Cours d’agriculture (Rozier)/BOUCHE

Hôtel Serpente (Tome secondp. 395-396).
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BOUCHE. La bouche est cette ouverture située à la partie inférieure de la tête du cheval, que forment les lévres, d’une commissure à l’autre. Elle ne doit être ni trop, ni trop peu fendue. Dans le premier cas, le mors en force les coins, & les extrémités de l’embouchure s’y trouvant pour ainsi dire noyées, les font froncer & rider ; c’est ce que nous appelons, boire la bride. Dans une bouche trop peu fendue, au contraire, l’embouchure ne trouve presque point de place, & ne pouvant se loger, elle porte sur les crochets, & fait froncer la lèvre.

Nous disons qu’un cheval a une belle bouche, lorsqu’elle est fraîche & pleine d’écume.

C’est par l’entremise des parties qui la composent, & en y sollicitant par le moyen du mors, telle ou telle sensation, plus ou moins vive, que nous déterminons le cheval à l’obéissance, que nous l’invitons à telle action, que nous en réglons les mouvemens, & que nous en fixons la précision & la justesse.

Les parties qui composent la bouche sont les lèvres, les barres, la langue & le palais. (Voyez ces mots, quant à la conformation & à l’usage de ces parties.) M. T.

Si le bœuf, le cheval, le mouton, &c. ne mâchent pas, examinez la bouche, afin de s’assurer si le voile du palais, le fond de la bouche, la langue, les lèvres, &c. ne sont pas affectés par des aphtes, ou par des ulcères, ou par des chancres. (Voyez ces mots)