Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1635

Louis Conard (Volume 8p. 5).

1635. À GUY DE MAUPASSANT.
Mercredi [janvier 1877.]
Mon cher Ami,

Moi, à votre place, voici ce que je ferais :

J’irais franchement chez Duval, et lui dirais tout ce que vous m’écrivez. En lui faisant comprendre que vous ne pouvez pas continuer à perdre ainsi votre temps.

À moins que vous ne préfériez attendre mon retour, que j’ai fixé au 3 février. Donc, de dimanche prochain en trois semaines, on s’embrassera. Que de choses n’aurons-nous pas à nous dire !

Si vous saviez comme j’ai souffert de n’avoir personne avec qui causer de ce bon Germiny !

Voyez-vous quel trouble cette histoire-là a dû produire dans « l’Hôtel des Farces[1] » et le plaidoyer du Garçon par Germiny !!!

L’âme du Vieux se répand sur la capitale.

Je continue à travailler phrénétiquement et vous embrasse.

Votre.


  1. L’ « Hôtel des Farces » n’est autre que la réunion des amis de jeunesse de Flaubert, qui affectaient de faire des farces, et avaient inventé celle du garçon, personnage symbolique dont ils se servaient pour couvrir d’ironie le ridicule bourgeois de leur époque. (Voir correspondance, t. I, p. 25.)