Des hommes sauvages nus féroces et anthropophages/Relation/44
CHAPITRE XLIV.
Comment le vaisseau français à bord duquel ils avaient promis de me conduire à leur retour de la guerre était encore à Uwattibi.
Quand nous fûmes de retour, je les priai de me conduire à bord du vaisseau français, comme ils me l’avaient promis, puisque j’avais été à la guerre avec eux, et que je les avais aidé à prendre leurs ennemis, qui étaient convenus eux-mêmes que je n’étais pas Portugais. Ils me promirent de le faire ; mais ils voulurent d’abord se reposer, et manger le mokaen[1], c’est-à-dire la chair rôtie des deux chrétiens.
- ↑ On verra plus loin que ce mot signifie de la viande fumée : l’auteur écrit aussi mockaein.