De la génération des vers dans le corps de l’homme (1741)/Chapitre 10

Veuve Alix ; Lambert et Durand (Tome IIp. 554-573).
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CHAPITRE X

Remarques générales sur le traitement des maladies vermineuses.



Je viens de dire que dans le traitement des maladies de Vers, on doit, sur-tout, songer à deux choses ; voici ce que c’est. La première est d’évacuer la plus grande quantité qu’il se peut, de cette matiere vermineuse dont nous venons de parler ; & la seconde de corriger ce qu’il en reste après l’évacuation. Si donc cette matiere cause des convulsions, des affections soporeuses, des transports, de grosses fiévres, comme il arrive quelquefois, selon la remarque que nous avons faite dans le Chapitre IV. il faut d’abord désemplir les vaisseaux par la saignée, pour faciliter l’oscillation des vaisseaux, & favoriser par ce moyen la circulation du sang, laquelle est toûjours embarrassée dans ces occasions, à cause de l’épaisseur des sucs produits par cette humeur vermineuse, qui est un acide coagulant ; puis venir à la purgation des premieres voyes, pour en enlever cette matiere, dont quelques parties s’introduisant dans la masse du sang, deviennent un des plus forts obstacles à la transpiration, & par conséquent une source de maladies. La seconde chose à quoi il faut songer, est de recourir après la purgation à l’usage des amers : ces amers trouvant alors moins d’empêchement, sont tout autrement efficaces, soit pour corriger l’aigre pernicieux qui reste, soit pour chasser les Vers qui ont échappé à la purgation.

Je conseille ici la purgation après la saignée, parce que l’expérience m’a appris que cette méthode est la meilleure qu’on puisse suivre pour guérir radicalement ces maladies ; quoi qu’en dise un Auteur Moderne[1], qui prétend que la purgation ne sçauroit être d’aucun secours, dans quelque maladie que ce soit, & qui soûtient contre toute raison, toute expérience, que l’avantage qu’on attend de la purgation, se doit uniquement attendre de la saignée. Comme ce sentiment, s’il avoit cours, seroit d’une funeste conséquence pour la vie des hommes, & que l’Auteur qui le voudroit introduire, s’appuye d’un raisonnement spécieux, qui pourroit imposer à quelques jeunes Médecins, nous croyons qu’il est de notre devoir de montrer ici le faux d’un tel raisonnement.

Nous avouerons d’abord avec l’Auteur dont il s’agit, que la transpiration est la plus abondante & en même temps la plus nécessaire de toutes les évacuations. Ensorte que lorsque cette évacuation est troublée, soit par l’épaisseur que l’acide d’une matiere vermineuse produit dans le sang, soit par quelqu’autre cause, il ne peut arriver que du désordre dans les fonctions du corps. La vérité de cette proposition est justifiée par des expériences incontestables, & il n’y a aucun Médecin qui la révoque en doute. Mais notre Auteur abuse visiblement de ce principe, pour le faire servir de preuve à son opinion.

Ce qui doit, dit-il, parfaitement convaincre de l’inutilité de la purgation dans les maladies même où il faut évacuer, c’est que la purgation vuide infiniment moins que la transpiration, & voici, continue-t’il, comment on peut le démontrer.

« L’évacuation du bas-ventre, est en proportion avec la transpiration, comme d’un à dix, c’est-à-dire, que la transpiration évacue dix fois autant que l’évacuation du bas-ventre ; de sorte qu’une personne qui dans un certain intervale de temps, perdroit quatre onces de matiere par les selles ; cette même personne dans un égal espace de temps, se déchargeroit de quarante onces de matiere par la transpiration. Il seroit donc vrai de dire que si l’on transpire d’un dixiéme moins qu’à l’ordinaire, on en sera autant incommodé que si l’on n’alloit point du tout à la selle. Donc on soulagera un Malade en le faisant transpirer d’un dixiéme plus qu’il ne faisoit, autant que si on lui rendoit une pleine & parfaite liberté de ventre. Mais sur ce principe, cette derniere évacuation doit beaucoup perdre de son crédit ; car quand on parviendroit à la rendre cent fois plus copieuse qu’à l’ordinaire, on ne feroit pas plus que si on avoit rendu la transpiration dix fois plus abondante que de coûtume. Ainsi une personne à qui il suffisoit pour se conserver en santé, d’aller une fois à la selle, sera obligée d’y aller cent fois pour guérir d’une maladie, & si elle avoit coûtume d’y aller deux fois, il faudra l’y faire aller deux cens fois. De plus ajoûte-t’il, s’il est vrai que la saignée, comme on l’a observé, vuide autant en un moment, que la transpiration en six heures ; la saignée doit être préférée au-dessus de la purgation[2], d’autant qu’elle aura plus de facilité que le bas-ventre, pour suppléer au défaut de la transpiration. »

