Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 878

Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 494).
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878. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 12 juin (1738).

Mon chet abbé, en vous remerciant toujours de tous vos soins. Je m’arrange pour mon cabinet de physique.

J’enverrai à M. Nollet le mémoire de ce qu’il me faut, et vous lui donnerez de l’argent tout d’un coup.

J’attends les livres que j’ai demandés. À l’égard de ceux qu’il faudra renvoyer, je les adresserai toujours aux libraires, et s’il faut aller à la chambre syndicale, c’est à eux à prendre cette peine.

Je vous ai mandé, au sujet de d’Arnaud, le dessein que j’avais eu de lui faire gagner quelque argent par une traduction d’un livre italien.

Présentez-lui le petit Mémoire ci-joint, transcrit de votre main : vous aurez la bonté de me renvoyer l’original. La petite besogne qu’on lui propose est l’affaire de trois minutes. Il sera bon qu’il signe ce petit écrit, afin qu’on ne puisse me reprocher d’avoir fait moi-même cet avertissement nécessaire, qui doit être de la main d’un autre. À l’égard de M. d’Auneuil, monsieur votre frère consommera cette affaire quand il en aura le temps.

Je vous embrasse tendrement.

Cette lettre ne viendra point par la poste.

  1. Édition Courtat.