Correspondance de Voltaire/1744/Lettre 1671
Correspondance de Voltaire/1744
1671. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL.
À Cirey, le 25 août.
Deux nouveaux divertissements, qui peut-être ne vous divertiront guère, mes anges gardiens, partent dans le moment, sous le couvert de M. le président Hénault. Eh bien ! je vous ai sacrifié Vénus, et la pomme, et Pâris, et les galanteries que tout cela produisait. Voyez, jugez, écrivez-moi. Vous êtes d’étranges anges de ne pouvoir venir à Cirey, où on fait des drames, et où l’on voit Jupiter et ses satellites tous les soirs. Vous passeriez tout le jour dans votre chambre, et, le soir, on vous lirait la besogne du jour ; mais vous êtes des mondains, mes anges wous ne connaissez pas les charmes de la retraite. Je baise vos ailes.