Voilà ce que Mr Hecquet nous donne pour une Démonstration dans son Livre intitulé : Explication Physique & méchanique des effets de la saignée, & de la boisson dans la cure des maladies. Il dit donc que l’évacuation du bas-ventre est à l’égard de la transpiration comme un à dix, ensorte que si quelqu’un qui aura coûtume en santé, d’aller tous les jours deux fois à la selle, & de se délivrer par-là d’environ quatre onces de matiere chaque fois, vient à transpirer d’un dixiéme moins qu’à l’ordinaire, il faudra pour le guérir par la purgation, le faire aller deux cens fois à la selle, c’est-à-dire, lui faire évacuer huit cens onces de matiere par le bas-ventre. Mais si ce principe est vrai, il ne conclud pas moins contre la saignée, que contre la purgation, En effet, dès qu’il faut une évacuation de huit cens onces pour suppléer ici, par le moyen des selles, au défaut de la transpiration, il n’en faudra pas une moindre pour suppléer à ce même défaut par le moyen de la saignée ; & par conséquent ce sera huit cens onces de sang qu’il faudra tirer à ce Malade, si on veut suppléer par la saignée au défaut du dixiéme, dont on suppose que sa transpiration est diminuée ; c’est-à-dire, qu’il faudra lui faire quatre-vingt saignées de neuf onces chacune.

