Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4679

Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 446).

4679. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL.
16 septembre.

Il n’y a point de poste par laquelle je n’envoie quelque tribut à mes anges.

Voici Médée. Vous êtes suppliés de vouloir bien l’envoyer à notre secrétaire perpétuel, quand elle vous aura bien ennuyés.

J’ose encore vous supplier de vouloir bien faire donner le paquet ci-joint à Mme du Deffant.

Je suis bien aise que Mlle Gaussin joue, à son âge, un rôle de jeune fille ; cela me fait croire qu’il est permis de faire des sottises au mien. Ne joue-t-on pas à présent la nouvelle sottise du Droit du Seigneur ? est-il sifflé ? Il est sûrement critiqué, et il faut qu’il le soit. Malheur aux hommes publics et aux ouvrages dont on ne dit mot ! L’oncle et les deux nièces baisent le bout de vos ailes.

Qu’est donc devenue l’affaire de MM. Tithon père et fils[1] ? Vous ne me dites jamais rien, et je m’intéresse à tout.

  1. Le 13 février 1762 ils furent, à la pluralité de quarante-neuf voix, déchargés de l’accusation portée contre eux par le nommé Philippart et ses compagnons ; voyez le Journal encyclopédique du 15 mars 1762, page 157.