté corporelle.

— Dans la société humaine, l’instinct de la reproduction a subi des nioditîcations profondes, et lattirance sexuelle nest plus sous la dépendance des sensations élémentaires et quasi matérielles qui chez l’animal déterminent l’accouplement. Les habitudes d’hygiène, le port du vêtement, raffinement progressif de la mentalité ont peu à peu rendu l’homme inapte à percevoir ces mobiles et par suite à leur obéir. Il y a cependant en lui, quand la virilité s’atBrme, des aspirations à satisfaire, en lui parlent des enthousiasmes nouveaux : la femme est née. Mais cette révélation ne s’opère point avec la hâtive et spontanée précision que certains moralistes complaisants ou superficiels lui reconnaissent. Supposons un adolescent élevé de façon telle qu’il ait grandi dans l’ignorance complète des choses de l’amour ; va-t-il le jour où son être devient possesseur des attributs de la puberté se sentir invinciblement poussé vers l’autre sexe ? Non. Et comme sa physiologie native n’est pas capable de lui dicter en cela de suggestions précises, ce sont les influences morales du milieu : causeries, lectiu’es. spectacles divers, qui seules vont lui donner la signification de ces aspirations nouvelles dont il ne devine ni la cause ni l’objet : La vie sexuelle est soumise chez l’homme à une éducation préalable. Or les influences morales à la lumière desquelles la jeunesse acoutume d’apprendre l’amour, ne s’inspirent pas plus de la Logique que de l’Ethique ou de l’Esthétique : C’est d’abord le silence regrettable des éducateurs qui de bonne heure (et pour peu qu’elles soient vagabondes de nature) exalte les petites imaginations en leur laissant croire par ce silence même que le coiumerce sexuel est une obligation virile, source de sensations inouïes. Ce sont ensuite les suggestions dégoûtantes des camarades plus âgés, celles non moins pernicieuses de la pornographie sous toutes ses formes : littérature, imagerie, théâtre, tout autant de facteurs qui font peu à peu se constituer dans les jeunes cervelles l’obsession du fruit défendu et la conviction du vice nécessaire. L’opinion publique fait le reste, en aflirmant « qu’il faut que jeunesse se passe », et la jeunesse masculine jet le sa gourme, non point poussée par le vœu de la ualiwe, mais par la curiosité malsaine. Des habitudes mauvaises sont ainsi contractées ; la répétition de l’acte crée le besoin ; il se constitue une nécessité passionnelle, là où ne devrait exister qu’une fonction facultative c’est-à-dire soumise tout entière aux décisions de la volonté ; car pas plus chez l’animal rpie chez l’homme on ne saurait parler de besoin sexuel au sens de nécessité inéluctable (nécessité comme peuvent l’être la soif ou la faim et dont la non satisfaction compromettra la santé physique) ; c’est aptitcde sexlelle qu’il faut

dire. Ainsi le veulent les résultats de l’analyse psychologique à laquelle nous venons de nous livrer, corroborée par de récentes expériences de physiologie, d’une extrême précision, expériences de Miliax et Mamelok sur la spermatorrhée physiologique dans Presse médicale, année 1902, p. 63 1. Elle Ivaxokf, Fonctions des vésicules séminales dans Journal de Physiologie et Pathologie générale publié par MM. Bouchard et Chauveau, t. II, n" i, 15 janvier igoo. [Nous avons relaté ces diverses expéiùences et les conclusions qu’on en peut tirer relativement à la chasteté, dans la brochure « Pureté rationnelle » aux pages 22 et 23], expériences desquelles il appert qu’à aucun moment il ne peut y avoir pour l’homme nécessité physiologique d’accouplement ; la nature se charge d’éliminer spontanément ce que certaines sécrétions glandulaires peuvent avoir d’excessif, et cet excès (voir « Pureté rationnelle y> à l’article : Pertes séminales, p. 23) ne se constitue la plupart du temps qu’en raison d’une hygiène ou d’une santé défectueuse. La chasteté corporelle est atiaire de chasteté intellectuelle, mais de chasteté intellectuelle voulue, consciente d’elle-même. L’attirance sexuelle s’éveille en l’homme par le jeu de la pensée et l’anormale excitation du sens génésique provient d’une fausse interprétation de cette attirance : nous lui prêtons la valeur d’un besoin alors qu’elle est la simple manifestation d’une aptitude et susceptible à ce titre d’ouir les voix de la raison. A aucun moment il n’y a de trop-plein dans un organisme auqpiel commande un esprit libéré de préoccupations libidineuses ; c’est dans les imaginations qu’il y a un trop-plein d’excitations malsaines.