L’Auteur se trompe donc visiblement, & son erreur vient de deux méprises. La premiere, de supposer, comme il fait, qu’un purgatif, pour remédier au défaut de la transpiration, doive évacuer d’autant plus par les selles, que la transpiration est diminuée ; ce qui est absurde. Car une médiocre évacuation du bas-ventre, peut donner assez de liberté aux liqueurs & aux vaisseaux qui les contiennent, pour que les humeurs reprennent leurs cours, & se filtrent dans leurs différens couloirs, moyennant quoi, la transpiration se rétablira, & sera d’autant plus abondante, qu’il y aura eu plus de matiere transpirable retenue. C’est ainsi qu’on voit quelquefois une évacuation légère, rappeller tout d’un coup la circulation, procurer d’heureuses sueurs, & calmer de grands symptômes. Ceux qui ont quelque expérience dans la pratique de Médecine, sçavent par exemple avec quel succès on purge, soit par haut, soit par bas, aux premieres approches de la petite vérole, & avec quelle promptitude l’humeur maligne qui ne pouvoit sortir auparavant, se fait jour ensuite au travers de la peau, qu’elle couvre de papules. C’est que la purgation ne dégage pas seulement le bas-ventre, mais oblige les glandes intestinales en les picotant à se décharger de l’humeur que la masse du sang y dépose, ce qui leur donne plus de facilité à en recevoir d’autre, & met par conséquent plus à l’aise le sang & les vaisseaux. L’Auteur ne mesure ici le bon effet de la purgation, que sur la quantité qui s’évacue par les selles, sans se souvenir du sage avis d’Hippocrate, que c’est par la qualité, & non par la quantité de l’humeur évacuée, qu’il faut juger du succès d’un purgatif. En effet, l’évacuation d’une petite quantité d’humeur qui fera de l’obstruction quelque part, ou qui fournira quelque levain coagulant, capable de retarder le mouvement des liquides, suffira souvent pour rétablir le cours de toutes les humeurs, tandis qu’une plus grande évacuation qui enlevera une autre humeur, dans laquelle ne résidera pas la cause de la maladie, ne servira de rien, ou sera même dangereuse. La seconde méprise de l’Auteur, c’est de supposer que plus on va à la selle, quand on se porte bien, & plus on dissipe par la transpiration. « Celui, dit-il, à qui il suffisoit pour se bien porter, d’aller une fois à la selle, sera obligé d’y aller cent fois pour guérir d’une maladie où la transpiration sera diminuée d’un dixiéme ; & s’il avoit coûtume d’y aller deux fois, il faudra l’y faire aller deux cens. » Il se fonde sur ce que quelques Médecins disent que la transpiration dissipe dix fois autant que l’évacuation du bas-ventre ; mais il ne prend pas garde que lorsque ces Médecins parlent ainsi, c’est en supposant que l’évacuation du bas-ventre ne passe pas une certaine mesure : ainsi dès qu’on fera monter cette évacuation au double & au triple, ce ne sera pas la même proportion, & la transpiration ne pourra plus l’emporter de dix fois autant. Les Médecins dont il s’agit, ont observé à peu près ce qui se dissipe chaque jour par les divers endroits du corps pour l’entretien de la santé ; & après avoir supputé en général, ce qui s’évacue par les urines, par le cracher, par les selles, ils ont conclu, que supposé qu’il sorte chaque jour tant de matiere par les urines, tant par le cracher, tant par les selles, la transpiration doit être en telle & telle proportion à l’égard de chacune de ces évacuations ; d’où il est facile de voir que si l’on vient à changer leur supposition, & à vouloir qu’il s’évacue plus ou moins de matiere par le bas-ventre, il ne doit plus y avoir la même proportion entre l’évacuation qui se fait par les selles, & celle qui se fait par la transpiration ; cela est constant. Ainsi c’est se méprendre étrangement, de croire que pour rétablir la transpiration dans un Malade qui avoit coutume en santé, d’aller deux fois par jour à la selle, il faille l’y faire aller deux cens fois, si on veut venir à bout de le guérir en le purgeant. Mais une remarque qu’il ne faut pas oublier ici, c’est qu’il est faux que l’évacuation du bas ventre, soit à la transpiration, comme 1. à 10. selon Sanctorius, Aph. 4. 6. 7. Sect. 1. elle n’est que comme 3. à 5, c’est-à-dire, que la transpiration passe d’un peu plus que de sa moitié, l’évacuation du bas-ventre. Il faut de plus considérer que Sanctorius étoit Italien, & qu’il écrivoit ceci dans un pays où l’on transpire beaucoup.

Ce que l’Auteur ajoûte, sçavoir, que s’il est vrai, comme on l’a observé, que la saignée vuide autant en un moment, que la transpiration en six heures, la saignée doit être préférée à la purgation, ou, pour ne rien changer dans les termes, au dessus de la purgation, n’est pas plus exact.

Nous remarquerons d’abord, que cet Auteur dit à la page 17.[3] que ce qui s’évacue chaque jour par le bas ventre, ne va pas à plus de quatre onces ; & page 12. qu’on ne perd pas plus en quinze jours par les selles, qu’en un seul par la transpiration ; d’où il s’ensuit, que la transpiration doit dissiper soixante onces de matiere en un jour, & par conséquent quinze onces en six heures. Or, sur ce principe, une saignée ordinaire, qui n’est que de neuf onces, ne sçauroit donc évacuer autant en un moment, que la transpiration en six heures. Mais l’Auteur, voyant bien que pour ce qui regarde sa prétendue Démonstration, il ne sçauroit trouver son compte à ce calcul, s’est avisé d’en suivre un autre ; nous nous y tiendrons. Selon ce calcul, l’évacuation du bas ventre n’est plus en proportion avec la transpiration, comme d’un à quinze ; elle l’est seulement comme d’un à dix. Ensorte qu’en six heures, ce n’est que dix onces de matiere qui s’échapent par l’insensible transpiration, au lieu de quinze, ce qui répond aux neuf à dix onces de sang qui s’évacuent par une saignée de trois palettes. Mais quoique selon cette supputation, il soit vrai que la saignée enleve autant en un moment, que la transpiration en six heures, il ne s’ensuit pas pour cela, que la saignée doive être préférée à la purgation, puisque une simple médecine fait rendre sans peine par une seule selle, plus du double & du triple de ce que peuvent tenir trois palettes de sang. Ainsi une purgation qui fera faire quatre ou cinq selles en un matin, évacuera plus alors que quatre ou cinq saignées. Si donc on n’a égard ici, comme fait notre Auteur, qu’à la quantité de l’évacuation, bien loin que l’on doive préférer la saignée à la purgation, on doit au contraire, préférer la purgation à la saignée, puisque pour évacuer autant en un matin par la saignée, qu’on évacueroit par la purgation, il faudroit au moins trois saignées en un matin.

