Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1747
Faites-moi la lettre d’introduction pour M. Schaeffer ; je la signerai et vous la renverrai, car où l’adresser par ce temps de chasse ? D’Osmoy peut être dans la Nièvre, au Plessy, à Yvetot, etc. ?
De plus, je vous préviens que, vu le caractère dudit sieur, ma recommandation ne servira à rien du tout.
Voilà la 3e sommation que j’envoie au citoyen d’Osmoy pour qu’il ait à nous cracher les 300 fr. de sa souscription au monument Bouilhet. Pas de réponse. (C’est un excellent garçon, en paroles.) Je vous avouerai que je suis résolu à le poursuivre férocement pour cette dette qui me paraît sacrée.
Vous savez maintenant quels sont nos rapports. Avisez. Je ferai ce que vous trouverez bien pour votre ami, mais encore un coup ce n’est pas à d’Osmoy qu’il faut demander un service effectif.
Je vais écrire à Lemerre de se mettre à l’édition de Bouilhet. Merci de vos démarches. Il me tarde d’avoir des détails sur les frasques de votre frère et je plains votre pauvre maman et vous aussi des embêtements que ce jeune homme vous cause.
Mon intention est d’être à Paris de demain en huit. Je compte sur vous pour dîner ce soir-là.
La fin de mon chapitre m’a éreinté, ma cervelle est embrouillée.
À bientôt mon cher Guy, je vous embrasse.