Correspondance de Voltaire/1746/Lettre 1837

Correspondance de Voltaire/1746
Correspondance : année 1746GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 460).
1837. — AL SIGNOR GUADAGNI[1],
segretario della societa botanica, a firenze.
Versaglia, 3 luglio.

Signore, tra i grandi favori che il signor principe di Craon[2] mi a compartiti, quello d’introdurmi nell’Accademia dei Botanisti è uno dei più segnalati ; e tanto mi riesce più grato, quantochè mi procurerà frequenti occasioni di aver corrispondenza con Vostra Signoria illustrissima, e di ricevere i suoi comandi. Sono ora cittadino fiorentino. La venerazione, anzi l’amore che portai sempre a questa patria d’ogni virtù, m’aveva fatto uno dei suoi vassalli ; il nuovo vincolo che mi stringe colla celebratissima Accademia vostra cumula i mici onori, come pure le mie brame. Porgo all’Accademia la più ossequiosa gratitudine, e mi protesto con ogni maggiore rispetto di Vostra Signoria illustrissima[3],

Voltaire.

  1. Carlo Guadagni, de la même famille que Léopold-André Guadagni, savant jurisconsulte.
  2. Celui à qui est adressée la lettre 1829.
  3. Traduction : Parmi les grandes faveurs que M. le prince de Craon m’a procurées, celle de me faire admettre dans l’Académie de botanique est une des plus signalées, et elle m’est d’autant plus agréable qu’elle me fournira l’occasion de correspondre avec Votre illustre Seigneurie et de recevoir ses ordres. Je suis à cette heure citoyen de Florence. La vénération, l’amour que j’ai toujours eus pour cette patrie de tous les talents, m’avaient fait un de ses sujets. Le nouveau titre qui m’attache à votre célèbre Académie comble mes honneurs et mes désirs. Je présente à l’Académie l’expression de ma vive gratitude, et suis avec un profond respect, de Votre illustre Seigneurie.