Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4687

Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 452).

4687. — À M. L’ABBÉ PERNETTI.
À Ferney, 21 septembre.

Vous devriez, mon cher abbé, venir avec le sculpteur, et bénir mon église. Je serais charmé de servir votre messe, quoique je ne puisse plus dire : Qui lætificat juventutem meam""[1].

Je doute qu’il y ait un programme pour l’édition de Corneille. Cet étalage est peut-être inutile, puisqu’on ne reçoit point d’argent, et qu’on ne fait point de conditions. Les frères Cramer donneront pour deux louis d’or douze, treize, ou quatorze volumes in-8° avec des estampes. Ceux qui voudront retenir des exemplaires, et avoir pour deux louis un ouvrage qui devrait en coûter quatre, n’ont qu’à retenir chez les Cramer les exemplaires qu’ils voudront avoir, ou chez les libraires correspondants des Cramer, ou s’adresser à mes amis, qui m’enverront leurs noms ; et tout sera dit. Tout n’est pas dit pour vous, mon cher confrère, car j’ai toujours à vous répéter que je vous aime de tout mon cœur.

  1. Psaume xlii, verset 4.