Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1877

Louis Conard (Volume 8p. 291-292).

1877. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, mardi soir, 4 heures, 9 septembre 1879.

Merci de ta bonne lettre, ma chère fille : elle a réjoui le cœur de ton Vieux. Continue à m’envoyer des choses aussi gentilles. Tu sais que Monsieur aime les douceurs et a besoin d’être caressé.

Rien ne pouvait me faire plus de plaisir que d’apprendre le rétablissement de ta santé ! Mais n’en abuse pas. Il me semble que « des quatre heures employées à peindre, c’est de l’exagération » ! Prends garde de retomber dans ton état anémique ! Amasse des forces pour cet hiver, où il faudra faire un chef-d’œuvre. Penses-y !

L’affaire de Salammbô avec Reyer est très sérieuse. D’ici à peu de temps, j’aurai le scénario de Du Locle, et peut-être aurai-je à Croisset, le mois prochain, la visite de Du Locle et de Reyer.

Quant à l’opéra de Faustine, Galet est aux bains de mer. Fauré m’a écrit pour l’excuser.

Les corrections d’épreuves de l’Éducation tous les jours, pendant deux heures au moins, et j’en suis tanné […]

Voilà tout, pauvre chérie.

Vieux.