La prétendue démonstration de notre Auteur n’a donc rien de concluant, bien loin d’être une Démonstration. Ainsi elle ne doit point nous empêcher de demeurer toûjours dans le sentiment où nous sommes sur l’utilité de la purgation dans les maladies vermineuses ; pourvu toutefois qu’on ne néglige point la saignée, qui est ici très-souvent d’un grand secours, comme nous l’avons remarqué plus haut : mais ce remede, aussi-bien que le purgatif, veut être sagement ménagé ; car de croire avec le même Auteur, qu’on puisse sans risque, tirer presque tout le sang d’un Malade, c’est renoncer aux lumières les plus claires de la raison & de l’expérience, pour ne rien dire de plus. Aussi les preuves que cet Auteur apporte pour justifier une si étrange proposition, ne sont pas moins étranges, que la proposition même qu’il veut établir. « Il suffit, dit-il, dans sa Dissertation sur la Saignée, de faire attention au peu de forces & de sang qu’il faut pour empêcher un Malade de mourir. Car enfin un Malade n’étant obligé à aucun mouvement, ou exercice considérable, & n’ayant à faire que de ne point mourir, il ne lui faut ni plus de sang, ni plus de force qu’à un homme endormi, par la raison que vivre, pour l’un & pour l’autre, n’est que respirer ; ou pour parler plus exactement, la vie dans tous les deux ne consiste que dans le pouls & dans la respiration ; en un mot, dans la circulation du sang… Donc un Malade n’a besoin que de très-peu d’esprits & de sang, puisqu’il vit avec si peu de force… La vie se conservant donc pendant le temps du sommeil & de la maladie, moyennant le mouvement de si peu de parties solides, on doit conclure que très-peu d’esprits & de sang est destiné pour faire vivre un Malade, & un homme qui dort. Supposons qu’une personne vienne à tomber malade ; alors tout le sang qui devoit être employé pour faire agir tout le corps, demeure oisif & sans action. Or, supposé que de vingt livres de sang qui se trouvent dans le corps, cinq livres suffisent pour entretenir la circulation & la vie dans ce Malade, ce seront quinze livres de sang qui ne serviront pas alors à le faire vivre. Ajoûtez à ces quinze livres ce qui sera retenu dans les vaisseaux, parce que la transpiration, comme il arrive ordinairement dans les maladies, se trouvera arrêtée, cette quantité de sang inutile à la vie, devra grossir considérablement. »

