Correspondance de Voltaire/1733/Lettre 387

Correspondance de Voltaire/1733
Correspondance : année 1733GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 405-406).
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387. — Á M. CLÉMENT,
receveur des tailles, à dreux


J’ai reçu, j’ai goûté vos poissons[1] et vos vers.
Votre puissance enchanteresse
Gouverne également, par des talents divers,
Et les nymphes de l’Eure et celles du Permesse.

Rien n’est plus précieux pour moi que l’honneur de votre souvenir, monsieur ; et, si je vous disais combien j’y suis sensible, je vous écrirais des volumes, au lieu d’une petite lettre.

Vos vers pour Mme du Maine valent encore beaucoup mieux que vos présents ; et, dans le peu que je vous ai vu, vous m’avez paru valoir encore mieux que vos ouvrages. Le prix le plus flatteur que j’aie jamais reçu des miens est d’avoir connu un homme comme vous.

  1. M. Clément avait envoyé à Voltaire des truites de la rivière de Blaise, qui se jette dans l’Eure un peu au-dessous de Dreux. Une autre rivière, nommée aussi la Blaise, passe sous les murs du château de Cirey. ({{sc|Cl.)