Correspondance de Voltaire/1732/Lettre 279
Correspondance de Voltaire/1732
279 − Á M. DE CIDEVILLE.
26 août.
J’ai reçu l’aînée[1] et la cadette, avec une lettre qui vaut mieux que toute ma famille. Dites à votre ami Formont que, si j’étais venu à Rouen incognito, je n’aurais jamais pu me tenir de le voir.
J’avais oublié de vous dire que j’ai parlé de vous, mon cher Cideville, deux bonnes heures, au clair de la lune, avec Mme de La Rivaudaie, dans ce même jardin où M. de Formont m’a vu si impitoyablement, sans me parler. Je suis bien aise que Mme de La Rivaudaie ne m’ait pas traité de même ; elle m’a paru digne d avoir un ami comme vous, si on peut n’être que son ami.
Bien des compliments, je vous en prie, à MM. de Formont et de Brèvedent[2]. V.