Il faut prouver ici trois choses. La premiere, qu’un Malade est semblable à un homme qui dort. La seconde, que dans un homme qui a vingt livres de sang, cinq livres suffisent pendant le sommeil, pour faire la circulation ; & la troisiéme, que de vingt livres de sang qui seront dans le corps d’un homme endormi il y en doit avoir par conséquent quinze d’oisives, & qui ne servent de rien. Après cela, on pourra prononcer hardiment que pendant le sommeil & pendant la maladie, les trois quarts du sang sont superflus, d’où s’ensuivra que le sommeil qui est si nécessaire pour rétablir les forces, ne sera plus qu’un déréglement de la nature, & la source d’une infinité de maladies, puisque la plus grande partie des liquides demeurant oisive alors & sans action, ne pourra plus se dépurer. Cependant, selon les Observations de Sanctorius, la transpiration augmente du double dans le sommeil ; jusques là même, que selon cet Auteur, elle est quelquefois plus grande alors, que dans les plus grands exercices de la veille, en supposant presque l’égalité de temps. Or, comment pourroit-il arriver que pendant sept heures de Sommeil, on transpirât insensiblement & sans peine le double de ce qu’on transpire pendant la veille, si dans le sommeil, la plus grande partie des liqueurs étoient oisives & sans action. Mais quand on pourroit prouver toutes ces chimeres, cela ne serviroit qu’à détruire le systême qu’on veut établir ; car enfin, supposer qu’un homme endormi & un Malade n’ayent besoin pour vivre, que de cinq livres de sang ; & que 15. livres demeurent en eux, oisives & sans action, c’est supposer que lorsqu’on dort, ou qu’on est malade, l’équilibre des liquides & des solides n’est pas nécessaire à la vie : cependant l’hypothèse de celui à qui appartient cette comparaison, roule entierement sur l’équilibre des liquides & des solides, dans lequel consiste la vie & la santé. Cet Auteur soûtient dans sa même Dissertation sur la Saignée, que vingt livres de liqueurs sont nécessaires pour répondre à la force des solides ; & que cette force est naturellement bornée à faire circuler vingt livres de liquide ; de sorte, dit-il, que pour faire subsister la vie, & pour entretenir la santé, il faut que les liquides & les solides soient toujours dans cette proportion. Il ajoute que le Médecin ne doit avoir d’autre vue que de rétablir cet ordre & cet équilibre entre les solides & les liquides. Ces principes une fois posés, comment peut-il avancer qu’il n’y a nul danger à diminuer des trois quarts la masse du sang, & de la réduire à cinq livres dans les Malades qui en ont vingt ? Est-ce-là un moyen bien sûr de remettre les liquides & les solides en proportion les uns avec les autres ? Car si l’augmentation des liqueurs au-dessus de ce qui est nécessaire pour l’équilibre des solides & des liquides, est un dérèglement ; la diminution de ces mêmes liqueurs au-dessous d’un certain point, sera un autre dérèglement. Ainsi les suppositions que nous venons de combattre, sont non-seulement absurdes dans la spéculation, mais d’une conséquence dangereuse dans la pratique. J’ajouterai même, sans crainte d’être désavoué par la sçavante Faculté qui m’a instruit, & dont je fais gloire de suivre la Doctrine, qu’il n’y a point de Médecin zélé pour l’honneur de sa Profession, & pour la vie des hommes, qui ne doive s’élever avec force, contre des maximes si téméraires, & si meurtrieres.

Je terminerai ce Chapitre, en remarquant que si la purgation est d’un grand secours dans les maladies vermineuses, c’est sur-tout lorsque la maladie est aigue, & qu’elle commence ; parce que c’est alors ordinairement que se présente l’heureux moment de l’orgasme, dont nous avons suffisamment parlé ailleurs[4], & dont pour cette raison, nous ne dirons rien ici. Qu’il nous soit permis seulement, de finir par ces excellentes paroles d’un des plus sçavans Médecins de la Faculté de Paris, Purgationem sanè in acutorum initiis sæpius suadet vera medendi ratio, comprobat felix experientia, nec prohibet, quin imo passim præscribit, & imperat divinus Senex[5]. Paroles qui ne peuvent trouver d’autres adversaires, que ceux à qui la raison, l’expérience, & Hippocrate, sont absolument inconnus.


  1. Mr H** dans son Explication Physique & méchanique, des effets de la saignée & de la boisson dans la cure des maladies.
  2. Préférée au-dessus de la purgation, il veut dire sans doute, préférée à la purgation.
  3. These sur la saignée.
  4. Voyez Remarques de Médecine sur l’orgasme dans les maladies, sur la saignée, sur la purgation & la boisson, imprimées chez d’Houry, rue de la Harpe, au Saint Esprit.
  5. Quæt. Medic. M. Petro Bourdelot Præside. An per-acutis ut plurimum purgatio per superiora ? Art. 3. versùs finem.