Correspondance de Voltaire/1732/Lettre 273

Correspondance de Voltaire/1732
Correspondance : année 1732GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 280).
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273. — Á M. DE CIDEVILLE.
Ce 3 août 1732.

Mon cher Cideville, votre ami M. de Lézeau part avec Zaïre et Ériphyle ; il n’a qu’un moment ni moi non plus ; je vous demande en grâce, tandis que M. de Formont lira une des deux pièces, de lire l’autre, et de me les renvoyer toutes deux dans un paquet, par le coche, dès que vous les aurez lues. Je soupçonne M. de Tressan d’être avec vous ; mais je vous prie de ne pas me renvoyer le paquet moins vite. J’ai bien peur que vous n’ayez pas le plaisir de là nouveauté, à la lecture de Zaïre : vous savez déjà de quoi il est question ; peut-être Ériphyle vous paraîtra-t-elle plus nouvelle par les changements. Mandez-moi, je vous en prie, ce que vous pensez de tout cela, et à qui vous donnez la préférence des païens, des Turcs, et des chrétiens. J’oubliais de vous dire que j’ai lu quatre actes de Zaïre à Mme de La Rivaudaie, et que ses beaux yeux ont pleuré ; après son suffrage il n’y a que le vôtre et celui de M. de Formont qui puissent me donner de la vanité. Adieu ; je vous embrasse bien tendrement. Mille compliments à M. du Bourg-Theroulde. Si vous voulez qu’il lise la pièce, j’en serai charmé ; mais renvoyez-moi cela au plus vite. V.