Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1876

Louis Conard (Volume 8p. 290-291).

1876. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, mercredi soir, 3 septembre 1879.

[…] Quant à tes études picturales, pauvre chat, tu devrais t’exercer à la composition. Je me crois capable de t’indiquer une méthode. Nous en recauserons. De plus, Vieux pense que l’histoire te serait maintenant plus utile que cette bonne métaphysique.

Lacroix (bibliophile Jacob) a fait effectivement un livre sur le costume. Il doit être à la Bibliothèque de Rouen.

Tous les jours je corrige des épreuves de l’Éducation sentimentale. J’ai mis en train l’édition des Poésies complètes de Bouilhet et je m’occupe avec Reyer, de Salammbô, opéra. […]

Monsieur a passé son après-midi à relire dans le « silence du cabinet » les trois derniers chapitres de Bouvard et Pécuchet. Son avis est que : c’est très bien, très raide, très fort, et pas du tout ennuyeux. Voilà mon opinion !…

Te souviens-tu de la farce De l’œil du Maître ? Quelqu’un m’en a fait une autre pareille. J’ai reçu de Russie une photographie représentant « le théâtre du crime » de Pantin ! affaire Tropmann. Est-ce Mme Pasca qui m’envoie cette œuvre ? Mais dans quel but ?

Ma lettre est stupide et peu remarquable comme transitions. Aussi ne la relis-je point !

Adieu, pauvre chat […]

Vieux.