Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1748
Voici mes plans pour le mois de septembre : Demain je m’en vais dans le pays de Caux chez ma nièce Juliette, puis j’irai à Paris et à Saint-Gratien chez la princesse Mathilde, où j’ai l’habitude tous les automnes de passer quelques jours. Je resterai à Paris deux ou trois jours tout au plus et je serai revenu le 22 ou le 23. C’est là que je compte vous voir. Vous n’êtes jamais venue à Croisset. Il faut que vous connaissiez mon vrai domicile, mon antre.
Tenez-moi au courant de vos pérégrinations ; en m’écrivant à Croisset, on me fera parvenir vos lettres.
Je vous recommande, puisque vous êtes en Bretagne, Quimper et Fouesnant. Si vous allez à Concarneau vous logerez chez Mme Sergent. Recommandez-vous de moi ; vous serez bien traités. À Concarneau, vous trouverez sans doute mon ami Georges Pouchet qui travaille à l’Aquarium. Sur mon nom il se mettra à vos ordres et, quand il saura que vous êtes l’amie de Huxley, son dévouement n’aura plus de bornes.
N’oubliez pas non plus Carnac pour les menhirs. Comme nature, ce qu’il y a de plus beau en Bretagne c’est la rade de Brest, le fond de la rade du côté de Douarnenez, et Landivisiau.
À bientôt, ma chère Gertrude. Caroline se réjouit à l’idée de vous voir prochainement et moi encore plus qu’elle.
Je regrette de ne pouvoir faire la connaissance de votre fils. Amitiés à vos astres, et à vous toutes les vieilles tendresses de votre vieil ami.