Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4678
Je ne connais pas plus, monsieur, la lettre de M. de Formey[1] que l’de sur la guerre[2]. Cette ode me paraît d’un homme de génie ; mais il y a trop de fautes contre la langue. Elle commence par des idées très-fortes, peut-être trop fortes, mais elle ne se soutient pas. Elle est d’un étranger qui a beaucoup d’esprit. Voici un autre objet qui m’intéresse véritablement. M. l’abbé d’Olivet me mande que cette lettre[3] que je vous envoie, doit être publique ; j’y consens très-volontiers. Elle tiendra lieu d’un programme en forme, dont je n’aime pas trop l’étalage. Vous verrez par cette lettre de quoi il est question, et je crois qu’elle fera un très-bon effet dans votre Journal. Vous avez un beau champ pour rendre justice à notre nation, qui encourage avec tant de zèle une entreprise honorable et utile. J’ai l’honneur d’être, etc.
- ↑ Sans doute celle qui est imprimée tome XXIV, page 433, et qui est bien de Voltaire. Cette lettre serait, en ce cas, de 1761 et non de 1762.
- ↑ Cette ode est de Borde. Le Journal encyclopédique du 1er août 1761, dans lequel on trouve cette ode, dit qu’elle a été attribuée à un illustre auteur, qui la désavoue.
- ↑ C’est le n° 4645.