Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 6012
Correspondance de Voltaire/1765
6012. — À M. DAMILAVILLE[1].
10 mai.
On va dessiner, mon cher frère, le joli minois du petit Calas[2] que nous avons à Genève. À l’égard du sot portrait de votre frère[3], parti mardi par le coche à votre adresse, n’en faites aucun usage. Il y a, dit-on, une estampe, d’après le buste fait par Le Moyne, qui ressemblerait assez il y a quelques années. On le trouve chez un nommé Joulin, quai de la Mégisserie. Il est vrai que l’estampe ment un peu ; elle me fait naître le 20 novembre 1694, et je suis né le 20 février. Ce qui est bien sûr, c’est que, tant que je vivrai, écr. l’inf… sera ma devise, et je vous aime tendrement sera ma devise encore plus chère.