Correspondance de Voltaire/1759/Lettre 3907

Correspondance de Voltaire/1759
Correspondance : année 1759GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 154).

3907. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
15 août.

Je voudrais que vous vissiez le grand Pictet de Warembé, haut de six pieds, sur mon théâtre de huit, relevé encore d’un panache d’un pied et demi. Mais, pour obvier à toutes les difficultés, je vous avertis que la scène est dans un entre-sol. Tout est bon, pourvu qu’on s’amuse.

Quoique Luc ait frotté quelques Croates, il ne peut se tirer d’affaire que par des miracles, par quelque Rosbach. Mais on ne rosbacque point les Russes ; ces gens-là se croiraient damnés s’ils reculaient. Ils se battent par dévotion.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.