Correspondance de Voltaire/1734/Lettre 426
Correspondance de Voltaire/1734
426. — Á MADAME LA COMTESSE DE LA NEUVILLE.
En vous remerciant de vos pêches, madame. Il me semble que tous mes jours sont marqués par vos bontés ; ils le seront assurément par mon attachement et par ma reconnaissance. Je rends grâces à la fortune, et à ce que les hommes appellent malheur, qui m’a conduit dans ce pays-ci. L’injustice de quelques hommes et l’éloignement de Paris ne sont point des malheurs réels. Mais c’est un bonheur véritable de trouver une femme comme vous, dont le cœur est si respectable et la société si délicieuse. Heureux ceux qui vous connaissent !