Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6503

Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 428-429).

6503. — À M.  ÉLIE DE BEAUMONT.
15 septembre.

Je ne crois pas, monsieur, qu’on puisse reculer sur M.  Chadon. J’avais, comme vous savez, exécuté vos ordres sitôt que vous me les aviez eu donnés : j’avais écrit à M.  le duc de Choiseul ; il me mande qu’il est ami de M.  Chardon, et qu’il va le proposer à monsieur le vice-chancelier pour rapporteur de l’affaire. M.  le duc de Choiseul protégera les Sirven comme il a protégé les Calas ; c’est une belle âme, je ne le connais que par des traits de générosité et de grandeur. Je suis au comble de ma joie de voir l’affaire des Sirven commencée ; soyez sûr que vous serez couvert de gloire aux yeux de l’Europe.

Je ne sais si l’affaire qui regarde Mme  de Beaumont se poursuit pendant les vacations[1] ; c’est dans celle-là qu’il faut triompher. Je la supplie d’agréer mon respect et le tendre intérêt que je prends à tous deux.

  1. Voltaire parle de ce procès dans les lettres 6511, 6526, 6529.