II. Bienfaits de la chasteté pour les individus et LES sociétés. — Ces données peuvent ne pas paraître à tous concluantes, et les esprits diiriciles à satisfaire ou désireux de trouver coûte que coûte une excuse à leurs faiblesses, ont le droit de se demander si au lieu et place de la simple « aptitude créatrice » qui chez l’animal rend l’accouplement facultatif, il ne s’est pas constitué chez l’homme un besoin qui, pour tout passionnel et factice qu’il soit, n’en n’est pas moins dangereux à contraindre, et si l’on peut, sans s’exposera voir éclore des états de déséquilibre mental, conseiller à tous les individus de réprimer leurs impulsions. Il importe ici, pour la juste compréhension du problème, d’établir une distinction : certains individus sont porteiu-s de tares physiques ou morales si indélébiles que leur équilibre en est gravement compromis ; au point de vue sexuel, comme à bien d’autres, ils sont inéducables, pauvres dégénérés dont le cas, pathologique à coup sur, relève d’une sévère cure psychiatrique, et pour lesquels la camisole de force serait quelquefois de rigueur. Mais ces monstres, ces satyres dont les excès navrants défrayent la chronique judiciaire, sont l’exception. Il est par contre d’autres hommes sains de corps et d’esprit (nous /entendrons par sains d’esprit des hommes satisfaisant à toutes les exigences de la vie sociale et ne voulant pas plus de mal à leurs semblables que n’en tolère la morale courante) mais que toute leur éducation de famille et de milieu a pervertis au point de vue sexuel. Les relations sexuelles, même modérées, leur étant dès l’abord apparues comme une condition primordiale de santé, elles sont devenues pour eux une habituelle nécessité avec laquelle ils ne voudraient rompre à aucun prix. Mais si un jour, énuis des hypocrisies ou des plaies sociales qu’entretient cette conception de l’amour, ils entreprennent de réaliser la chasteté, en ne possédant sur la nature de leurs impulsions que des notions erronées ; si par exemple ils tentent de réfréner leurs désirs avec cette arrière507

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pensée déprimante qu’ils vont étouffer un élan essentiellement vital et que semblable tentative doit faire courir à la santé certains risques, que va-t-il advenir ? Ce sera, ou bien l’échec lamentable, ou bien un état de surexcitation cérébrale, d’inquiétude morale, de « neurasthénie » en un mot, se surajoutant au déséquilibre premier. La faute toutefois n’en est pas à la chasteté, mais au manque de logique avec lequel fut envisagée sa conquête et tentée sa réalisation. Car pour un individu normal ou susceptible d’être ramené à la normale par une hygiène rationnelle, l’observation rigoureuse de la chasteté est compatible avec une pleine santé d’àme et de corps. C’est ce qu’atteste, avec l’expérience des chastes conscients et sincères, le témoignage des médecins psychologues et neurologues le plus compétents.

II s’est trouvé, dit Cli. Férk, médecin de Bicêtre.

« des médecins pour considérer la continence comme
« physiologique, d’autres l’ont accusée des maux les
« plus divers et en particulier de nombreuses névropathies.

Cette opinion est sui’tout basée sur la fréquence relative de la folie chez les célibataires. Eu

«. réalité, comme l’a bien montré Verga, le célibat, 
« qu’il ne faut pas confondre avec la continence, n’a
« sur la folie qu’une inlluence api^arente. Le céUbat
« est plus souvent la conséquence que la cause de’( l’anomalie. Il a moins de part dans les aliénations
« mentales des célibataires que le mariage dans les

(( aliénations des gens mariés, soumis à une multitude de soucis évités aux célibataires. La continence réalise une réserve de forces. L’économie

« sexuelle favorise la longévité et les diverses formes

de l’activité intellectuelle. » (Ch. Fkré, L’Instinct

« sexuel : éi’olution et dissolution, p. 315. Alcan, édil.)

