Des hommes sauvages nus féroces et anthropophages/Relation/44

Traduction par Henri Ternaux.
Arthus Bertrand (p. 195-196).


CHAPITRE XLIV.


Comment le vaisseau français à bord duquel ils avaient promis de me conduire à leur retour de la guerre était encore à Uwattibi.


Quand nous fûmes de retour, je les priai de me conduire à bord du vaisseau français, comme ils me l’avaient promis, puisque j’avais été à la guerre avec eux, et que je les avais aidé à prendre leurs ennemis, qui étaient convenus eux-mêmes que je n’étais pas Portugais. Ils me promirent de le faire ; mais ils voulurent d’abord se reposer, et manger le mokaen[1], c’est-à-dire la chair rôtie des deux chrétiens.

  1. On verra plus loin que ce mot signifie de la viande fumée : l’auteur écrit aussi mockaein.