Gangloff (p. 100-102).

Pendant la Messe.

Il y a, en France, plus de trente-cinq mille communes, et, dans la plupart d’entre elles, il y a une église.

Une église ! Y pense-t-on assez ?

Une église, c’est-à-dire un Autel où s’offre, tous les jours, le grand sacrifice qui expie les péchés du monde ; un Tribunal où le pécheur avoue ses fautes et où le prêtre les pardonne ; une Chaire, enfin, où la vérité, où toute la vérité est lumineusement enseignée aux plus ignorants, aux plus petits, à tous.

Vous voyez bien qu’on n’y pense pas assez, et que vous n’y aviez peut-être pas songé vous-mêmes !

C’est la gloire du Christianisme d’avoir placé, au centre du plus humble village, ce foyer incomparable de charité et de lumière.

Les paganismes antiques possédaient, dans les grandes cites, de superbes temples ; mais ils ne se sont jamais élevés jusqu’à l’incomparable conception de cette Paroisse catholique qui est un petit monde ou qui, pour mieux parler, est le monde en abrégé.

Il en est ainsi de ce Bouddhisme qu’on essaie aujourd’hui de remettre en gloire et de toutes ces religions devant lesquelles on prétend abaisser la nôtre.

Contemplez, dans cette petite église de village, ces braves visages de chrétiens. Quel recueillement, quelle élévation, quel élan vers le grand Dieu unique qui est cieux, et vers son fils, Jésus, qui nous a baignés dans son sang libérateur !

Chères églises de campagne, où j’ai entendu si souvent de ces humbles discours qui sont véritablement supérieurs aux plus belles pages des plus grands philosophes,

Je vous salue, et je souhaite, après avoir prié sous vos voûtes, dormir un jour à l’ombre de vos murs bénis.