Correspondance de Voltaire/1745/Lettre 1705
Correspondance de Voltaire/1745
1705. — À M. DE CIDEVILLE.
À Versailles, le 7 mars.
Je compte, mon cher ami, vous apporter ces sottises de commande[1] dès que je serai à Paris. Je me ferais à présent une grosse affaire avec vingt messieurs en charge, si je donnais le moindre ordre au sieur Ballard[2], imprimeur des ballets du roi très-chrétien. Chacun a ici son droit ; il n’y a que les arts et les talents qui n’en ont point ; mais j’ai des droits qui valent mieux que tous ceux des premières charges de la couronne : ce sont ceux que j’ai sur votre cœur. Vous ne sauriez croire l’impatience que j’ai de vous embrasser.
Voltaire.