Le D’Dubois, professeur de neuropathologie à la Faculté de médecine de Berne (Suisse), s’exprime dans le même sens : « L’exemple des prêtres dignes de ce

« nom montre que la chasteté n’a pas ces dangers. Il
« y a plus de neurasthéniques parmi ceux qui laissent
« libre cours à leur sensualité que parmi ceux qui savent

pour des raisons morales altruistes et aussi

« longtemps que ces motifs existent, échapper au
« joug de l’animalité. » (D"" Dubois, Les PsycJwnévroses

et leur traitement moral, p. Sgo. Masson, édit.)

Voici maintenant le vœu adopté à l’unanimité par la conférence de Prophylaxie sanitaire et morale (Congrès de Bruxelles, 1902), vœu qu’ont signé plus de 150 sommités médicales du inonde entier (D" Gailleton, Laxdouzv, Lassar, Neisser, etc.) : « Il faut a enseigner à la jeunesse masculine que non seulement la chasteté et la continence ne sont pas nuisibles, mais encore que ces vertus sont des plus

« recommandables au point de vue piu-ement médical

et hygiénique. »

Conséquences néfastes de l’impureté pour l’individu et la société. — Nous ne proposerons à personne le culte de la chasteté pour elle-même. Ce serait verser dans ce dilettantisme mystique de mauvais aloi qui attache à l’union des corps — même légitime et conclue en vue de fonder famille — je ne sais quelle signification diinpui"eté et de faiblesse. Cette conception nous paraît tout aussi malsaine que la conception inverse qui fait consister dans l’amour physique le but suprême de la vie.

La chasteté rationnelle — revendiquant le respect pour la Beauté féconde dont la femme est le vivant symbole — nous parait par contre répondre aux aspirations les plus hautes du cœur humain, à ce désir d’intégral enrichissement de l’individualité, à cette soif de paix sociale qu’a de tout temps noui’rie l’àme des philanthropes authentiques et qu’une demimoralité ne saurait satisfaire. Car les morales subversives qui, par une fausse interprétation de la

nature, tiennent pour raisonnable la thèse du bon plaisir, supposent toujours, avec l’avilissement du corps et de l’àme, l’écrasement des faibles par les forts. En effet, tant pour l’individu que pour la société, les conséquences de l’impureté sexuelle de l’homme sont désastreuses ; une seule les résume toutes : la Prostitution.

La Prostitution, source pour l’individu, sa descendance et son milieu, de maladies redoutables (péril vénérien), maintient dans un état d’esclavage les femmes qui en assurent le recrutement ; car celles-ci sont à la merci d’une police, dite « des mœurs », véritable régime d’arbitraire dont l’organisation constitue tout à la fois un crime juridique, une injustice sociale, une erreur hygiénique, un ferment de gangrène morale, et qui trouve un adjuvant inévitable dans le honteux traiîc de la traite des blanches.

Prostituer, c’est participer plus ou moins à toutes ces iniquités, et courir à sa propre ruine en ruinant le bonheur des autres.

Ces considérations, même dans ce qu’elles peuvent avoir d’étroitement utilitaire, ne sont-elles pas une triste et pressante justification de la chasteté ? Il serait, sans aucun doute, exagéré de prétendre que la venue d’un état social meilleur est tout entière subordonnée à celle de la moralité masculine. Mais le plein épanouissement des sentiments de pureté contribuerait à coup sûr très puissamment à faire régner parmi les hommes plus de concorde profonde, tant leur conscience régénérée par la vie chaste supposerait chez eux et dicterait à tous un respect plus scrupuleux de la Justice.

N. B. — Le cadre essentiellement apologétique dans lequel nous avons dû nous renfermer, ne nous permettait lias un exposé complet de la question sexuelle. Le lecteur soucieux de connaître les poignants problêmes de droit, d’hygiène et d’éducation qu’elle soulève trouvera d’utiles documents dans les ouvrages dont voici le titre :

Contre la Police des mœurs, chez P. Mouillot, 13, quai Voltaire, Paris ; La Femme esclave, par T. Fallot, chez Fischbacher, 33, rue de Seine, Paris ; L’Ecole de la Pureté, par Mme E. Piczinska, chez Fischbacher, 33, rue" de Seine, Paris ; Comment j’ai instruit mes filles des choses de la maternité, par Mme J. Leroy-AUais, chez Maloine, Paris, rue de l’Ecole-de-Médecine, i franc ; Comment mon oncle le docteur m’instruisit des choses sexuelles, chez Payot (Lausanne, Suisse), i fr. 26.

D’Paul Go Y.