Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8297

Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 442).
8297. — À M. FABRY.
2 juin.

Monsieur, notre fontaine, le village et moi, nous vous avons beaucoup d’obligation. J’allai ces jours passés me promener en robe de chambre à Versoy. Je vis les vignes qui repoussaient, et qui disaient que ce n’était pas la peine de les avoir arrachées.

Je vis la frégate royale, que je n’avais jamais vue ; elle est réellement aussi belle qu’elle sera inutile. Je souhaite au pays de belles et promptes moissons, avec la fin de toutes les peines que cette malheureuse année vous donne. Il est difficile de faire le bien, et cela n’est pas plus aisé à Ferney qu’ailleurs.

J’ai l’honneur d’être, etc.

Voltaire.